La Maison Blanche se sent-elle "assiégée" par ces dossiers qui ont suscité des accusations d'"abus de pouvoir" venant du Congrès? "Absolument pas", a répliqué mardi Jay Carney, porte-parole du président des Etats-Unis qui a été bombardé de questions à leur sujet.
Comme M. Obama la veille, M. Carney a répété qu'il serait "scandaleux" que l'IRS, le fisc américain, ait à dessein enquêté sur des groupes issus de la mouvance d'ultra-droite "Tea Party".
Bien que l'IRS ait déjà présenté des excuses en fin de semaine dernière, le porte-parole a appelé à attendre les résultats de l'enquête administrative qui a été ouverte. En outre, le ministre de la Justice Eric Holder a annoncé mardi une autre enquête qui devra déterminer si ces faits présumés sont délictueux.
Mais le Congrès n'a pas attendu pour lancer ses propres enquêtes et des auditions vont commencer cette semaine au Capitole.
"L'administration a eu une semaine difficile, mais la semaine a été encore plus dure pour le premier amendement" de la Constitution qui sanctuarise la liberté d'expression, a grincé mardi le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, dénonçant un "abus de pouvoir éhonté et digne de voyous".
L'administration Obama se trouvait déjà sur la défensive dans l'affaire de l'attentat de Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à quatre Américains dont l'ambassadeur le 11 septembre 2012.
Les élus républicains reprochaient à l'exécutif d'avoir voulu taire le caractère "terroriste" de cette attaque pour ne pas handicaper les chances de réélection de M. Obama à la présidentielle de novembre, des accusations jusqu'à récemment rejetées par son équipe.
Motivations "politiciennes
Or, celle-ci a dû reconnaître que les "éléments de langage" fournis par la CIA dans la foulée de Benghazi avaient bien été édulcorés pour éviter de prêter le flanc à la critique.
Certains conservateurs, élus ou éditorialistes, évoquent désormais ouvertement le fantôme du scandale du Watergate qui avait coûté sa présidence à Richard Nixon en 1974.
"Les gens qui effectuent ce genre de comparaisons devraient réétudier l'histoire", a riposté M. Carney mardi en reprenant la ligne officielle de la Maison Blanche depuis fin 2012: l'affaire Benghazi n'en est pas une, elle répond à des "motivations politiques" de ses adversaires.
Une nouvelle couche de scandale est venue s'ajouter lundi aux soucis de M. Obama, lorsque l'agence de presse Associated Press (AP) a annoncé que deux mois de relevés d'appels de certains de ses journalistes avaient été saisis à l'instigation du parquet fédéral.
Mardi, M. Carney a assuré que M. Obama soutenait le premier amendement mais qu'un "équilibre" était nécessaire entre les libertés publiques et l'impératif d'enquêter sur des pratiques criminelles. M. Holder a affirmé de son côté que les saisies chez AP --liées à un article sur un complot terroriste déjoué au Yémen-- étaient liées à une enquête sur "un problème très grave" qui "mettait les Américains en danger".
Cette soudaine convergence d'affaires intervient à un moment délicat pour M. Obama: les Etats-Unis subissent toujours une cure d'austérité forcée faute d'accord au Congrès et son bilan législatif en 2013 reste squelettique, après notamment l'échec d'une réforme de l'encadrement des armes à feu.
"Son programme est mal parti sur chaque dossier, sauf (la réforme de) l'immigration, à cause de l'opposition unifiée des républicains", observe Thomas Mann, de l'institut Brookings. Pour lui, "ces soi-disant scandales auront peu d'effet" sur un paysage politique déjà difficile.
M. Mann note en particulier qu'"aucune accusation fondée sur des faits n'a encore été proférée contre M. Obama" dans ces trois affaires. "Mais cela prendra du temps avant que les républicains et les médias épuisent le sujet".
Comme M. Obama la veille, M. Carney a répété qu'il serait "scandaleux" que l'IRS, le fisc américain, ait à dessein enquêté sur des groupes issus de la mouvance d'ultra-droite "Tea Party".
Bien que l'IRS ait déjà présenté des excuses en fin de semaine dernière, le porte-parole a appelé à attendre les résultats de l'enquête administrative qui a été ouverte. En outre, le ministre de la Justice Eric Holder a annoncé mardi une autre enquête qui devra déterminer si ces faits présumés sont délictueux.
Mais le Congrès n'a pas attendu pour lancer ses propres enquêtes et des auditions vont commencer cette semaine au Capitole.
"L'administration a eu une semaine difficile, mais la semaine a été encore plus dure pour le premier amendement" de la Constitution qui sanctuarise la liberté d'expression, a grincé mardi le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, dénonçant un "abus de pouvoir éhonté et digne de voyous".
L'administration Obama se trouvait déjà sur la défensive dans l'affaire de l'attentat de Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à quatre Américains dont l'ambassadeur le 11 septembre 2012.
Les élus républicains reprochaient à l'exécutif d'avoir voulu taire le caractère "terroriste" de cette attaque pour ne pas handicaper les chances de réélection de M. Obama à la présidentielle de novembre, des accusations jusqu'à récemment rejetées par son équipe.
Motivations "politiciennes
Or, celle-ci a dû reconnaître que les "éléments de langage" fournis par la CIA dans la foulée de Benghazi avaient bien été édulcorés pour éviter de prêter le flanc à la critique.
Certains conservateurs, élus ou éditorialistes, évoquent désormais ouvertement le fantôme du scandale du Watergate qui avait coûté sa présidence à Richard Nixon en 1974.
"Les gens qui effectuent ce genre de comparaisons devraient réétudier l'histoire", a riposté M. Carney mardi en reprenant la ligne officielle de la Maison Blanche depuis fin 2012: l'affaire Benghazi n'en est pas une, elle répond à des "motivations politiques" de ses adversaires.
Une nouvelle couche de scandale est venue s'ajouter lundi aux soucis de M. Obama, lorsque l'agence de presse Associated Press (AP) a annoncé que deux mois de relevés d'appels de certains de ses journalistes avaient été saisis à l'instigation du parquet fédéral.
Mardi, M. Carney a assuré que M. Obama soutenait le premier amendement mais qu'un "équilibre" était nécessaire entre les libertés publiques et l'impératif d'enquêter sur des pratiques criminelles. M. Holder a affirmé de son côté que les saisies chez AP --liées à un article sur un complot terroriste déjoué au Yémen-- étaient liées à une enquête sur "un problème très grave" qui "mettait les Américains en danger".
Cette soudaine convergence d'affaires intervient à un moment délicat pour M. Obama: les Etats-Unis subissent toujours une cure d'austérité forcée faute d'accord au Congrès et son bilan législatif en 2013 reste squelettique, après notamment l'échec d'une réforme de l'encadrement des armes à feu.
"Son programme est mal parti sur chaque dossier, sauf (la réforme de) l'immigration, à cause de l'opposition unifiée des républicains", observe Thomas Mann, de l'institut Brookings. Pour lui, "ces soi-disant scandales auront peu d'effet" sur un paysage politique déjà difficile.
M. Mann note en particulier qu'"aucune accusation fondée sur des faits n'a encore été proférée contre M. Obama" dans ces trois affaires. "Mais cela prendra du temps avant que les républicains et les médias épuisent le sujet".