Puisque les Césars est le lieu où l'on remercie, le premier récompensé, l'an prochain ( OSS117 2 , par exemple ?, qui risque de faire rire la France entière à partir du 15 avril) ne devra pas oublier de remercier Dany Boon. En attendant, on suivra pour la première fois avec attention une catégorie dont on se contrefiche habituellement, celle du meilleur scénario original, où Dany Boon a obtenu sa seule nomination. Les votants se rattraperont-ils en accordant à Boon ce lot de consolation ? Possible. Pour en revenir au fond, Boon a raison. Ce n'est pas parce qu'on a la reconnaissance du public qu'on ne doit pas avoir celle de ses pairs. Depuis quand le quantitatif (entrées, argent) devrait-il exclure le qualitatif (statuettes) ?
Des films populaires
Paradoxalement, les votants ont sélectionné des films qui, pour la première fois, ont tous déjà été très appréciés par le public, ce qui est toujours un bon signe, sinon un signe de bonne santé. Pas de film d'auteur confidentiel qui aurait besoin des César pour connaître une seconde vie. Les sept films retenus (on n'a jamais fait autant d'heureux) ont tous attiré plus de 500.000 spectateurs. Avec dans l'ordre, le premier Mesrine (2,2 millions), Paris , de Cedric Klapisch (1,7 million), Entre les murs (1,5 million), le second Mesrine (1,5 million), Le Premier Jour du reste de ta vie (1,2 million), Il y a longtemps que je t'aime (1 million), Un conte de Noël (600.000) et Séraphine (580.000). Sept films qui se distribuent par ailleurs le reste des nominations dans les autres catégories. Rajoutons à cela le rattrapage dans les catégories techniques de Faubourg 36 , le second film de Christophe Barratier (ex- Choristes ) annoncé comme le grand film populaire, mais qui a relativement déçu la presse et le public (1,3 million), et on constatera que la profession est proche des goûts du public. Hormis Disco (2,5 millions), qui aurait eu sa place si la catégorie meilleure comédie avait été créée, et Largo Winch (1,7 million) qui a pâti de sa sortie tardive en décembre, aucun film français majeur n'a été oublié. Autre raison de se réjouir : parmi ces sept films, deux premiers films, celui d'un écrivain passé à la réalisation (Philippe Claudel avec Il y a longtemps que je t'aime ) et celui consacré à une figure oubliée et marginale de la peinture ( Séraphine ).
Nos pronostics
Il ne faut jamais en donner, on le sait, mais prenons des risques. On aura beau jeu ensuite de pointer du doigt nos erreurs, mais c'est le jeu, et d'ailleurs, on s'accordera parfois une seconde chance.
Meilleur scénario original : Bienvenue chez les Ch'tis .
Meilleur espoir féminin : Louise Bourgoin dans La Fille de Monaco .
Meilleur espoir masculin : Pio Marmai et Marc-André Grondin ( Le Premier Jour du reste de ta vie ).
Meilleur acteur dans un second rôle : Claude Rich dans Aide-toi, le ciel t'aidera .
Meilleure actrice dans un second rôle : Elsa Zylberstein dans Il y a longtemps que je t'aime (mais Jeanne Balibar pour Sagan tient la corde).
Meilleure actrice : Yolande Moreau dans Séraphine (avec un joker sur Sylvie Testud dans Sagan ). Elles l'ont chacune déjà remporté, l'une avec Quand la mer monte , l'autre avec Stupeur et Tremblement .
Meilleur acteur : Vincent Cassel ( Mesrine ) (Même si Demaison pour Coluche pourrait le contester et si Guillaume Depardieu aura sans doute droit à une mention).
Pour les César du meilleur film et du meilleur réalisateur, tout se jouera, nous semble-t-il, entre Cantet et Richet, Entre les murs et Mesrine . La soirée confirmera-t-elle la palme d'or de Cannes ou sacrera-t-elle Thomas Langmann, producteur de Mesrine , comme dans un hommage indirect à son père Claude Berri ? Quelque chose nous dit que Mesrine va braquer la banque.
Des films populaires
Paradoxalement, les votants ont sélectionné des films qui, pour la première fois, ont tous déjà été très appréciés par le public, ce qui est toujours un bon signe, sinon un signe de bonne santé. Pas de film d'auteur confidentiel qui aurait besoin des César pour connaître une seconde vie. Les sept films retenus (on n'a jamais fait autant d'heureux) ont tous attiré plus de 500.000 spectateurs. Avec dans l'ordre, le premier Mesrine (2,2 millions), Paris , de Cedric Klapisch (1,7 million), Entre les murs (1,5 million), le second Mesrine (1,5 million), Le Premier Jour du reste de ta vie (1,2 million), Il y a longtemps que je t'aime (1 million), Un conte de Noël (600.000) et Séraphine (580.000). Sept films qui se distribuent par ailleurs le reste des nominations dans les autres catégories. Rajoutons à cela le rattrapage dans les catégories techniques de Faubourg 36 , le second film de Christophe Barratier (ex- Choristes ) annoncé comme le grand film populaire, mais qui a relativement déçu la presse et le public (1,3 million), et on constatera que la profession est proche des goûts du public. Hormis Disco (2,5 millions), qui aurait eu sa place si la catégorie meilleure comédie avait été créée, et Largo Winch (1,7 million) qui a pâti de sa sortie tardive en décembre, aucun film français majeur n'a été oublié. Autre raison de se réjouir : parmi ces sept films, deux premiers films, celui d'un écrivain passé à la réalisation (Philippe Claudel avec Il y a longtemps que je t'aime ) et celui consacré à une figure oubliée et marginale de la peinture ( Séraphine ).
Nos pronostics
Il ne faut jamais en donner, on le sait, mais prenons des risques. On aura beau jeu ensuite de pointer du doigt nos erreurs, mais c'est le jeu, et d'ailleurs, on s'accordera parfois une seconde chance.
Meilleur scénario original : Bienvenue chez les Ch'tis .
Meilleur espoir féminin : Louise Bourgoin dans La Fille de Monaco .
Meilleur espoir masculin : Pio Marmai et Marc-André Grondin ( Le Premier Jour du reste de ta vie ).
Meilleur acteur dans un second rôle : Claude Rich dans Aide-toi, le ciel t'aidera .
Meilleure actrice dans un second rôle : Elsa Zylberstein dans Il y a longtemps que je t'aime (mais Jeanne Balibar pour Sagan tient la corde).
Meilleure actrice : Yolande Moreau dans Séraphine (avec un joker sur Sylvie Testud dans Sagan ). Elles l'ont chacune déjà remporté, l'une avec Quand la mer monte , l'autre avec Stupeur et Tremblement .
Meilleur acteur : Vincent Cassel ( Mesrine ) (Même si Demaison pour Coluche pourrait le contester et si Guillaume Depardieu aura sans doute droit à une mention).
Pour les César du meilleur film et du meilleur réalisateur, tout se jouera, nous semble-t-il, entre Cantet et Richet, Entre les murs et Mesrine . La soirée confirmera-t-elle la palme d'or de Cannes ou sacrera-t-elle Thomas Langmann, producteur de Mesrine , comme dans un hommage indirect à son père Claude Berri ? Quelque chose nous dit que Mesrine va braquer la banque.