L'ancienne présidente du parlement géorgien a accordé cette interview à l'issue du congrès constitutif du parti qui porte son nom.
Mme Bourdjanadze ne cache pas son intention de se présenter aux prochaines législatives, car "la situation en Géorgie est telle qu'il faut commencer par élire un parlement". Elle est persuadée que "l'équipe qui a perdu la guerre doit au moins demander au peuple s'il la soutient. J'ai de sérieux griefs contre le président, le gouvernement et les collectivités locales".
Néanmoins, d'importants progrès ont été réalisés pendant les quatre années au cours desquelles elle a fait partie de l'équipe Saakachvili, estime Mme Bourdjanadze. Il s'agit de "progrès inconcevables avant la Révolution des Roses. Nous avons résolu des problèmes auxquels personne ne s'attaquait depuis des années (...) Nous disposions de potentialités si importantes que nous étions en mesure de redresser le pays".
C'est précisément alors que les premiers faux-pas ont été commis. "Nous avons été pris par le vertige du succès", vertige qui "a marqué le début d'une crise. Le président a trop renforcé son pouvoir, ce qui n'a pas tardé à provoquer des tendances négatives". Les gens du peuple n'ont pas pardonné à l'équipe Saakachvili de faire fi de leurs intérêts.
Ce mécontentement les a incités à descendre dans la rue en automne 2007. "Si le président avait créé les conditions nécessaires à l'émergence d'un parlement vraiment indépendant et d'une opposition indépendante et forte, la tragédie d'août 2008 ne serait sans doute pas advenue", estime Mme Bourdjanadze, ajoutant qu'elle était indignée par la position de la Russie "qui a cherché à nous attirer dans un guet-apens, à nous pousser vers la guerre".
Evoquant le conflit russo-géorgien, la mère de la Révolution des Roses affirme qu'elle aurait tout fait pour l'éviter. "Je connais l'histoire et je suis consciente que la petite Géorgie ne saurait gagner une guerre contre la grande Russie".
Et pourtant, Tbilissi ne renoncera jamais à l'Abkhazie ni à l'Ossétie du Sud, souligne Mme Bourdjanadze. En reconnaissant l'indépendance de ces deux républiques autoproclamées, "Moscou s'est fourvoyé dans une impasse et y a également acculé la communauté internationale". La Russie a commis une erreur fatale: elle a "ouvert la boîte de Pandore".
"Nous n'accepterons jamais la perte de nos territoires. Quelle que soit mon opinion sur les démarches du président Saakachvili en août 2008, celles-ci ne justifiaient nullement les activités de Moscou. La Russie a violé toutes les ententes qui nous liaient", affirme l'ancienne parlementaire.
Caractérisant la position Moscou sur le conflit dans le Caucase du Sud, Mme Bourdjanadze qualifie de "non civilisé" le comportement des autorités russes qui ont refusé de traiter avec M. Saakachvili, "pour la simple raison qu'il ne leur plaît plus".
Elle s'en prend également à Moscou qui cherche selon elle à entraîner la Géorgie dans son orbite: "Vous [les Russes] n'avez pas le droit de me dire qui je dois élire. Vous n'avez pas le droit de m'indiquer qui doit diriger mon pays. Cela ne vous regarde pas! C'est l'affaire du peuple géorgien".
Mme Bourdjanadze ne cache pas son intention de se présenter aux prochaines législatives, car "la situation en Géorgie est telle qu'il faut commencer par élire un parlement". Elle est persuadée que "l'équipe qui a perdu la guerre doit au moins demander au peuple s'il la soutient. J'ai de sérieux griefs contre le président, le gouvernement et les collectivités locales".
Néanmoins, d'importants progrès ont été réalisés pendant les quatre années au cours desquelles elle a fait partie de l'équipe Saakachvili, estime Mme Bourdjanadze. Il s'agit de "progrès inconcevables avant la Révolution des Roses. Nous avons résolu des problèmes auxquels personne ne s'attaquait depuis des années (...) Nous disposions de potentialités si importantes que nous étions en mesure de redresser le pays".
C'est précisément alors que les premiers faux-pas ont été commis. "Nous avons été pris par le vertige du succès", vertige qui "a marqué le début d'une crise. Le président a trop renforcé son pouvoir, ce qui n'a pas tardé à provoquer des tendances négatives". Les gens du peuple n'ont pas pardonné à l'équipe Saakachvili de faire fi de leurs intérêts.
Ce mécontentement les a incités à descendre dans la rue en automne 2007. "Si le président avait créé les conditions nécessaires à l'émergence d'un parlement vraiment indépendant et d'une opposition indépendante et forte, la tragédie d'août 2008 ne serait sans doute pas advenue", estime Mme Bourdjanadze, ajoutant qu'elle était indignée par la position de la Russie "qui a cherché à nous attirer dans un guet-apens, à nous pousser vers la guerre".
Evoquant le conflit russo-géorgien, la mère de la Révolution des Roses affirme qu'elle aurait tout fait pour l'éviter. "Je connais l'histoire et je suis consciente que la petite Géorgie ne saurait gagner une guerre contre la grande Russie".
Et pourtant, Tbilissi ne renoncera jamais à l'Abkhazie ni à l'Ossétie du Sud, souligne Mme Bourdjanadze. En reconnaissant l'indépendance de ces deux républiques autoproclamées, "Moscou s'est fourvoyé dans une impasse et y a également acculé la communauté internationale". La Russie a commis une erreur fatale: elle a "ouvert la boîte de Pandore".
"Nous n'accepterons jamais la perte de nos territoires. Quelle que soit mon opinion sur les démarches du président Saakachvili en août 2008, celles-ci ne justifiaient nullement les activités de Moscou. La Russie a violé toutes les ententes qui nous liaient", affirme l'ancienne parlementaire.
Caractérisant la position Moscou sur le conflit dans le Caucase du Sud, Mme Bourdjanadze qualifie de "non civilisé" le comportement des autorités russes qui ont refusé de traiter avec M. Saakachvili, "pour la simple raison qu'il ne leur plaît plus".
Elle s'en prend également à Moscou qui cherche selon elle à entraîner la Géorgie dans son orbite: "Vous [les Russes] n'avez pas le droit de me dire qui je dois élire. Vous n'avez pas le droit de m'indiquer qui doit diriger mon pays. Cela ne vous regarde pas! C'est l'affaire du peuple géorgien".