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Les faits se sont déroulés aux alentours de 23H00 à l'intérieur et à l'extérieur d'une petite pizzeria installée route de Launaguet, comme en témoignent les marquages au sol des douilles retrouvées par les fonctionnaires de la police scientifique sur le trottoir et dans l'établissement.
Cette pizzeria, le "Restaurant - Salon de thé Le Milano", est déjà au cœur des enquêtes sur les fusillades du mois de décembre dans ce même quartier et dans celui voisin des Izards, selon un bon connaisseur du dossier. Il évoque des "règlements de comptes entre bandes rivales" désireuses de "mettre la main sur les divers trafics des Izards", dont celui de la drogue.
On ignorait en l'état les circonstances exactes de la fusillade. Le procureur de la République de Toulouse Michel Valet s'est refusé à tout commentaire avant une conférence de presse prévue mercredi à 16H00.
Un des deux blessés a été touché par balle mais ses jours ne sont pas en danger. Le second, également hospitalisé, est très légèrement blessé, a-t-on précisé de source policière.
Mercredi matin, des impacts de balle visibles sur la façade et des scellés apposés sur le rideau de fer venaient témoigner de la fusillade dans cette portion résidentielle et essentiellement pavillonnaire de la route de Launaguet, dans le nord de Toulouse.
"Le Milano", situé au rez-de-chaussée d'un petit immeuble de trois niveaux, s'apparente en fait à un snack, avec à peine trois tables à l'intérieur. Selon un résident du quartier, le local a changé d'enseigne à plusieurs reprises ces dernières années.
Prise de pouvoir
Le 5 décembre, un employé de cette même pizzeria avait été la cible d'un tir de 11.43 après avoir été percuté volontairement par un véhicule, toujours route de Launaguet.
Le soir du 8 décembre, en plein cœur du quartier des Izards classé en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), plusieurs rafales tirées par une arme de type kalachnikov avaient visé un groupe de personnes qui se trouvaient dans un hall d'immeuble, parmi lesquelles le même pizzaïolo. Un jeune homme de 18 ans, Nabil Benani, touché à l'abdomen, était décédé deux jours plus tard.
C'est la présence de l'employé de pizzeria sur les deux lieux qui avait conduit les enquêteurs, notamment, à faire un rapprochement entre ces deux affaires et le parquet à ouvrir une information judiciaire réunissant les deux dossiers.
Deux hommes ont été mis en examen pour la tentative de meurtre du 5 décembre et l'un d'eux a été remis en liberté fin décembre. Aucun d'entre eux n'est poursuivi pour les faits du 8 décembre.
Une troisième fusillade dans le quartier fait l'objet d'une enquête judiciaire distincte: le 4 décembre, deux hommes à scooter avaient tiré une rafale sur les devantures de deux commerces. Le client d'un salon de coiffure avait été légèrement blessé par la chute d'une vitre.
Selon une source proche du dossier, ces fusillades seraient la conséquence d'une rivalité entre deux clans: d'un côté, des petits trafiquants issus des Izards et qui se sont associés avec d'autres trafiquants du quartier de la Reynerie, situé au Mirail à Toulouse, et de l'autre, les tenants actuels du trafic de drogue des Izards qui tentent de s'opposer à cette tentative de prise de pouvoir.
Le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, a qualifié la situation de "très préoccupante". "Face à ces actes de violence absolument inadmissibles, j'ai décidé de saisir le ministre de l'Intérieur", a-t-il annoncé dans un communiqué.
Les Izards, quartier où les immeubles de quelques étages côtoient de petites maisons, sont classés en ZSP depuis fin 2012: les policiers y mènent la vie dure aux dealers en même temps qu'est entreprise une action de rénovation.
Cette pizzeria, le "Restaurant - Salon de thé Le Milano", est déjà au cœur des enquêtes sur les fusillades du mois de décembre dans ce même quartier et dans celui voisin des Izards, selon un bon connaisseur du dossier. Il évoque des "règlements de comptes entre bandes rivales" désireuses de "mettre la main sur les divers trafics des Izards", dont celui de la drogue.
On ignorait en l'état les circonstances exactes de la fusillade. Le procureur de la République de Toulouse Michel Valet s'est refusé à tout commentaire avant une conférence de presse prévue mercredi à 16H00.
Un des deux blessés a été touché par balle mais ses jours ne sont pas en danger. Le second, également hospitalisé, est très légèrement blessé, a-t-on précisé de source policière.
Mercredi matin, des impacts de balle visibles sur la façade et des scellés apposés sur le rideau de fer venaient témoigner de la fusillade dans cette portion résidentielle et essentiellement pavillonnaire de la route de Launaguet, dans le nord de Toulouse.
"Le Milano", situé au rez-de-chaussée d'un petit immeuble de trois niveaux, s'apparente en fait à un snack, avec à peine trois tables à l'intérieur. Selon un résident du quartier, le local a changé d'enseigne à plusieurs reprises ces dernières années.
Prise de pouvoir
Le 5 décembre, un employé de cette même pizzeria avait été la cible d'un tir de 11.43 après avoir été percuté volontairement par un véhicule, toujours route de Launaguet.
Le soir du 8 décembre, en plein cœur du quartier des Izards classé en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), plusieurs rafales tirées par une arme de type kalachnikov avaient visé un groupe de personnes qui se trouvaient dans un hall d'immeuble, parmi lesquelles le même pizzaïolo. Un jeune homme de 18 ans, Nabil Benani, touché à l'abdomen, était décédé deux jours plus tard.
C'est la présence de l'employé de pizzeria sur les deux lieux qui avait conduit les enquêteurs, notamment, à faire un rapprochement entre ces deux affaires et le parquet à ouvrir une information judiciaire réunissant les deux dossiers.
Deux hommes ont été mis en examen pour la tentative de meurtre du 5 décembre et l'un d'eux a été remis en liberté fin décembre. Aucun d'entre eux n'est poursuivi pour les faits du 8 décembre.
Une troisième fusillade dans le quartier fait l'objet d'une enquête judiciaire distincte: le 4 décembre, deux hommes à scooter avaient tiré une rafale sur les devantures de deux commerces. Le client d'un salon de coiffure avait été légèrement blessé par la chute d'une vitre.
Selon une source proche du dossier, ces fusillades seraient la conséquence d'une rivalité entre deux clans: d'un côté, des petits trafiquants issus des Izards et qui se sont associés avec d'autres trafiquants du quartier de la Reynerie, situé au Mirail à Toulouse, et de l'autre, les tenants actuels du trafic de drogue des Izards qui tentent de s'opposer à cette tentative de prise de pouvoir.
Le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, a qualifié la situation de "très préoccupante". "Face à ces actes de violence absolument inadmissibles, j'ai décidé de saisir le ministre de l'Intérieur", a-t-il annoncé dans un communiqué.
Les Izards, quartier où les immeubles de quelques étages côtoient de petites maisons, sont classés en ZSP depuis fin 2012: les policiers y mènent la vie dure aux dealers en même temps qu'est entreprise une action de rénovation.
