Nostalgie 80' au Colisée de Qyébec : Mado réchauffera la foule


Samedi 28 Mars 2009 - 14:02
canoe.ca/Serge Drouin


« Mado est maintenant reconnue comme une artiste et non pas comme un clown, un freak de passage ». Après 22 ans de carrière comme Dragclown, Luc Provost, le personnificateur de Mado Lamothe, est heureux de constater que son personnage est maintenant accepté par le public et le milieu artistique.


Nostalgie 80' au Colisée de Qyébec : Mado réchauffera la foule
« Mado n’est plus aussi trash, aussi « bitch » qu’elle l’était au départ. Avec les années, on peut dire qu’elle s’est raffinée. Disons qu’elle s’adapte au public auquel elle s’adresse. Elle fait maintenant dans l’humour « plus subtil, plus coquin », dit Mado.
Et sachez que la vie dans les clubs gais ou de dragqueen n’a rien à voir à celle décrite dans des séries comme Cover Girls ou les films comme Il était une fois dans l’Est, de Michel Tremblay. «Je ne pourrais pas vivre dans un environnement comme ça. Je ne pourrais pas vivre dans les médisances. À mon cabaret [Le Cabaret à Mado), il n’y a pas de «bicht». Il y a des environnements de travail pire que celui d’un club», ajoute notre Dragclown.
Au Colisée
Le 10 avril prochain, la Dragclown la plus connue de la province débarquera au Colisée Pepsi de Québec pour être la première partie du spectacle Nostalgie ‘80. Elle réchauffera le public avant l’arrivée en scène des Rick Astley, Debbie Gibbson, Tiffany et Samantha Fox. «Ce sera un véritable party que cette soirée», de dire Mado.
Bien sûr, notre Dragclown nationale, qui se fera DJ pour la circonstance, agacera et provoquera quelque peu son public mais elle a surtout le goût de le faire danser.
«Je ferai ce qu’on appelle du «spin» (faire jouer de la musique avec des tables tournantes» . Tous les grands classiques des années ‘80 vont y passer: Michael Jackson, Madonna, Mickey... Les gens pourront danser puisque tout le parterre du Colisée sera transformé en véritable plancher de danse», dit Mado.
Mado ou Luc
Dans la vie de tous les jours, Mado se nomme Luc Provost. «Luc et Mado sont vraiment deux personnalités différentes. Luc, c’est l’intellectuel. Mado, c’est l’artiste, celle qui se laisse aller. Dans un party, Luc ne prendra pas la place de Mado», note Mado ou Luc.
Voilà 22 ans que Luc Provost incarne Mado. «J’étudiais en théâtre. À toutes les fois que je jouais du drame, les autres élèves éclataient de rire. Avec le temps j’ai décidé de me créer un personnage. Avec un ami, on a monté des numéros...
Finalement, il y a 7 ans, avec deux associés, j’ai ouvert Le Cabaret à Mado, dans le quartier gai de Montréal. Ça me donne l’opportunité de faire de la scène trois fois parfois quatre par semaine. C’est le rêve de tout artiste que de pouvoir exercer son métier de cette façon. Une chanteuse qui chante pas parce qu’elle n’a pas d’endroit pour le faire n’est plus une chanteuse», conclut Mado Lamothe.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement