Nouvel album tout miel pour Ours, le fils cadet de Souchon


Samedi 2 Avril 2011 - 12:52
AFP


Paris - Trois ans après le succès de sa ritournelle "Le cafard des fanfares", Ours fait son miel d’une chanson française sucrée et fantasque avec son deuxième album "El" (EMI) publié lundi, sans se départir d’un côté lunaire, rappelant la nonchalance de son père, Alain Souchon.


Nouvel album tout miel pour Ours, le fils cadet de Souchon
Charles Souchon, fils cadet d'Alain, s’est fait un pseudonyme en écumant la France entière pendant deux années et 170 concerts après la publication de son premier album "Mi", vendu à 40.000 exemplaires et porté par l’entêtant "cafard des fanfares".

Grâce à ce tube doux-amer, Ours s'est vu décerner le grand prix de l'Unac 2008 (Union nationale des auteurs-compositeurs) pour la chanson de l'année et a reçu le "coup de coeur" de la prestigieuse académie Charles-Cros.

Si "El" ne contient pas de tube aussi évident que "Le cafard des fanfares", il prolonge l'une des recettes de son succès : "une forme ludique, joyeuse et sucrée mais au fond, c'est amer", observe Ours lors d'un entretien avec l'AFP.

Clin d'oeil, les titres des deux opus accolés donnent le mot "Miel".

Réalisés et mixés par Renaud Letang, le producteur à succès de Feist, Manu Chao ou Jane Birkin, les 11 titres de "El" déclinent des historiettes d'amour entre garçons et filles comme le premier extrait de l'album "Balancer" ou d'amitié comme "Les chocottes".

Si les thématiques abordées visent un public de gentils trentenaires et frisent parfois la banalité, l'originalité est davantage à rechercher dans l'utilisation ludique des mots et des sonorités à l'instar de "Qui est qui", "Silex" ou "De guingois".

"Je me suis parfois imposé des challenges en jouant sur l'économie de mots comme avec +Noeud+, un titre où j'énumère des noeuds : noeuds marins, de cravate, coulants ou à la tête qu'il faut desserrer", explique le compositeur-interprète.

Moelleux et fantasque, l'ensemble n'est pas sans évoquer les compositions lunaires de Mathieu Boogaerts, Dick Annegarn ou encore l'univers du film "La Science des rêves" du réalisateur français Michel Gondry.

Comme Gondry, Ours est d'ailleurs diplômé d'une école d'arts, la Chelsea college of arts and design de Londres, et témoigne -- en dépit d’un look +monsieur tout le monde+ en jean-baskets -- d'un réel souci du décorum dans ses clips comme en concert, où un grand pot de miel surmonte la scène.

Enième rejeton de star à vouloir faire carrière dans la musique, le fils d'Alain Souchon fait preuve d'une assez franche décontraction lorsqu'il est question de son hérédité.

"Ca ne me dérange pas, je ne me braque pas, je sais que c"est un peu le jeu. Ce qui me dérange en revanche, c'est qu’on essaye de trouver l’image de mon père dans mes chansons. C'est différent quand même !", estime-t-il.

Cette différence, il la cultive avec malice lorsqu'il chante "en jean et féminine" quand son père, lui, célébrait en 1993 sur l’album "C'est déjà ça", les regards indiscrets "sous les jupes des filles".


           

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