Ces chercheurs ont recouru à de nouvelles technologies de séquençage du génome de ces pathogènes pour comparer des souches isolées chez différents malades hospitalisés et déterminer de manière extrêmement précise leur parenté génétique et comment elles se sont transmises.
Ils ont pu aussi reconstituer les transmissions inter-continentales des différentes souches de SARM et remonter à leur origine, probablement en Europe dans les années 60.
L'émergence de ce staphylocoque mutant correspond à la généralisation des antibiotiques, ce qui corrobore la théorie selon laquelle un usage excessif de ces anti-infectieux a provoqué une mutation des pathogènes pour y résister.
"Nous avons voulu tester notre méthode pour voir si elle permettait de traquer la propagation de l'infection par différentes souches de SARM d'un continent à l'autre tout aussi bien qu'à petite échelle entre des malades du même hôpital", explique le Dr Simon Harris, de l'Institut britannique Wellcome Trust Sanger, co-auteur de ces travaux publiés dans la revue américaine Science du 22 janvier.
Cette nouvelle technologie de séquençage permet de détecter rapidement les moindres variations génétiques entre ces souches et de déterminer le rythme de mutation de leur ADN, ce qui donne un éclairage sans précédent et en temps quasiment réel de l'évolution de ces staphylocoques.
Une des souches de SARM étudiée subissait une mutation toutes les six semaines, précisent ces chercheurs.
Pour leurs travaux, ils ont séquencé le génome de SARM venant d'échantillons rassemblés par des hôpitaux en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Australie et en Asie au cours des trente dernières années.
Les auteurs de l'étude ont également séquencé le génome de vingt échantillons de SARM prélevés sur des malades dans un seul hôpital en Thaïlande contaminés à sept mois d'intervalle. Il est aussi très possible que ces infections aient résulté d'une transmission entre ces mêmes personnes.
"Pouvoir déterminer précisément quelles souches sont responsables de telle ou telle infection est fondamental pour élaborer des stratégies de santé publique", souligne le Dr Stephen Bentley du Wellcome Trust Sanger Institute, le principal auteur de la recherche.
Pouvoir traquer les différentes souches de SARM va permettre aux chercheurs de comprendre comment celles-ci se propagent aussi rapidement, ce qui devrait déboucher sur de nouvelles stratégies de lutte contre l'infection, pas seulement pour le staphylocoque doré multirésistant aux antibiotiques mais aussi pour d'autres super-pathogènes émergents, poursuit le médecin.
"Les implications pour la santé publique sont claires: cette technologie de séquençage offre la possibilité de déterminer plus précisément les voies de transmission des SARM, permettant des interventions sanitaires ou de donner des traitements mieux ciblés", ajoute le Dr Sharon Peacock, de l'Université de Cambridge (GB), autre co-auteur de l'étude.
La proportion des infections nosocomiales provoquées par les SARM est passée de 2% en 1974 à 22% en 1995 et 63% en 2004 aux Etats-Unis, où actuellement 20% des personnes infectées en meurent chaque année, soit 19.000 décès.
Ils ont pu aussi reconstituer les transmissions inter-continentales des différentes souches de SARM et remonter à leur origine, probablement en Europe dans les années 60.
L'émergence de ce staphylocoque mutant correspond à la généralisation des antibiotiques, ce qui corrobore la théorie selon laquelle un usage excessif de ces anti-infectieux a provoqué une mutation des pathogènes pour y résister.
"Nous avons voulu tester notre méthode pour voir si elle permettait de traquer la propagation de l'infection par différentes souches de SARM d'un continent à l'autre tout aussi bien qu'à petite échelle entre des malades du même hôpital", explique le Dr Simon Harris, de l'Institut britannique Wellcome Trust Sanger, co-auteur de ces travaux publiés dans la revue américaine Science du 22 janvier.
Cette nouvelle technologie de séquençage permet de détecter rapidement les moindres variations génétiques entre ces souches et de déterminer le rythme de mutation de leur ADN, ce qui donne un éclairage sans précédent et en temps quasiment réel de l'évolution de ces staphylocoques.
Une des souches de SARM étudiée subissait une mutation toutes les six semaines, précisent ces chercheurs.
Pour leurs travaux, ils ont séquencé le génome de SARM venant d'échantillons rassemblés par des hôpitaux en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Australie et en Asie au cours des trente dernières années.
Les auteurs de l'étude ont également séquencé le génome de vingt échantillons de SARM prélevés sur des malades dans un seul hôpital en Thaïlande contaminés à sept mois d'intervalle. Il est aussi très possible que ces infections aient résulté d'une transmission entre ces mêmes personnes.
"Pouvoir déterminer précisément quelles souches sont responsables de telle ou telle infection est fondamental pour élaborer des stratégies de santé publique", souligne le Dr Stephen Bentley du Wellcome Trust Sanger Institute, le principal auteur de la recherche.
Pouvoir traquer les différentes souches de SARM va permettre aux chercheurs de comprendre comment celles-ci se propagent aussi rapidement, ce qui devrait déboucher sur de nouvelles stratégies de lutte contre l'infection, pas seulement pour le staphylocoque doré multirésistant aux antibiotiques mais aussi pour d'autres super-pathogènes émergents, poursuit le médecin.
"Les implications pour la santé publique sont claires: cette technologie de séquençage offre la possibilité de déterminer plus précisément les voies de transmission des SARM, permettant des interventions sanitaires ou de donner des traitements mieux ciblés", ajoute le Dr Sharon Peacock, de l'Université de Cambridge (GB), autre co-auteur de l'étude.
La proportion des infections nosocomiales provoquées par les SARM est passée de 2% en 1974 à 22% en 1995 et 63% en 2004 aux Etats-Unis, où actuellement 20% des personnes infectées en meurent chaque année, soit 19.000 décès.