Le Parquet national financier (PNF) et les enquêteurs s’intéressent au rôle qu’auraient pu jouer les dirigeants politiques et sportifs français de l’époque dans la désignation du Qatar, le 2 décembre 2010, par la Fédération internationale de football (FIFA) pour organiser la Coupe du monde de football - une désignation alors très critiquée.
L’ancien président de l’UEFA avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Sa garde à vue a été levée vers 00h45 (22h45 GMT), ont constaté des journalistes de Reuters. Son porte-parole et son avocat, Jean-Christophe Alquier et Me William Bourdon, ont précisé qu’aucune charge n’était retenue contre lui.
“Beaucoup de bruit pour rien”, a dit l’avocat à des journalistes à la sortie de la garde à vue de son client.
“Ça a été long mais vu le nombre de questions, ça ne pouvait qu’être long, puisqu’on m’a posé des questions sur l’Euro 2016, la Coupe du monde en Russie, la Coupe du monde au Qatar, le Paris-Saint Germain, la FIFA”, a pour sa part déclaré Michel Platini. “J’ai répondu, tranquille, à tout ça, ne sachant pas pourquoi je suis là (...) J’ai toujours été serein.”
Me Bourdon et Jean-Christophe Alquier avait expliqué mardi dans un communiqué que la garde à vue n’avait que des “raisons techniques”, que Michel Platini n’avait “strictement rien à se reprocher” et qu’il était “absolument confiant”.
“Il ne s’agit en aucun cas d’une arrestation mais d’une audition comme témoin”, avaient-ils dit. La garde à vue visait selon eux à éviter que les personnes entendues se concertent.
Il s’agissait notamment de confronter les versions de Michel Platini, de l’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy pour les sports, Sophie Dion, également placée en garde à vue, et de l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, en audition libre. Tous deux sont aussi sortis libres dans la nuit.
INTERROGATIONS SUR UN DEJEUNER
Les enquêteurs s’intéressent notamment au déjeuner qui les a réunis le 23 novembre 2010 autour de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, neuf jours avant le vote de la FIFA, avec le prince héritier du Qatar Tamim ben Hamad al Thani (devenu émir en juin 2013) et le Premier ministre qatari de l’époque, Hamad ben Jassem al Thani.
L’ex-chef de l’Etat était alors proche des dirigeants du Qatar, qui l’ont notamment aidé dans sa politique étrangère au Moyen-Orient et en Libye. Michel Platini était pour sa part vice-président de la FIFA.
L’enquête ouverte en 2016 par le PNF, en liaison avec les justices suisse et américaine, vise des faits de corruption active et passive, trafic d’influence et recel de trafic d’influence, association de malfaiteurs.
Selon France Football, cité par Mediapart, il avait été question lors du déjeuner de novembre 2010 du rachat du Paris-Saint-Germain (PSG) par les Qataris (effectif en juin 2011), d’une montée de leur actionnariat dans le groupe Lagardère et de la création de la chaîne BeIN Sports, contre la promesse que Michel Platini donne sa voix au Qatar et non aux États-Unis.
Michel Platini, qui avait déjà été interrogé dans le cadre de la même enquête l’an dernier en audition libre, a admis avoir participé à ce déjeuner et voté pour le Mondial 2022 au Qatar.
“Je savais que j’allais voter pour le Qatar avant le déjeuner et je suis allé voir Nicolas Sarkozy pour lui dire. Je ne savais pas que les Qataris y seraient”, a expliqué au Monde l’ancien capitaine de l’équipe de France de football.
“J’ai supputé que le président Sarkozy aurait souhaité que je vote pour le Qatar. Mais il ne me l’a jamais demandé”, a-t-il ajouté. “J’ai ensuite appelé Sepp Blatter (alors président de la FIFA) pour lui faire part de cette rencontre.”
Michel Platini a en revanche déclaré publiquement qu’il n’était “pas fan” du rachat du PSG par le Qatar, notamment dans une interview publiée le 5 juillet 2011 par France Football.
Le Qatar et le président qatari du PSG, Nasser al-Khelaïfi, sont pour leur part au coeur d’une autre enquête du PNF, sur les championnats du monde d’athlétisme de 2017 - ils ont finalement échappé à Doha, qui organisera ceux de 2019.
Dans cette affaire, Nasser al-Khelaïfi et un de ses proches, le directeur général de BeIN, Yousef al-Obaïdly, ont été mis en examen pour “corruption active”.
L’ancien président de l’UEFA avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Sa garde à vue a été levée vers 00h45 (22h45 GMT), ont constaté des journalistes de Reuters. Son porte-parole et son avocat, Jean-Christophe Alquier et Me William Bourdon, ont précisé qu’aucune charge n’était retenue contre lui.
“Beaucoup de bruit pour rien”, a dit l’avocat à des journalistes à la sortie de la garde à vue de son client.
“Ça a été long mais vu le nombre de questions, ça ne pouvait qu’être long, puisqu’on m’a posé des questions sur l’Euro 2016, la Coupe du monde en Russie, la Coupe du monde au Qatar, le Paris-Saint Germain, la FIFA”, a pour sa part déclaré Michel Platini. “J’ai répondu, tranquille, à tout ça, ne sachant pas pourquoi je suis là (...) J’ai toujours été serein.”
Me Bourdon et Jean-Christophe Alquier avait expliqué mardi dans un communiqué que la garde à vue n’avait que des “raisons techniques”, que Michel Platini n’avait “strictement rien à se reprocher” et qu’il était “absolument confiant”.
“Il ne s’agit en aucun cas d’une arrestation mais d’une audition comme témoin”, avaient-ils dit. La garde à vue visait selon eux à éviter que les personnes entendues se concertent.
Il s’agissait notamment de confronter les versions de Michel Platini, de l’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy pour les sports, Sophie Dion, également placée en garde à vue, et de l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, en audition libre. Tous deux sont aussi sortis libres dans la nuit.
INTERROGATIONS SUR UN DEJEUNER
Les enquêteurs s’intéressent notamment au déjeuner qui les a réunis le 23 novembre 2010 autour de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, neuf jours avant le vote de la FIFA, avec le prince héritier du Qatar Tamim ben Hamad al Thani (devenu émir en juin 2013) et le Premier ministre qatari de l’époque, Hamad ben Jassem al Thani.
L’ex-chef de l’Etat était alors proche des dirigeants du Qatar, qui l’ont notamment aidé dans sa politique étrangère au Moyen-Orient et en Libye. Michel Platini était pour sa part vice-président de la FIFA.
L’enquête ouverte en 2016 par le PNF, en liaison avec les justices suisse et américaine, vise des faits de corruption active et passive, trafic d’influence et recel de trafic d’influence, association de malfaiteurs.
Selon France Football, cité par Mediapart, il avait été question lors du déjeuner de novembre 2010 du rachat du Paris-Saint-Germain (PSG) par les Qataris (effectif en juin 2011), d’une montée de leur actionnariat dans le groupe Lagardère et de la création de la chaîne BeIN Sports, contre la promesse que Michel Platini donne sa voix au Qatar et non aux États-Unis.
Michel Platini, qui avait déjà été interrogé dans le cadre de la même enquête l’an dernier en audition libre, a admis avoir participé à ce déjeuner et voté pour le Mondial 2022 au Qatar.
“Je savais que j’allais voter pour le Qatar avant le déjeuner et je suis allé voir Nicolas Sarkozy pour lui dire. Je ne savais pas que les Qataris y seraient”, a expliqué au Monde l’ancien capitaine de l’équipe de France de football.
“J’ai supputé que le président Sarkozy aurait souhaité que je vote pour le Qatar. Mais il ne me l’a jamais demandé”, a-t-il ajouté. “J’ai ensuite appelé Sepp Blatter (alors président de la FIFA) pour lui faire part de cette rencontre.”
Michel Platini a en revanche déclaré publiquement qu’il n’était “pas fan” du rachat du PSG par le Qatar, notamment dans une interview publiée le 5 juillet 2011 par France Football.
Le Qatar et le président qatari du PSG, Nasser al-Khelaïfi, sont pour leur part au coeur d’une autre enquête du PNF, sur les championnats du monde d’athlétisme de 2017 - ils ont finalement échappé à Doha, qui organisera ceux de 2019.
Dans cette affaire, Nasser al-Khelaïfi et un de ses proches, le directeur général de BeIN, Yousef al-Obaïdly, ont été mis en examen pour “corruption active”.