"La fenêtre diplomatique s'ouvre de plus en plus", a souligné à Londres le secrétaire américain John Kerry, résumant une impression générale confortée lors de la visite à l'ONU à New York du nouveau chef de l'Etat iranien.
De la part de l'Iran, "il y a une volonté de transparence, de changement de ton, de redevenir un partenaire fréquentable et légitime", a affirmé le secrétaire d'Etat suisse aux Affaires étrangères Yves Rossier, à la télévision publique RTS. Il était la semaine dernière à Téhéran et la Suisse qui représente les intérêts américains en Iran depuis la révolution islamique se veut un "facilitateur" dans ce dossier.
Les négociations qui doivent durer deux jours entre l'Iran et les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sont prévues au niveau des directeurs politiques ou des vice-ministres des Affaires étrangères. Elles sont présidées par la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.
A la veille des discussions, chacun a fait assaut d'"optimisme prudent" appelant l'autre partie à donner des preuves concrètes de ses intentions. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, apprécié comme un diplomate d'ouverture, participera à la première séance pour proposer "une feuille de route", en vue d'un accord en moins d'un an.
Prêt à revenir si nécessaire, il passera ensuite la charge au vice ministre des affaires étrangères, Abbas Araghchi, un diplomate au discours plus classique, négociateur en chef sur le nucléaire. Ce dernier a déjà tracé "la ligne rouge pour l'Iran" sur l'enrichissement de l'uranium, au centre des inquiétudes occidentales.
"Nous ne permettrons en aucun cas que l'enrichissement d'uranium soit suspendu, limité ou stoppé. Nous pouvons en revanche discuter du niveau, de la forme et de la quantité de l'enrichissement", a-t-il affirmé. "Nous ne permettrons pas non plus qu'un gramme d'uranium enrichi quitte le pays", a-t-il ajouté.
"Nous sommes plutôt prêts à avancer mais cela dépend de ce qu'ils vont mettre sur la table", a averti un haut responsable américain qui attend "des actions concrètes et vérifiables". Selon lui, on ne peut pas permettre à Téhéran de profiter de la prolongation sans fin de la négociation pour continuer son programme nucléaire.
Pour la première fois la délégation américaine compte plusieurs responsables des sanctions économiques qui pèsent si lourd sur l'Iran et des experts familiers des discussions y voient une possibilité d'ouverture.
Signe de détente supplémentaire, un groupe d'influents sénateurs américains ont annoncé lundi qu'ils étaient prêts à suspendre l'examen d'une nouvelle série de sanctions des Etats-Unis contre l'Iran, si Téhéran acceptait un arrêt immédiat de tout enrichissement d'uranium.
Ces perspectives inquiétent en Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté lundi la communauté internationale à maintenir le régime de sanctions contre l'Iran pour obtenir l'arrêt de son programme nucléaire.
"Ce serait une erreur historique d'alléger les sanctions contre l'Iran juste au moment où elles atteignent leur objectif", a-t-il affirmé.
"L'Iran est prêt à donner très peu en échange de beaucoup", a-t-il dit.
Selon le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) publié fin août, l'Iran possède 6.774 kilogrammes d'uranium enrichi à 3,5%, et 186 kg d'uranium enrichi à 20%. Le pays a également transformé 187 autres kg d'uranium enrichi à 20% en barres de combustibles. L'Iran possède plus de 19.000 centrifugeuses, dont 1.000 de la nouvelle génération, plus puissantes que les précédentes.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil. Ils s'inquiètent de la possibilité pour Téhéran d'enrichir l'uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.
De la part de l'Iran, "il y a une volonté de transparence, de changement de ton, de redevenir un partenaire fréquentable et légitime", a affirmé le secrétaire d'Etat suisse aux Affaires étrangères Yves Rossier, à la télévision publique RTS. Il était la semaine dernière à Téhéran et la Suisse qui représente les intérêts américains en Iran depuis la révolution islamique se veut un "facilitateur" dans ce dossier.
Les négociations qui doivent durer deux jours entre l'Iran et les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sont prévues au niveau des directeurs politiques ou des vice-ministres des Affaires étrangères. Elles sont présidées par la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.
A la veille des discussions, chacun a fait assaut d'"optimisme prudent" appelant l'autre partie à donner des preuves concrètes de ses intentions. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, apprécié comme un diplomate d'ouverture, participera à la première séance pour proposer "une feuille de route", en vue d'un accord en moins d'un an.
Prêt à revenir si nécessaire, il passera ensuite la charge au vice ministre des affaires étrangères, Abbas Araghchi, un diplomate au discours plus classique, négociateur en chef sur le nucléaire. Ce dernier a déjà tracé "la ligne rouge pour l'Iran" sur l'enrichissement de l'uranium, au centre des inquiétudes occidentales.
"Nous ne permettrons en aucun cas que l'enrichissement d'uranium soit suspendu, limité ou stoppé. Nous pouvons en revanche discuter du niveau, de la forme et de la quantité de l'enrichissement", a-t-il affirmé. "Nous ne permettrons pas non plus qu'un gramme d'uranium enrichi quitte le pays", a-t-il ajouté.
"Nous sommes plutôt prêts à avancer mais cela dépend de ce qu'ils vont mettre sur la table", a averti un haut responsable américain qui attend "des actions concrètes et vérifiables". Selon lui, on ne peut pas permettre à Téhéran de profiter de la prolongation sans fin de la négociation pour continuer son programme nucléaire.
Pour la première fois la délégation américaine compte plusieurs responsables des sanctions économiques qui pèsent si lourd sur l'Iran et des experts familiers des discussions y voient une possibilité d'ouverture.
Signe de détente supplémentaire, un groupe d'influents sénateurs américains ont annoncé lundi qu'ils étaient prêts à suspendre l'examen d'une nouvelle série de sanctions des Etats-Unis contre l'Iran, si Téhéran acceptait un arrêt immédiat de tout enrichissement d'uranium.
Ces perspectives inquiétent en Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté lundi la communauté internationale à maintenir le régime de sanctions contre l'Iran pour obtenir l'arrêt de son programme nucléaire.
"Ce serait une erreur historique d'alléger les sanctions contre l'Iran juste au moment où elles atteignent leur objectif", a-t-il affirmé.
"L'Iran est prêt à donner très peu en échange de beaucoup", a-t-il dit.
Selon le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) publié fin août, l'Iran possède 6.774 kilogrammes d'uranium enrichi à 3,5%, et 186 kg d'uranium enrichi à 20%. Le pays a également transformé 187 autres kg d'uranium enrichi à 20% en barres de combustibles. L'Iran possède plus de 19.000 centrifugeuses, dont 1.000 de la nouvelle génération, plus puissantes que les précédentes.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil. Ils s'inquiètent de la possibilité pour Téhéran d'enrichir l'uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.