"Pendant l'année qui vient de s'écouler, il y a évidemment eu quelques sources de frustration", a affirmé le président lors d'une conférence de presse. "La fin de l'année est toujours un bon moment pour réfléchir à ce que l'on pourrait mieux faire l'année suivante", a-t-il ajouté.
"Je suis certain que j'aurai de meilleures idées après quelques jours de sommeil et de soleil", a indiqué M. Obama, visiblement fatigué.
Celui-ci s'est envolé quelques heures plus tard, vendredi soir, en direction de son archipel natal d'Hawaii (Pacifique), où il va passer comme chaque année la période des fêtes en compagnie de son épouse Michelle et de ses filles Malia et Sasha.
Durant sa conférence de presse, M. Obama a refusé de répondre à la question, posée d'emblée, de savoir si 2013 avait été la "pire année" de sa présidence, alors qu'un an après sa nette réélection, sa cote de confiance est au plus bas, à peine 40%. Principale raison, les débuts chaotiques du volet central de sa réforme de l'assurance-maladie, "Obamacare".
Le portail internet censé donner accès à une couverture santé aux plus de 30 millions d'Américains en étant jusqu'alors dépourvus, s'est avéré déficient à son lancement le 1er octobre, contraignant l'administration à une mise à jour en catastrophe.
En outre, des milliers d'Américains se sont rendus compte que le nouveau système les contraindrait à abandonner leur couverture actuelle, augmentations de cotisations à la clé. Or, M. Obama promettait depuis 2009 que ce ne serait pas le cas.
Tentant d'endiguer les effets de ces "ratages" à répétition, M. Obama a offert concession sur concession. Mais il a réaffirmé vendredi que "la demande est là, et le produit est bon".
Maîtres de la Chambre des représentants, ses adversaires républicains ont ainsi reçu une bouffée d'oxygène après un automne qui avait très mal commencé pour eux: ils avaient dû renoncer à leurs prétentions d'abroger "Obamacare" à l'issue de deux semaines de paralysie gouvernementale.
En 2013, le Congrès a fait subir d'autres revers à M. Obama, en particulier sur un encadrement plus strict de la circulation des armes à feu, malgré l'activisme de l'administration après le massacre d'écoliers à Newtown. Vendredi, M. Obama a encore dénoncé une "erreur" des élus.
Protéger les négociations avec l'Iran
La réforme de l'immigration, grande promesse de campagne, a été adoptée au Sénat à majorité démocrate, mais reste dans les limbes à la Chambre.
"La Chambre pourrait en faire un peu plus sur l'immigration dans l'année à venir, mais je ne m'attends pas à ce que cela débouche sur une loi ambitieuse", explique à l'AFP Thomas Mann, spécialiste de sciences politiques à l'institut Brookings.
Comble de l'humiliation, M. Obama n'a pas réussi à convaincre le Congrès du bien-fondé de frappes contre la Syrie pour punir le régime de Bachar al-Assad d'avoir eu recours à son stock d'armes chimiques.
Le salut est venu paradoxalement de la Russie, qui a saisi au vol une proposition américaine pour lancer le désarmement de son allié de Damas. Mais Moscou a aussi adressé un pied de nez à Washington en accueillant le fugitif Edward Snowden, dont les révélations sur les opérations d'espionnage américaines ont terni le blason de M. Obama à l'étranger.
Vendredi, le président a esquivé la question d'une amnistie pour l'ex-consultant, au nom de la séparation des pouvoirs, et dit regretter les "dégâts inutiles" provoqués par le jeune homme.
M. Obama a tout de même enregistré quelques modestes succès en 2013, et en a espéré de plus grands en 2014.
Pour la première fois depuis 2009, il aborde les fêtes de fin d'année sans crise budgétaire ou fiscale à gérer: républicains et démocrates du Congrès, après une énième année à couteaux tirés, sont parvenus à un compromis sur les dépenses et les recettes pour deux ans, sur fond de baisse graduelle du chômage et de reprise économique.
"Nos entreprises sont en bonne position pour une croissance et de nouveaux emplois. Et je pense sincèrement que 2014 peut être une année de percée pour les Etats-Unis", a-t-il assuré vendredi.
Un grand nombre d'élus ont déjà les yeux rivés sur les législatives de novembre 2014, mais M. Mann estime "improbable" que le parti de M. Obama reprenne le contrôle de tout le Congrès.
"Il faudrait que l'économie s'améliore spectaculairement, que la réforme de la santé soit couronnée de succès et que les républicains les plus radicaux soient présomptueux", prédit cet analyste. "M. Obama devra continuer à jouer la défense contre le Congrès, mais je m'attends à ce qu'il soit plus agressif et actif sur le plan des mesures administratives", ajoute-t-il.
Et dans une année marquée par des relations toujours rugueuses avec la Russie, la Chine et l'Afghanistan où le principe d'une présence américaine après 2014 n'est pas acquis, M. Obama peut se targuer d'un spectaculaire réchauffement avec l'Iran.
Dans la foulée de l'arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani, avec qui M. Obama a participé à une conversation téléphonique historique fin septembre, la république islamique a scellé un accord intérimaire pour tenter de trouver une solution durable au dossier de son programme nucléaire controversé.
"Je suis certain que j'aurai de meilleures idées après quelques jours de sommeil et de soleil", a indiqué M. Obama, visiblement fatigué.
Celui-ci s'est envolé quelques heures plus tard, vendredi soir, en direction de son archipel natal d'Hawaii (Pacifique), où il va passer comme chaque année la période des fêtes en compagnie de son épouse Michelle et de ses filles Malia et Sasha.
Durant sa conférence de presse, M. Obama a refusé de répondre à la question, posée d'emblée, de savoir si 2013 avait été la "pire année" de sa présidence, alors qu'un an après sa nette réélection, sa cote de confiance est au plus bas, à peine 40%. Principale raison, les débuts chaotiques du volet central de sa réforme de l'assurance-maladie, "Obamacare".
Le portail internet censé donner accès à une couverture santé aux plus de 30 millions d'Américains en étant jusqu'alors dépourvus, s'est avéré déficient à son lancement le 1er octobre, contraignant l'administration à une mise à jour en catastrophe.
En outre, des milliers d'Américains se sont rendus compte que le nouveau système les contraindrait à abandonner leur couverture actuelle, augmentations de cotisations à la clé. Or, M. Obama promettait depuis 2009 que ce ne serait pas le cas.
Tentant d'endiguer les effets de ces "ratages" à répétition, M. Obama a offert concession sur concession. Mais il a réaffirmé vendredi que "la demande est là, et le produit est bon".
Maîtres de la Chambre des représentants, ses adversaires républicains ont ainsi reçu une bouffée d'oxygène après un automne qui avait très mal commencé pour eux: ils avaient dû renoncer à leurs prétentions d'abroger "Obamacare" à l'issue de deux semaines de paralysie gouvernementale.
En 2013, le Congrès a fait subir d'autres revers à M. Obama, en particulier sur un encadrement plus strict de la circulation des armes à feu, malgré l'activisme de l'administration après le massacre d'écoliers à Newtown. Vendredi, M. Obama a encore dénoncé une "erreur" des élus.
Protéger les négociations avec l'Iran
La réforme de l'immigration, grande promesse de campagne, a été adoptée au Sénat à majorité démocrate, mais reste dans les limbes à la Chambre.
"La Chambre pourrait en faire un peu plus sur l'immigration dans l'année à venir, mais je ne m'attends pas à ce que cela débouche sur une loi ambitieuse", explique à l'AFP Thomas Mann, spécialiste de sciences politiques à l'institut Brookings.
Comble de l'humiliation, M. Obama n'a pas réussi à convaincre le Congrès du bien-fondé de frappes contre la Syrie pour punir le régime de Bachar al-Assad d'avoir eu recours à son stock d'armes chimiques.
Le salut est venu paradoxalement de la Russie, qui a saisi au vol une proposition américaine pour lancer le désarmement de son allié de Damas. Mais Moscou a aussi adressé un pied de nez à Washington en accueillant le fugitif Edward Snowden, dont les révélations sur les opérations d'espionnage américaines ont terni le blason de M. Obama à l'étranger.
Vendredi, le président a esquivé la question d'une amnistie pour l'ex-consultant, au nom de la séparation des pouvoirs, et dit regretter les "dégâts inutiles" provoqués par le jeune homme.
M. Obama a tout de même enregistré quelques modestes succès en 2013, et en a espéré de plus grands en 2014.
Pour la première fois depuis 2009, il aborde les fêtes de fin d'année sans crise budgétaire ou fiscale à gérer: républicains et démocrates du Congrès, après une énième année à couteaux tirés, sont parvenus à un compromis sur les dépenses et les recettes pour deux ans, sur fond de baisse graduelle du chômage et de reprise économique.
"Nos entreprises sont en bonne position pour une croissance et de nouveaux emplois. Et je pense sincèrement que 2014 peut être une année de percée pour les Etats-Unis", a-t-il assuré vendredi.
Un grand nombre d'élus ont déjà les yeux rivés sur les législatives de novembre 2014, mais M. Mann estime "improbable" que le parti de M. Obama reprenne le contrôle de tout le Congrès.
"Il faudrait que l'économie s'améliore spectaculairement, que la réforme de la santé soit couronnée de succès et que les républicains les plus radicaux soient présomptueux", prédit cet analyste. "M. Obama devra continuer à jouer la défense contre le Congrès, mais je m'attends à ce qu'il soit plus agressif et actif sur le plan des mesures administratives", ajoute-t-il.
Et dans une année marquée par des relations toujours rugueuses avec la Russie, la Chine et l'Afghanistan où le principe d'une présence américaine après 2014 n'est pas acquis, M. Obama peut se targuer d'un spectaculaire réchauffement avec l'Iran.
Dans la foulée de l'arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani, avec qui M. Obama a participé à une conversation téléphonique historique fin septembre, la république islamique a scellé un accord intérimaire pour tenter de trouver une solution durable au dossier de son programme nucléaire controversé.