Niger: Le chef de l’opposition arrêté à Niamey


Mardi 16 Mai 2017 - 13:02
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Niamey - Le président du "Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie et de la République" (FRDDR), coalition des partis de l’opposition nigérienne, a été arrêté, lundi matin, et conduit dans les locaux de la police judiciaire de la capitale Niamey, a annoncé cette coalition.


«Le président du FRDDR, le camarade Amadou Ali Djibo, dit "Max", a été interpellé à 6h du matin à son domicile», a souligné Falké Bacharou, un des leaders de l’opposition, lors d’un point de presse qu’il a animé lundi à Niamey.

«Cette situation nous oblige à rappeler au gouvernement de Mahamadou Issoufou que le FRDDR est une opposition responsable, légalement reconnue et qui exerce dans le cadre des lois et des règlements de la République du Niger", a déclaré Bacharou sans donner plus de détails sur les motifs de l'arrestation d'Ali Djibo.

"Nous ne pouvons pas accepter que le régime s’attaque, directement ou indirectement, à l’opposition dans le cadre de l’exercice de ses droits légalement reconnus", a-t-il ajouté.

Aucune déclaration n'a été faite par les autorités nigériennes lundi jusqu'à 13h30 GMT; au sujet de l'arrestation de "Max". .

Selon la radio privée Anfani, Amadou Ali Djibo est accusé d’avoir appelé les militants du FRDDR «à faire du porte-à-porte pour mobiliser les militants de l’opposition à sortir massivement pour manifester violemment et faire partir le président Issoufou Mahamadou du pouvoir».

Depuis la dernière élection présidentielle (mars 2016), remportée par le président Issoufou Mahamadou et contestée par l’opposition, le climat politique nigérien est caractérisé par une vive rivalité entre les partisans du pouvoir et ceux de l’opposition.

Le chef de file de l'opposition, Hama Amadou, avait été évacué en mars 2016, vers la France, où il réside encore. Il y a quelques semaines, la justice l’a condamné à un an de prison ferme dans l’affaire dite des "bébés importés" du Nigeria. Avant son évacuation vers la France, Il était d’ailleurs incarcéré dans une prison située à près de 200 kilomètres de Niamey, pendant toute la période des élections, dans le cadre de la même affaire.

Qualifié pour le second tour face au président sortant Issoufou Mahamadou, Hama Amadou avait maintenu sa candidature, mais a demandé à ses partisans de ne pas se rendre aux urnes pour protester contre son maintien en détention.


           

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