
Nicolas Demorand
"Cette décision vient à la fois de ce que j'appelle ce sentiment de mission accomplie et du fait que j'ai une vie monacale", a-t-il expliqué mardi à l'AFP, soulignant qu'il faisait de la radio le matin depuis 8 ans, d'abord à France Culture avant d'intégrer France Inter. Sa dernière matinale aura lieu le 2 juillet.
"J'ai le sentiment d'une mission accomplie à France Inter, puisque, sur le fond, ces quatre dernières années, j'ai pu faire une radio différente, singulière dans le paysage", a ajouté le journaliste qui a fortement dopé l'audience de la tranche horaire 6h30/10H.
Pour les radios généralistes, la matinale est stratégique. France Inter est aujourd'hui deuxième radio de France, derrière RTL. Le 7h/9H de la radio publique a gagné en quatre ans 300.000 auditeurs passant de 3,2 à 3,5 millions (en audience cumulée). A titre de comparaison, la matinale de RTL rassemble 3,7 millions d'auditeurs (chiffres Médiamétrie pour la période septembre 2009 à mars 2010).
A 39 ans, Nicolas Demorand reconnaît avoir "douloureusement pesé au gramme près chaque élément de sa décision". "Je me couche à 9 heures du soir et je me lève à 3h du matin depuis 8 ans, en 8 ans j'ai pris 8 ans aussi", admet-il.
Celui qui se définit volontiers comme "un enfant du service public qui a grandi sur France Culture", n'abandonne pas pour autant sa radio. "J'ai proposé à Philippe Val (le patron de France Inter, ndlr) d'approfondir la manière de marier débat d'idées, vie culturelle et information générale du citoyen", explique-t-il, pour concevoir un magazine qu'il animerait à la rentrée.
Nicolas Demorand garantit que "rien n'a changé" quant à la liberté d'expression sur la station. "Il suffit d'allumer sa radio, vous entendrez les choses en direct, il n'y a pas de faux semblant, d'ailleurs, les auditeurs sont les juges de paix".
Nicolas Demorand, qui a reçu en 2009, le prix du meilleur interviewer politique, sera également toujours à l'antenne sur France 5 en septembre avec son émission de débat "C Politique", qu'il anime depuis une saison après avoir succédé à Serge Moati.
La grille de rentrée de France Inter pourrait réserver d'autres surprises, concernant notamment Stéphane Guillon et de sa chronique de 7h55, comme l'a laissé entendre Philippe Val. Un rendez-vous dont l'horaire pourrait bien être changé.
Pour Nicolas Demorand, "l'humour a sa place le matin, c'est l'une des constantes des radios et des matinales, c'est la diagonale du fou dans un traitement de l'actualité extrêmement carré", estime-t-il. Il cite pour exemples les rendez-vous d'humour sur les radios concurrentes, RTL et Europe 1, "dont certains sont épicés".
Pour la Société des journalistes de France Inter l'annonce du départ de Nicolas Demorand "ne fait que renforcer l'inquiétude de la rédaction". "Comment gérer un tel retrait au mois de juin alors que la préparation de la grille a déjà pris tant de retard ?", s'interroge-t-elle dans un communiqué.
"J'ai le sentiment d'une mission accomplie à France Inter, puisque, sur le fond, ces quatre dernières années, j'ai pu faire une radio différente, singulière dans le paysage", a ajouté le journaliste qui a fortement dopé l'audience de la tranche horaire 6h30/10H.
Pour les radios généralistes, la matinale est stratégique. France Inter est aujourd'hui deuxième radio de France, derrière RTL. Le 7h/9H de la radio publique a gagné en quatre ans 300.000 auditeurs passant de 3,2 à 3,5 millions (en audience cumulée). A titre de comparaison, la matinale de RTL rassemble 3,7 millions d'auditeurs (chiffres Médiamétrie pour la période septembre 2009 à mars 2010).
A 39 ans, Nicolas Demorand reconnaît avoir "douloureusement pesé au gramme près chaque élément de sa décision". "Je me couche à 9 heures du soir et je me lève à 3h du matin depuis 8 ans, en 8 ans j'ai pris 8 ans aussi", admet-il.
Celui qui se définit volontiers comme "un enfant du service public qui a grandi sur France Culture", n'abandonne pas pour autant sa radio. "J'ai proposé à Philippe Val (le patron de France Inter, ndlr) d'approfondir la manière de marier débat d'idées, vie culturelle et information générale du citoyen", explique-t-il, pour concevoir un magazine qu'il animerait à la rentrée.
Nicolas Demorand garantit que "rien n'a changé" quant à la liberté d'expression sur la station. "Il suffit d'allumer sa radio, vous entendrez les choses en direct, il n'y a pas de faux semblant, d'ailleurs, les auditeurs sont les juges de paix".
Nicolas Demorand, qui a reçu en 2009, le prix du meilleur interviewer politique, sera également toujours à l'antenne sur France 5 en septembre avec son émission de débat "C Politique", qu'il anime depuis une saison après avoir succédé à Serge Moati.
La grille de rentrée de France Inter pourrait réserver d'autres surprises, concernant notamment Stéphane Guillon et de sa chronique de 7h55, comme l'a laissé entendre Philippe Val. Un rendez-vous dont l'horaire pourrait bien être changé.
Pour Nicolas Demorand, "l'humour a sa place le matin, c'est l'une des constantes des radios et des matinales, c'est la diagonale du fou dans un traitement de l'actualité extrêmement carré", estime-t-il. Il cite pour exemples les rendez-vous d'humour sur les radios concurrentes, RTL et Europe 1, "dont certains sont épicés".
Pour la Société des journalistes de France Inter l'annonce du départ de Nicolas Demorand "ne fait que renforcer l'inquiétude de la rédaction". "Comment gérer un tel retrait au mois de juin alors que la préparation de la grille a déjà pris tant de retard ?", s'interroge-t-elle dans un communiqué.