
Le sauvetage de Pemba Tamang, qui a raconté à l'AFP avoir survécu en buvant du beurre clarifié (le "ghee"), a été salué comme un miracle et accueilli par des applaudissements de la foule rassemblée autour des gravats qui le retenaient prisonnier.
Ce miracle offre une rare éclaircie dans un horizon très sombre pour le Népal, les coordinateurs de l'aide ayant prévenu que certains villages très touchés ne pouvaient être rejoints qu'après cinq jours de marche.
Une fois sorti des ruines de la guesthouse où il travaillait, l'adolescent, recouvert de poussière, a été allongé sur une civière avec une perfusion et une minerve avant d'être emmené à l'hôpital où les médecins ne lui ont trouvé que quelques coupures et contusions.
"Je ne pensais pas m'en sortir vivant", a dit Pemba à l'AFP depuis le campement hospitalier israélien où il a été placé en observation.
Il a raconté qu'il était en train de déjeuner près de la réception de la guesthouse qui l'emploie quand le sol s'est mis à trembler.
"J'ai essayé de courir mais quelque chose est tombé sur ma tête et j'ai perdu conscience, je ne sais pas pendant combien de temps", a-t-il dit.
"Quand je suis revenu à moi, j'étais coincé dans les décombres et il faisait complètement noir. J'ai entendu d'autres voix crier à l'aide autour de moi mais je me suis senti impuissant", ajoute-t-il.
C'est un pot de ghee trouvé dans le noir qui lui a permis de survivre. "Je ne sais pas d'où il venait".
Une porte-parole de l'organisation israélienne de secours l'ayant accueilli a indiqué que Pemba se portait "remarquablement bien". "Il est resté 120 heures dans les décombres et jamais nous n'avions entendu parler de quelqu'un ayant survécu aussi longtemps", a dit Libby Weiss à l'AFP, parlant d'un "miracle".
Un autre homme, Rishi Khanal, avait été retiré vivant mardi soir des gravats par des sauveteurs français après 82 heures coincé. Le jeune homme de 28 ans va devoir être amputé d'une jambe: "je pensais pouvoir retravailler (..) comment vais-je faire après ça?", a-t-il dit à l'AFP.
- Villages à 5 jours de marche -
De leur côté, les Nations unies ont lancé un appel de fonds de 415 millions de dollars pour les millions de rescapés qui manquent cruellement de vivres, de médicaments et d'eau potable dans la capitale Katmandou et les régions rurales.
Pour leur part, les autorités népalaises ont annoncé la reprise d'ici la semaine prochaine des ascensions sur l'Everest, une source de recettes cruciales pour le pays, en dépit de l'avalanche déclenchée samedi par le séisme et qui a tué 18 personnes.
Le sauvetage de l'adolescent de Katmandou va probablement donner du baume au coeur aux sauveteurs qui ont dû jusque-là travailler dans des conditions compliquées, les répliques du séisme et la pluie rendant difficiles leurs efforts.
Même si ces répliques s'estompent, certaines ont encore été ressenties dans la nuit à Katmandou. La population de la capitale est épuisée et contrainte de survivre largement à l'extérieur.
"Je ne sais pas combien de temps nous allons continuer dans ces conditions. Combien de temps pouvons-nous vivre dans la rue?", lance désespérée Rajina Maharjan depuis une tente installée devant sa maison endommagée, avec son mari, ses beaux-parents et fils de quatre ans.
Selon l'ONU, quelque 70.000 maisons ont été détruites et 530.000 endommagées dans 39 des 75 districts du pays.
Le gouvernement a reconnu être dépassé par l'ampleur de la catastrophe, face au séisme le plus meurtrier depuis plus de 80 ans au Népal.
Dans son dernier rapport sur la situation, l'ONU souligne que les opérations de recherche et de secours (SAR) sont encore très limitées en dehors de Katmandou.
"Certains villages ne peuvent être atteints qu'à pied, parfois à quatre à cinq jours de marche. Les quantités d'essence pour transporter les équipes SAR sont limitées", indique-t-il.
5.844 personnes sont mortes au Népal depuis le séisme survenu samedi et plus de 11.000 personnes blessées, selon un bilan encore provisoire.
- D'autres victimes françaises à craindre -
La France a organisé trois vols humanitaires pour le Népal qui doivent au retour rapatrier les Français "les plus éprouvés" par la catastrophe et les "plus vulnérables (blessés, familles avec enfants)", selon le ministère des Affaires étrangères.
Le premier vol a regagné Paris tôt jeudi matin avec 206 rescapés accueillis à l'aéroport de Roissy par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Les autorités françaises sont toujours sans nouvelles "d'encore plus de 200" personnes, a déclaré jeudi matin M. Fabius.
Trois Français sont décédés dans le séisme et d'autres sont "malheureusement à craindre" selon le Quai d'Orsay.
Ce miracle offre une rare éclaircie dans un horizon très sombre pour le Népal, les coordinateurs de l'aide ayant prévenu que certains villages très touchés ne pouvaient être rejoints qu'après cinq jours de marche.
Une fois sorti des ruines de la guesthouse où il travaillait, l'adolescent, recouvert de poussière, a été allongé sur une civière avec une perfusion et une minerve avant d'être emmené à l'hôpital où les médecins ne lui ont trouvé que quelques coupures et contusions.
"Je ne pensais pas m'en sortir vivant", a dit Pemba à l'AFP depuis le campement hospitalier israélien où il a été placé en observation.
Il a raconté qu'il était en train de déjeuner près de la réception de la guesthouse qui l'emploie quand le sol s'est mis à trembler.
"J'ai essayé de courir mais quelque chose est tombé sur ma tête et j'ai perdu conscience, je ne sais pas pendant combien de temps", a-t-il dit.
"Quand je suis revenu à moi, j'étais coincé dans les décombres et il faisait complètement noir. J'ai entendu d'autres voix crier à l'aide autour de moi mais je me suis senti impuissant", ajoute-t-il.
C'est un pot de ghee trouvé dans le noir qui lui a permis de survivre. "Je ne sais pas d'où il venait".
Une porte-parole de l'organisation israélienne de secours l'ayant accueilli a indiqué que Pemba se portait "remarquablement bien". "Il est resté 120 heures dans les décombres et jamais nous n'avions entendu parler de quelqu'un ayant survécu aussi longtemps", a dit Libby Weiss à l'AFP, parlant d'un "miracle".
Un autre homme, Rishi Khanal, avait été retiré vivant mardi soir des gravats par des sauveteurs français après 82 heures coincé. Le jeune homme de 28 ans va devoir être amputé d'une jambe: "je pensais pouvoir retravailler (..) comment vais-je faire après ça?", a-t-il dit à l'AFP.
- Villages à 5 jours de marche -
De leur côté, les Nations unies ont lancé un appel de fonds de 415 millions de dollars pour les millions de rescapés qui manquent cruellement de vivres, de médicaments et d'eau potable dans la capitale Katmandou et les régions rurales.
Pour leur part, les autorités népalaises ont annoncé la reprise d'ici la semaine prochaine des ascensions sur l'Everest, une source de recettes cruciales pour le pays, en dépit de l'avalanche déclenchée samedi par le séisme et qui a tué 18 personnes.
Le sauvetage de l'adolescent de Katmandou va probablement donner du baume au coeur aux sauveteurs qui ont dû jusque-là travailler dans des conditions compliquées, les répliques du séisme et la pluie rendant difficiles leurs efforts.
Même si ces répliques s'estompent, certaines ont encore été ressenties dans la nuit à Katmandou. La population de la capitale est épuisée et contrainte de survivre largement à l'extérieur.
"Je ne sais pas combien de temps nous allons continuer dans ces conditions. Combien de temps pouvons-nous vivre dans la rue?", lance désespérée Rajina Maharjan depuis une tente installée devant sa maison endommagée, avec son mari, ses beaux-parents et fils de quatre ans.
Selon l'ONU, quelque 70.000 maisons ont été détruites et 530.000 endommagées dans 39 des 75 districts du pays.
Le gouvernement a reconnu être dépassé par l'ampleur de la catastrophe, face au séisme le plus meurtrier depuis plus de 80 ans au Népal.
Dans son dernier rapport sur la situation, l'ONU souligne que les opérations de recherche et de secours (SAR) sont encore très limitées en dehors de Katmandou.
"Certains villages ne peuvent être atteints qu'à pied, parfois à quatre à cinq jours de marche. Les quantités d'essence pour transporter les équipes SAR sont limitées", indique-t-il.
5.844 personnes sont mortes au Népal depuis le séisme survenu samedi et plus de 11.000 personnes blessées, selon un bilan encore provisoire.
- D'autres victimes françaises à craindre -
La France a organisé trois vols humanitaires pour le Népal qui doivent au retour rapatrier les Français "les plus éprouvés" par la catastrophe et les "plus vulnérables (blessés, familles avec enfants)", selon le ministère des Affaires étrangères.
Le premier vol a regagné Paris tôt jeudi matin avec 206 rescapés accueillis à l'aéroport de Roissy par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Les autorités françaises sont toujours sans nouvelles "d'encore plus de 200" personnes, a déclaré jeudi matin M. Fabius.
Trois Français sont décédés dans le séisme et d'autres sont "malheureusement à craindre" selon le Quai d'Orsay.