Mozart, l'opéra rock
En 1984, le film aux huit Oscars, adapté de la pièce de théâtre de Peter Shaffer, retraçait de façon romancée la vie hors normes d'un Mozart brûlant la chandelle par les deux bouts. Avec des libertés mais sans que le génie créateur du "divin" en pâtisse.
Mais les producteurs Dove Attia et Albert Cohen s'engouffrent jusqu'à la caricature dans la brèche des moeurs de patachon du compositeur et de son entourage. Mozart vu par le trou de la serrure, en somme.
On y cherchera en vain l'ineffable douceur du "Laudate Dominum" ou la grâce de l'"Ave Verum".
Galipettes, beuveries, empoignades de harengères se succèdent sous des titres évocateurs: "Les solos sous les draps", "La chanson de l'aubergiste" ou "Le bien qui fait mal".
Le spectacle s'ouvre sur un Colloredo, prince-archevêque de Salzbourg, décidé à brider la fougue d'un jeune compositeur épris de liberté.
Mozart, parcourant l'Europe avec sa mère, rencontre la famille Weber, assimilée ici aux âpres Thénardier des "Misérables" de Victor Hugo, tombe amoureux de leur fille Aloysia, mais doit la quitter.
La rivalité entre Aloysia Weber et sa soeur Constance, que Wolfgang épousera plus tard, évoque une cour de récréation: "Avec ta morale de bigote, tu prends ton pied quand tu tricotes, na na na na na", ou "en attendant tu m'exaspères, petite garce sous tes grands airs, na na na na na".
La mise en scène du talentueux Olivier Dahan -- à qui l'on doit notamment le film "La Môme" consacrée à Edith Piaf -- tente de combler l'indigence des propos, les magnifiques costumes celle de personnages burlesques.
La chorégraphie parfois très réussie de Dan Stewart doit par moments céder aux caprices de la caricature, lorsque les Papageno et Papagena de "La Flûte enchantée" sautillent comme des poules caquetantes prêtes à pondre.
Reste que Florent Mothe campe un Salieri crédible et émouvant avec son "Assasymphonie", référence de circonstance à "C'est Mozart qu'on assassine".
Mais les producteurs Dove Attia et Albert Cohen s'engouffrent jusqu'à la caricature dans la brèche des moeurs de patachon du compositeur et de son entourage. Mozart vu par le trou de la serrure, en somme.
On y cherchera en vain l'ineffable douceur du "Laudate Dominum" ou la grâce de l'"Ave Verum".
Galipettes, beuveries, empoignades de harengères se succèdent sous des titres évocateurs: "Les solos sous les draps", "La chanson de l'aubergiste" ou "Le bien qui fait mal".
Le spectacle s'ouvre sur un Colloredo, prince-archevêque de Salzbourg, décidé à brider la fougue d'un jeune compositeur épris de liberté.
Mozart, parcourant l'Europe avec sa mère, rencontre la famille Weber, assimilée ici aux âpres Thénardier des "Misérables" de Victor Hugo, tombe amoureux de leur fille Aloysia, mais doit la quitter.
La rivalité entre Aloysia Weber et sa soeur Constance, que Wolfgang épousera plus tard, évoque une cour de récréation: "Avec ta morale de bigote, tu prends ton pied quand tu tricotes, na na na na na", ou "en attendant tu m'exaspères, petite garce sous tes grands airs, na na na na na".
La mise en scène du talentueux Olivier Dahan -- à qui l'on doit notamment le film "La Môme" consacrée à Edith Piaf -- tente de combler l'indigence des propos, les magnifiques costumes celle de personnages burlesques.
La chorégraphie parfois très réussie de Dan Stewart doit par moments céder aux caprices de la caricature, lorsque les Papageno et Papagena de "La Flûte enchantée" sautillent comme des poules caquetantes prêtes à pondre.
Reste que Florent Mothe campe un Salieri crédible et émouvant avec son "Assasymphonie", référence de circonstance à "C'est Mozart qu'on assassine".