Nicolas Sarkozy et Richard Descoings
Fruit d'un travail de concertation mené depuis le début de l'année dans près de 80 établissements par le directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, ce rapport préconise aussi une meilleure maîtrise des langues vivantes.
Pionnier à l'IEP de l'ouverture des grandes écoles aux élèves issus de quartiers sensibles, Richard Descoings avait été chargé de cette mission après le report, décidé fin 2008 face à une forte hostilité des élèves et des enseignants, du projet de réforme des lycées de Xavier Darcos.
"Ce qui doit guider un projet de réforme du lycée, c'est le principe de justice et le principe d'égalité des chances", a-t-il dit à sa sortie de l'Elysée.
Dans un communiqué, le chef de l'Etat a salué ce travail et indiqué qu'il devait faire rapidement l'objet d'un débat et d'une analyse approfondie afin de déboucher sur des mesures opérationnelles que le gouvernement devra appliquer "en concertation avec l'ensemble des partenaires de l'école".
"L'objectif est une entrée en vigueur de tout ou partie de ces mesures dès la rentrée 2010", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a évoqué de son côté l'organisation début septembre de "journées de concertation" pour "transformer ces préconisations en projets, de sorte que personne ne se sente loin de la décision".
Selon Richard Descoings, la promotion de l'égalité des chances passe par la rénovation d'un certain nombre d'enseignements, professionnels et technologiques notamment, et plus d'efforts en matière d'aide à l'orientation des élèves.
Il a estimé que cette dernière devait être "continue (...) de la fin de la troisième jusqu'à l'après bac" et que les jeunes devaient être informés "de manière équitable", de façon à ce que certains n'aient pas le sentiment d'être défavorisés.
CLASSE DE DÉTERMINATION
Il a prôné en outre "une campagne massive d'information et de valorisation de l'enseignement professionnel", qui concerne 40% des lycéens, soulignant que la société française avait "besoin de bacheliers professionnels bien formés".
S'agissant de la filière technologique, le rapport Descoings recommande une rénovation de l'enseignement dans les séries industrielles ainsi qu'une ouverture des grandes écoles aux bacheliers qui en sont issus.
"Si on veut retrouver de la mixité sociale, dans les grandes écoles d'ingénieurs notamment, il faut faire de la place aux bacheliers technologiques", a dit le directeur de l'IEP Paris.
Il a enfin plaidé pour un rééquilibrage de la filière générale pour renforcer la série littéraire (L), qu'il juge "en perdition", au détriment de la scientifique (S) devenue la principale "section d'orientation d'une certaine élite scolaire".
La seconde serait appelée à être une "vraie classe de détermination", avec, pendant les deux premiers trimestres, un enseignement identique et obligatoire des disciplines liées à une spécialisation dans les années qui suivent.
Richard Descoings estime d'autre part nécessaire une plus grande équité dans l'allocation des moyens entre lycées.
"J'ai proposé au président qu'on mette le paquet sur les établissements où l'hétérogénéité sociale, économique, culturelle des classes est telle qu'il faut impérativement avoir des groupes en nombre moins important", a-t-il dit.
Si on veut des classes de 25 élèves dans certains établissements, "il faut assumer dans les établissements où ça va bien qu'on puisse avoir 34, 35 élèves par classe. Parce que si vous appliquez une mesure uniforme à des situations inégales, vous renforcez les inégalités", a-t-il expliqué.
En conclusion de son rapport, il avertit que le choix d'un statu quo au lycée, qui a "de nombreux et puissants soutiens", serait "explosif".
S'il recommande un traitement rapide de certains points critiques évoqués dans le rapport, il appelle aussi de ses voeux le lancement d'une "vaste concertation" sur une refondation du lycée associant élèves, enseignants et les régions.
Pionnier à l'IEP de l'ouverture des grandes écoles aux élèves issus de quartiers sensibles, Richard Descoings avait été chargé de cette mission après le report, décidé fin 2008 face à une forte hostilité des élèves et des enseignants, du projet de réforme des lycées de Xavier Darcos.
"Ce qui doit guider un projet de réforme du lycée, c'est le principe de justice et le principe d'égalité des chances", a-t-il dit à sa sortie de l'Elysée.
Dans un communiqué, le chef de l'Etat a salué ce travail et indiqué qu'il devait faire rapidement l'objet d'un débat et d'une analyse approfondie afin de déboucher sur des mesures opérationnelles que le gouvernement devra appliquer "en concertation avec l'ensemble des partenaires de l'école".
"L'objectif est une entrée en vigueur de tout ou partie de ces mesures dès la rentrée 2010", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a évoqué de son côté l'organisation début septembre de "journées de concertation" pour "transformer ces préconisations en projets, de sorte que personne ne se sente loin de la décision".
Selon Richard Descoings, la promotion de l'égalité des chances passe par la rénovation d'un certain nombre d'enseignements, professionnels et technologiques notamment, et plus d'efforts en matière d'aide à l'orientation des élèves.
Il a estimé que cette dernière devait être "continue (...) de la fin de la troisième jusqu'à l'après bac" et que les jeunes devaient être informés "de manière équitable", de façon à ce que certains n'aient pas le sentiment d'être défavorisés.
CLASSE DE DÉTERMINATION
Il a prôné en outre "une campagne massive d'information et de valorisation de l'enseignement professionnel", qui concerne 40% des lycéens, soulignant que la société française avait "besoin de bacheliers professionnels bien formés".
S'agissant de la filière technologique, le rapport Descoings recommande une rénovation de l'enseignement dans les séries industrielles ainsi qu'une ouverture des grandes écoles aux bacheliers qui en sont issus.
"Si on veut retrouver de la mixité sociale, dans les grandes écoles d'ingénieurs notamment, il faut faire de la place aux bacheliers technologiques", a dit le directeur de l'IEP Paris.
Il a enfin plaidé pour un rééquilibrage de la filière générale pour renforcer la série littéraire (L), qu'il juge "en perdition", au détriment de la scientifique (S) devenue la principale "section d'orientation d'une certaine élite scolaire".
La seconde serait appelée à être une "vraie classe de détermination", avec, pendant les deux premiers trimestres, un enseignement identique et obligatoire des disciplines liées à une spécialisation dans les années qui suivent.
Richard Descoings estime d'autre part nécessaire une plus grande équité dans l'allocation des moyens entre lycées.
"J'ai proposé au président qu'on mette le paquet sur les établissements où l'hétérogénéité sociale, économique, culturelle des classes est telle qu'il faut impérativement avoir des groupes en nombre moins important", a-t-il dit.
Si on veut des classes de 25 élèves dans certains établissements, "il faut assumer dans les établissements où ça va bien qu'on puisse avoir 34, 35 élèves par classe. Parce que si vous appliquez une mesure uniforme à des situations inégales, vous renforcez les inégalités", a-t-il expliqué.
En conclusion de son rapport, il avertit que le choix d'un statu quo au lycée, qui a "de nombreux et puissants soutiens", serait "explosif".
S'il recommande un traitement rapide de certains points critiques évoqués dans le rapport, il appelle aussi de ses voeux le lancement d'une "vaste concertation" sur une refondation du lycée associant élèves, enseignants et les régions.