Netanyahu en Egypte pour évoquer la relance du processus de paix


Lundi 3 Mai 2010 - 12:17
AFP


Charm el-Cheikh (Egypte) - Le Président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devaient discuter lundi de la relance du processus de paix au Proche-Orient alors que des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens semblent imminents.


Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu
Selon une source officielle israélienne, M. Netanyahu doit demander à M. Moubarak, médiateur de longue date entre les deux parties et allié-clé des Etats-Unis dans la région, de presser le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas "d'aller de l'avant".

A Charm el-Cheikh, sur les rives de la mer Rouge, M. Moubarak doit pour sa part "informer (Benjamin) Netanyahu du point de vue égyptien et de la position arabe concernant les moyens de parvenir à la paix au Moyen-Orient", d'après le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram.

M. Abbas, attendu mercredi en Egypte pour s'entretenir avec le chef de l'Etat égyptien, avait dit attendre "une réponse positive" de la Ligue arabe à la proposition américaine d'engager des pourparlers indirects, dits "de proximité".

L'organisme panarabe a donné son feu vert samedi après une réunion du comité de suivi du processus de paix.

Il reste encore au Comité exécutif de l'OLP, qui doit se réunir samedi, à entériner cette décision, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Auparavant, M. Abbas se sera réuni avec l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, vendredi à Ramallah (Cisjordanie).

"Nous étions d'emblée favorables à des discussions de paix sans préalable. L'objectif est de commencer dans les jours à venir, au plus tard la semaine prochaine", a déclaré dimanche le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon.

"Nous sommes prêts à coopérer avec les Etats-Unis pour que les négociations avancent. Nous n'avons pas de divergences avec l'administration américaine. Nous avons des divergences avec le gouvernement israélien", a pour sa part souligné M. Abbas dans une interview au quotidien palestinien Al-Ayyam.

La Ligue avait déjà apporté son soutien à de telles négociations en mars, mais l'annonce par l'Etat hébreu de son intention de construire 1.600 nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem-est annexée avait fait échouer les tentatives de relance des pourparlers palestino-israéliens, gelés depuis fin 2008 et la guerre de Gaza.

Selon un haut responsable de la Ligue arabe, les Etats-Unis ont garanti aux Palestiniens, afin qu'ils acceptent de reprendre langue avec les Israéliens même indirectement, que le projet de construction serait gelé.

"S'ils construisent un seul des 1.600 logements, nous n'irons pas aux pourparlers", a averti M. Erakat samedi.

La Ligue a tenu à préciser que les négociations indirectes ne mèneraient pas tout de suite à des pourparlers directs.

Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, ces pourparlers -sous forme de navettes de M. Mitchell entre Jérusalem, Ramallah et Washington- "devraient aboutir dans quelques semaines à des réunions triangulaires".

Ils porteraient sur les questions-clés comme le tracé des frontières, le statut de Jérusalem, la colonisation juive ou le droit au retour des réfugiés palestiniens, d'après les médias.

Israël refuse catégoriquement de stopper la colonisation à Jérusalem-Est, dont l'annexion par Israël en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale, un gel toujours exigé par les Palestiniens et les pays arabes.

D'après les médias israéliens, Netanyahu aurait cependant promis aux Américains des gestes envers M. Abbas, notamment le transfert sous son contrô le sécuritaire de nouveaux secteurs en Cisjordanie, la levée de barrages routiers et l'élargissement de prisonniers palestiniens.


           

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