Ces héritiers et amoureux de la chanson française se souviennent de la "Dame en noir", disparue il y a 20 ans, avant de la célébrer par le chant lors d'une création spéciale dirigée par le pianiste classique Alexandre Tharaud.
- Une voix pour l'adolescence -
"Mon rapport à Barbara est charnel. Quasiment maternel. A l'âge des premiers émois adolescents, elle m'a consolé, bercé, rassuré, guidé. Je l'ai écoutée comme un jeune loup débutant écoute sa mère, la louve, hurler dans la nuit", dit le comédien Vincent Dedienne, seul "intrus" parmi les chanteurs.
Pour Alexandre Tharaud, "le souvenir intime s'extirpe de mon walkman d'adolescent". "Je l'écoutais toutes mes nuits parce que j'étais déjà insomniaque. Comme l'a dit Gérard Depardieu, à la fin de son récent spectacle aux Bouffes du Nord, +elle a des mots qui consolent+. Notamment, à l'adolescence où on a vraiment besoin d'avoir une amie intime. C'est ce qu'elle était pour moi".
- Un éveil tardif -
Dominique A reconnaît, lui, ne l'avoir "découverte qu'à l'âge de 18, 20 ans". "Elle ne faisait pas partie de la discothèque familiale, et pourtant elle aurait pu, mais mes parents ne l'ont jamais écoutée. Je pense qu'ils la trouvaient trop hautaine, trop sophistiquée. Et sans qu'elle m'accompagne au jour le jour, régulièrement, une chanson d'elle m'alpaguait", raconte le chanteur au crâne rasé.
A 22 ans, le cadet de la troupe, Tim Dup a lui découvert Barbara après sa mort, en novembre 1997. "Je l'ai écoutée petit, quelques chansons isolées, les plus connues sans doute. Mais j'ai découvert son œuvre bien plus tard. Il m'a fallu grandir un peu pour saisir toute la richesse et la beauté de ses chansons, pouvoir les apprécier, les comprendre aussi".
- Une inspiration musicale -
"Je l'ai rencontrée en 1987, au Théâtre du Châtelet. Cela a vraiment été un choc. Je dois dire que ma vie n'a plus été la même après ce spectacle", avoue Alexandre Tharaud, qui avait à l'époque 18 ans et était à l'orée de sa grande carrière de pianiste.
Vincent Delerm, lui, affirme qu'il ne serait pas le même artiste s'il n'avait pas été happé par l'écho de Barbara: "Le piano, la précision du rapport à la scène, l’élégance, la manière de faire sourire entre deux chansons bouleversantes, je me suis fabriqué en voulant +faire Barbara+".
"En l'an 2000, en studio au pays de Galles, j'ai écouté une nuit une de ses premières chansons, +J'ai tué l'amour+", raconte Dominique A. "Et le lendemain je l'ai reprise en studio. J'étais encore dans l'émotion de la découverte, c'était comme une évidence de la reprendre."
- Un répertoire intemporel -
"Vingt ans après, elle reste très présente", estime Alexandre Tharaud. "Certaines de ses chansons sont vraiment d'actualité, comme +Perlimpinpin+, que j'ai interprétée avec la cantatrice Natalie Dessay en novembre 2015, lors de la cérémonie en hommage aux victimes" des attentats de Paris et de Saint-Denis.
"+Perlimpinpin+ exprime cette rage de vivre, Barbara a ce don des chansons lucides et intemporelles", renchérit Tim Dup, qui cite également "+Du bout des lèvres+" pour la douceur du sentiment amoureux.
Si Vincent Delerm retient "Mon enfance" et Albin de la Simone choisit "+Joyeux Noël+ pour son côté espiègle et +Dis quand reviendras-tu+ pour pleurer", Dominique A garde "Nantes", ville où il vit. "C'est la fusion parfaite d'une ville, d'un texte et d'une musique: les trois se répondent à merveille. Je pense que Nantes en ses vieux murs dégageait alors la tristesse sans fond de la chanson".
- Une voix pour l'adolescence -
"Mon rapport à Barbara est charnel. Quasiment maternel. A l'âge des premiers émois adolescents, elle m'a consolé, bercé, rassuré, guidé. Je l'ai écoutée comme un jeune loup débutant écoute sa mère, la louve, hurler dans la nuit", dit le comédien Vincent Dedienne, seul "intrus" parmi les chanteurs.
Pour Alexandre Tharaud, "le souvenir intime s'extirpe de mon walkman d'adolescent". "Je l'écoutais toutes mes nuits parce que j'étais déjà insomniaque. Comme l'a dit Gérard Depardieu, à la fin de son récent spectacle aux Bouffes du Nord, +elle a des mots qui consolent+. Notamment, à l'adolescence où on a vraiment besoin d'avoir une amie intime. C'est ce qu'elle était pour moi".
- Un éveil tardif -
Dominique A reconnaît, lui, ne l'avoir "découverte qu'à l'âge de 18, 20 ans". "Elle ne faisait pas partie de la discothèque familiale, et pourtant elle aurait pu, mais mes parents ne l'ont jamais écoutée. Je pense qu'ils la trouvaient trop hautaine, trop sophistiquée. Et sans qu'elle m'accompagne au jour le jour, régulièrement, une chanson d'elle m'alpaguait", raconte le chanteur au crâne rasé.
A 22 ans, le cadet de la troupe, Tim Dup a lui découvert Barbara après sa mort, en novembre 1997. "Je l'ai écoutée petit, quelques chansons isolées, les plus connues sans doute. Mais j'ai découvert son œuvre bien plus tard. Il m'a fallu grandir un peu pour saisir toute la richesse et la beauté de ses chansons, pouvoir les apprécier, les comprendre aussi".
- Une inspiration musicale -
"Je l'ai rencontrée en 1987, au Théâtre du Châtelet. Cela a vraiment été un choc. Je dois dire que ma vie n'a plus été la même après ce spectacle", avoue Alexandre Tharaud, qui avait à l'époque 18 ans et était à l'orée de sa grande carrière de pianiste.
Vincent Delerm, lui, affirme qu'il ne serait pas le même artiste s'il n'avait pas été happé par l'écho de Barbara: "Le piano, la précision du rapport à la scène, l’élégance, la manière de faire sourire entre deux chansons bouleversantes, je me suis fabriqué en voulant +faire Barbara+".
"En l'an 2000, en studio au pays de Galles, j'ai écouté une nuit une de ses premières chansons, +J'ai tué l'amour+", raconte Dominique A. "Et le lendemain je l'ai reprise en studio. J'étais encore dans l'émotion de la découverte, c'était comme une évidence de la reprendre."
- Un répertoire intemporel -
"Vingt ans après, elle reste très présente", estime Alexandre Tharaud. "Certaines de ses chansons sont vraiment d'actualité, comme +Perlimpinpin+, que j'ai interprétée avec la cantatrice Natalie Dessay en novembre 2015, lors de la cérémonie en hommage aux victimes" des attentats de Paris et de Saint-Denis.
"+Perlimpinpin+ exprime cette rage de vivre, Barbara a ce don des chansons lucides et intemporelles", renchérit Tim Dup, qui cite également "+Du bout des lèvres+" pour la douceur du sentiment amoureux.
Si Vincent Delerm retient "Mon enfance" et Albin de la Simone choisit "+Joyeux Noël+ pour son côté espiègle et +Dis quand reviendras-tu+ pour pleurer", Dominique A garde "Nantes", ville où il vit. "C'est la fusion parfaite d'une ville, d'un texte et d'une musique: les trois se répondent à merveille. Je pense que Nantes en ses vieux murs dégageait alors la tristesse sans fond de la chanson".