La bataille ne finit pas avec la mort de Ben Laden, a déclaré jeudi la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. "N'oublions pas que la bataille pour arrêter Al-Qaïda et ses alliés ne s'arrête pas avec une mort", a-t-elle souligné, même si cette mort constitue "un message sans équivoque de la ferme détermination de la communauté internationale de s'opposer au terrorisme".
Jeudi, Barack Obama "veut rencontrer les familles des victimes et les secouristes à huis clos", selon son porte-parole, Jay Carney. "Il veut les voir, partager ce moment si important et signifiant, un moment aigre-doux pour de nombreuses familles de victimes" du 11-Septembre.
L'idée, selon la Maison Blanche, n'est pas de "parader", mais de rendre hommage aux victimes du 11-Septembre, qui ont donné le coup d'envoi de la guerre de Washington contre Al-Qaïda.
Le président américain a annoncé qu'il avait décidé de ne pas publier les photos du cadavre de Ben Laden, alors que les Etats-Unis assurent avoir fait une "impressionnante" moisson de renseignements dans sa villa.
"Laisser des preuves photographiques dans la nature" pourrait servir "d'outil d'incitation (à la violence) ou de propagande. Ce n'est pas dans notre genre. Nous n'arborons pas ce genre de choses comme des trophées", a déclaré M. Obama, cité par son porte-parole.
La Maison Blanche réfléchissait, depuis l'élimination dimanche de l'homme le plus recherché du monde, à l'opportunité de publier ces photos qualifiées "d'atroces".
"Il n'y a aucun doute sur le fait que Ben Laden est mort. Il n'y a certainement pas de doutes parmi les membres d'Al-Qaïda sur sa mort. Et nous ne pensons pas qu'une photographie fasse quelque différence que ce soit", a estimé le président américain.
"Ce n'est pas dans notre intérêt pour la sécurité nationale de permettre (la publication) de ces images, pour qu'elles deviennent comme dans le passé des icô nes servant à mobiliser contre les Etats-Unis", a observé M. Carney.
Quatre jours après l'élimination de l'instigateur des attentats du 11-Septembre par 79 hommes des forces spéciales américaines, les Etats-Unis cherchent à faire "parler" des dizaines de disques durs, ordinateurs et clés USB saisis dans sa résidence.
Avant de quitter Abbottabad, le commando américain a pris soin d'emporter tout ce qui pouvait constituer une source de renseignements. La quantité est "impressionnante", selon le directeur de la CIA, Leon Panetta.
Il s'agit surtout de "détecter les menaces en cours" et d'atteindre "d'autres cibles de grande importance au sein d'Al-Qaïda" comme son n°2, Ayman al-Zawahiri, selon Michael Leiter, qui dirige le Centre national antiterroriste américain.
Les Egyptiens au sein d'Al-Qaïda, conduits par Al-Zawahiri, auraient guidé les Américains jusqu'à Ben Laden en raison de divergences entre les deux hommes à la tête du réseau, affirme jeudi le journal saoudien al-Watan.
Citant "une source régionale intimement liée au dossier du terrorisme", le quotidien affirme que le messager, que les services de renseignement américains filaient et qui leur a permis de retrouver la trace de Ben Laden, travaillait en fait pour Zawahiri.
Le journal affirme que ce messager est un Pakistanais, et non un Koweïtien, dont l'identité aurait été révélée par des détenus à Guantanamo.
Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, estime qu'il y aura "probablement" des noms ajoutés sur la liste antiterroriste établie par les Etats-Unis.
Certains renseignements pourraient s'avérer gênants pour le Pakistan, soupçonné d'avoir fermé les yeux sur la cavale de Ben Laden. Islamabad a rejeté de nouveau mercredi ces soupçons.
Sommé de s'expliquer sur la présence depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, de Ben Laden près d'une école militaire, le Premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani a estimé que cela témoignait de "l'échec du renseignement dans le monde", y compris aux Etats-Unis, et pas seulement au Pakistan: "Nous sommes au beau milieu d'une guerre, nous combattons dans une guerre contre le terrorisme et nous avons la volonté de lutter contre l'extrémisme et le terrorisme".
La CIA avait décidé de faire cavalier seul dans le dernier acte de la traque de Ben Laden par crainte que les Pakistanais n'alertent le chef d'Al-Qaïda.
Mardi, les autorités pakistanaises avaient dénoncé le fait que les Américains aient mené unilatéralement l'opération sur leur sol.
Les Etats-Unis s'efforçaient de désamorcer une polémique sur la mort de Ben Laden après avoir révélé mardi que le chef d'Al-Qaïda n'était pas armé quand il a été tué.
Eric Holder a estimé devant le Sénat que l'élimination de Ben Laden était "complètement légale et cohérente avec nos lois, nos valeurs". "Il était le chef d'Al-Qaïda, une organisation qui a mené les attentats du 11 Septembre, il a admis son implication". Et, "il avait dit qu'il ne se laisserait pas prendre vivant".
Craignant des représailles d'Al-Qaïda, la communauté internationale reste sur le qui-vive.
Un chef local d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) au Yémen a promis de venger Ben Laden: "Nous vengerons notre cheikh Oussama. Nous en apporterons la preuve aux ennemis de Dieu. Ils verront ce à quoi ils ne s'attendaient pas".
Sans donner plus de précisions, il a indiqué que l'Aqpa "préparait un plan d'action pour la poursuite du jihad durant la prochaine étape".
Les talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda, qui mènent une campagne d'attentats dans le pays depuis plus de trois ans, ont déjà juré de venger Ben Laden.
Sur la scène politique américaine, la cote de confiance du président américain Barack Obama a effectué un bond de 11 points après la mort de Ben Laden, selon un sondage CBS/New York Times.
Jeudi, Barack Obama "veut rencontrer les familles des victimes et les secouristes à huis clos", selon son porte-parole, Jay Carney. "Il veut les voir, partager ce moment si important et signifiant, un moment aigre-doux pour de nombreuses familles de victimes" du 11-Septembre.
L'idée, selon la Maison Blanche, n'est pas de "parader", mais de rendre hommage aux victimes du 11-Septembre, qui ont donné le coup d'envoi de la guerre de Washington contre Al-Qaïda.
Le président américain a annoncé qu'il avait décidé de ne pas publier les photos du cadavre de Ben Laden, alors que les Etats-Unis assurent avoir fait une "impressionnante" moisson de renseignements dans sa villa.
"Laisser des preuves photographiques dans la nature" pourrait servir "d'outil d'incitation (à la violence) ou de propagande. Ce n'est pas dans notre genre. Nous n'arborons pas ce genre de choses comme des trophées", a déclaré M. Obama, cité par son porte-parole.
La Maison Blanche réfléchissait, depuis l'élimination dimanche de l'homme le plus recherché du monde, à l'opportunité de publier ces photos qualifiées "d'atroces".
"Il n'y a aucun doute sur le fait que Ben Laden est mort. Il n'y a certainement pas de doutes parmi les membres d'Al-Qaïda sur sa mort. Et nous ne pensons pas qu'une photographie fasse quelque différence que ce soit", a estimé le président américain.
"Ce n'est pas dans notre intérêt pour la sécurité nationale de permettre (la publication) de ces images, pour qu'elles deviennent comme dans le passé des icô nes servant à mobiliser contre les Etats-Unis", a observé M. Carney.
Quatre jours après l'élimination de l'instigateur des attentats du 11-Septembre par 79 hommes des forces spéciales américaines, les Etats-Unis cherchent à faire "parler" des dizaines de disques durs, ordinateurs et clés USB saisis dans sa résidence.
Avant de quitter Abbottabad, le commando américain a pris soin d'emporter tout ce qui pouvait constituer une source de renseignements. La quantité est "impressionnante", selon le directeur de la CIA, Leon Panetta.
Il s'agit surtout de "détecter les menaces en cours" et d'atteindre "d'autres cibles de grande importance au sein d'Al-Qaïda" comme son n°2, Ayman al-Zawahiri, selon Michael Leiter, qui dirige le Centre national antiterroriste américain.
Les Egyptiens au sein d'Al-Qaïda, conduits par Al-Zawahiri, auraient guidé les Américains jusqu'à Ben Laden en raison de divergences entre les deux hommes à la tête du réseau, affirme jeudi le journal saoudien al-Watan.
Citant "une source régionale intimement liée au dossier du terrorisme", le quotidien affirme que le messager, que les services de renseignement américains filaient et qui leur a permis de retrouver la trace de Ben Laden, travaillait en fait pour Zawahiri.
Le journal affirme que ce messager est un Pakistanais, et non un Koweïtien, dont l'identité aurait été révélée par des détenus à Guantanamo.
Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, estime qu'il y aura "probablement" des noms ajoutés sur la liste antiterroriste établie par les Etats-Unis.
Certains renseignements pourraient s'avérer gênants pour le Pakistan, soupçonné d'avoir fermé les yeux sur la cavale de Ben Laden. Islamabad a rejeté de nouveau mercredi ces soupçons.
Sommé de s'expliquer sur la présence depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, de Ben Laden près d'une école militaire, le Premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani a estimé que cela témoignait de "l'échec du renseignement dans le monde", y compris aux Etats-Unis, et pas seulement au Pakistan: "Nous sommes au beau milieu d'une guerre, nous combattons dans une guerre contre le terrorisme et nous avons la volonté de lutter contre l'extrémisme et le terrorisme".
La CIA avait décidé de faire cavalier seul dans le dernier acte de la traque de Ben Laden par crainte que les Pakistanais n'alertent le chef d'Al-Qaïda.
Mardi, les autorités pakistanaises avaient dénoncé le fait que les Américains aient mené unilatéralement l'opération sur leur sol.
Les Etats-Unis s'efforçaient de désamorcer une polémique sur la mort de Ben Laden après avoir révélé mardi que le chef d'Al-Qaïda n'était pas armé quand il a été tué.
Eric Holder a estimé devant le Sénat que l'élimination de Ben Laden était "complètement légale et cohérente avec nos lois, nos valeurs". "Il était le chef d'Al-Qaïda, une organisation qui a mené les attentats du 11 Septembre, il a admis son implication". Et, "il avait dit qu'il ne se laisserait pas prendre vivant".
Craignant des représailles d'Al-Qaïda, la communauté internationale reste sur le qui-vive.
Un chef local d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) au Yémen a promis de venger Ben Laden: "Nous vengerons notre cheikh Oussama. Nous en apporterons la preuve aux ennemis de Dieu. Ils verront ce à quoi ils ne s'attendaient pas".
Sans donner plus de précisions, il a indiqué que l'Aqpa "préparait un plan d'action pour la poursuite du jihad durant la prochaine étape".
Les talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda, qui mènent une campagne d'attentats dans le pays depuis plus de trois ans, ont déjà juré de venger Ben Laden.
Sur la scène politique américaine, la cote de confiance du président américain Barack Obama a effectué un bond de 11 points après la mort de Ben Laden, selon un sondage CBS/New York Times.