Cette déclaration, qui faisait chuter la bourse madrilène de 1,48% à 09H30 (08H30 GMT), survient après plusieurs jours de mises en garde d'analystes ou de représentants d'institutions comme Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), qui ont appelé l'Espagne à être plus transparente et à accélérer ses réformes, du travail, des retraites et du système bancaire.
Moody's elle-même avait décidé lundi de maintenir la perspective négative sur les banques espagnoles, s'inquiétant de leurs capacités à se financer et de leurs pertes.
Fin septembre, elle avait retiré sa note maximale "Aaa" à l'Espagne, en raison de la "détérioration considérable de la solidité financière du gouvernement". Au printemps, Standard and Poor's et Fitch avaient aussi retiré la note maximale à l'Espagne, qui reste toutefois bien notée.
Cette fois, ce sont les "besoins élevés de refinancement en 2011" qui préoccupent l'agence de notation.
Même si "la solvabilité de l'Espagne" n'est pas "menacée", ce qui écarte la nécessité d'un plan de sauvetage, "les besoins importants de financement du gouvernement espagnol, non seulement de l'Etat mais aussi des régions et des banques, rendent le pays susceptible de connaître de nouveaux épisodes de tension pour se financer sur les marchés", explique l'analyste Kathrin Muehlbronner.
Les banques sont au centre des inquiétudes de Moody's, qui craint "une hausse du ratio de dette publique si le coût de la recapitalisation des banques devait être plus élevé que prévu".
Elle envisage donc d'abaisser la note "Aa1" de la dette du Frob, le fonds gouvernemental de soutien aux banques. Elle "réévaluera ses notes sur les banques espagnoles dans les prochains jours", annonce-t-elle.
Enfin, elle note que le gouvernement espagnol, malgré les mesures d'austérité qu'il a mises en place, a un contrôle "limité" sur les finances régionales, dans un pays très décentralisé.
Le gouvernement a pourtant multiplié ces dernières semaines les paroles rassurantes et annoncé de nouvelles mesures anti-crise, dont la privatisation partielle de ses aéroports et de sa loterie qui devrait lui rapporter 14 milliards d'euros, pour tenter de calmer les marchés.
Ces derniers doutent de la solidité de l'Espagne après le plan de sauvetage irlandais.
"Moi j'ai confiance et je suis absolument sûre de la solidité du système financier espagnol", a répété lundi la ministre de l'Economie Elena Salgado.
Moody's "continue de voir l'Espagne comme un pays bien plus solide que d'autres pays de la zone euro" également sources d'inquiétudes des marchés (Portugal, Irlande...), rappelle Mme Muehlbronner, donc "l'examen de Moody's conclura très probablement à un maintien de la note de l'Espagne dans la catégorie +Aa+".
Pendant les trois prochains mois, durée de la période d'examen, Moody's se concentrera sur "l'engagement du gouvernement à affronter les changements structurels clés de l'économie espagnole", notamment ses "réformes des retraites et de la négociation collective".
L'agence surveillera aussi les finances des 17 régions espagnoles, qui croulent sous une dette cumulée de 105 milliards d'euros, et le coût réel de la recapitalisation du secteur bancaire.
Dans ce contexte tendu, le Trésor espagnol essaiera jeudi de lever 2 à 3 milliards d'obligations à 10 et 15 ans. Mardi, il a émis pour 2,513 milliards de bons à 12 et 18 mois, mais à des taux bien supérieurs aux précédentes émissions.
Moody's elle-même avait décidé lundi de maintenir la perspective négative sur les banques espagnoles, s'inquiétant de leurs capacités à se financer et de leurs pertes.
Fin septembre, elle avait retiré sa note maximale "Aaa" à l'Espagne, en raison de la "détérioration considérable de la solidité financière du gouvernement". Au printemps, Standard and Poor's et Fitch avaient aussi retiré la note maximale à l'Espagne, qui reste toutefois bien notée.
Cette fois, ce sont les "besoins élevés de refinancement en 2011" qui préoccupent l'agence de notation.
Même si "la solvabilité de l'Espagne" n'est pas "menacée", ce qui écarte la nécessité d'un plan de sauvetage, "les besoins importants de financement du gouvernement espagnol, non seulement de l'Etat mais aussi des régions et des banques, rendent le pays susceptible de connaître de nouveaux épisodes de tension pour se financer sur les marchés", explique l'analyste Kathrin Muehlbronner.
Les banques sont au centre des inquiétudes de Moody's, qui craint "une hausse du ratio de dette publique si le coût de la recapitalisation des banques devait être plus élevé que prévu".
Elle envisage donc d'abaisser la note "Aa1" de la dette du Frob, le fonds gouvernemental de soutien aux banques. Elle "réévaluera ses notes sur les banques espagnoles dans les prochains jours", annonce-t-elle.
Enfin, elle note que le gouvernement espagnol, malgré les mesures d'austérité qu'il a mises en place, a un contrôle "limité" sur les finances régionales, dans un pays très décentralisé.
Le gouvernement a pourtant multiplié ces dernières semaines les paroles rassurantes et annoncé de nouvelles mesures anti-crise, dont la privatisation partielle de ses aéroports et de sa loterie qui devrait lui rapporter 14 milliards d'euros, pour tenter de calmer les marchés.
Ces derniers doutent de la solidité de l'Espagne après le plan de sauvetage irlandais.
"Moi j'ai confiance et je suis absolument sûre de la solidité du système financier espagnol", a répété lundi la ministre de l'Economie Elena Salgado.
Moody's "continue de voir l'Espagne comme un pays bien plus solide que d'autres pays de la zone euro" également sources d'inquiétudes des marchés (Portugal, Irlande...), rappelle Mme Muehlbronner, donc "l'examen de Moody's conclura très probablement à un maintien de la note de l'Espagne dans la catégorie +Aa+".
Pendant les trois prochains mois, durée de la période d'examen, Moody's se concentrera sur "l'engagement du gouvernement à affronter les changements structurels clés de l'économie espagnole", notamment ses "réformes des retraites et de la négociation collective".
L'agence surveillera aussi les finances des 17 régions espagnoles, qui croulent sous une dette cumulée de 105 milliards d'euros, et le coût réel de la recapitalisation du secteur bancaire.
Dans ce contexte tendu, le Trésor espagnol essaiera jeudi de lever 2 à 3 milliards d'obligations à 10 et 15 ans. Mardi, il a émis pour 2,513 milliards de bons à 12 et 18 mois, mais à des taux bien supérieurs aux précédentes émissions.