"Je suis ici aux Oscars, connu aussi comme les récompenses attribuées par les Blancs", a lancé le présentateur dès le début de son monologue, traditionnel moment fort de la cérémonie, diffusée sur la grande chaîne gratuite ABC.
Ce propos liminaire était très attendu car Hollywood est secoué depuis des semaines par une polémique sur le manque de diversité aux Oscars. Pour la deuxième année consécutive tous les acteurs nommés sont blancs.
"Vous réalisez que s'ils désignaient les présentateurs, je ne serais pas là ce soir", a enchaîné Chris Rock, qui avait déjà présenté là cérémonie en 2005.
Connu pour son humour tranchant et ses spectacles de "stand-up", Chris Rock a expliqué avoir sérieusement réfléchi à renoncer.
"Mais je me suis dit, ils vont quand même organiser les Oscars. Ils ne vont pas les annuler simplement parce que j'ai jeté l'éponge", a-t-il dit.
Au passage, il a égratigné l'actrice Jada Pinkett Smith, qui a décidé de boycotter la cérémonie par solidarité avec le réalisateur Spike Lee, qui avait annoncé qu'il ne s'y rendrait pas.
"Jada Pinkett Smith qui boycotte les Oscars, c'est comme si je boycottais la culotte de Rihanna: je n'étais pas invité", a-t-il glissé.
Chris Rock a rappelé que cette préoccupation pour la diversité était relativement récente.
Dans les années 60, "les Noirs ne protestaient pas" pour réclamer des changements dans le milieu du cinéma.
"Pourquoi? Parce qu'ils avaient des vrais sujets de protestation à l'époque. (...) Trop occupés à être violées et lynchés pour se préoccuper de savoir qui a gagné le prix du meilleur directeur de la photo", a-t-il lancé.
"Quand ta grand-mère se balance à un arbre", a-t-il ajouté, "c'est vraiment difficile de se préoccuper du meilleur documentaire étranger, format court."
"Si vous voulez des nominés noirs tous les ans, vous devez créer des catégories pour noirs", a expliqué Chris Rock.
"Mais la vraie question (...) c'est: est-ce qu'Hollywood est raciste? (...) Bien sûr! Mais ce n'est pas le racisme auquel on est habitué. C'est un racisme de cercle", a-t-il affirmé, expliquant qu'il fallait appartenir au bon milieu pour être embauché.
"Mais les choses sont en train de changer. Nous avons eu un +Rocky+ noir cette année. Certains l'appellent +Creed+, moi je l'appelle +Le Rocky noir+", s'est amusé Chris Rock, en référence au film de Ryan Coogler.
"Il ne s'agit pas de boycotter", a-t-il assuré, "simplement, nous voulons des opportunités. Nous voulons que les acteurs noirs aient les mêmes opportunités que les acteurs blancs."
Un peu plus tard, a été diffusée une séquence lors de laquelle des acteurs noirs prenaient la place de comédiens blancs dans des films en compétition cette année.
On y a notamment vu Chris Rock lui-même, dans une scène détournée de "Seul sur Mars". Coincé sur Mars, comme le héros du film, il réclame à deux ingénieurs blancs du centre de contrôle de le ramener sur terre, en vain.
Ce propos liminaire était très attendu car Hollywood est secoué depuis des semaines par une polémique sur le manque de diversité aux Oscars. Pour la deuxième année consécutive tous les acteurs nommés sont blancs.
"Vous réalisez que s'ils désignaient les présentateurs, je ne serais pas là ce soir", a enchaîné Chris Rock, qui avait déjà présenté là cérémonie en 2005.
Connu pour son humour tranchant et ses spectacles de "stand-up", Chris Rock a expliqué avoir sérieusement réfléchi à renoncer.
"Mais je me suis dit, ils vont quand même organiser les Oscars. Ils ne vont pas les annuler simplement parce que j'ai jeté l'éponge", a-t-il dit.
Au passage, il a égratigné l'actrice Jada Pinkett Smith, qui a décidé de boycotter la cérémonie par solidarité avec le réalisateur Spike Lee, qui avait annoncé qu'il ne s'y rendrait pas.
"Jada Pinkett Smith qui boycotte les Oscars, c'est comme si je boycottais la culotte de Rihanna: je n'étais pas invité", a-t-il glissé.
Chris Rock a rappelé que cette préoccupation pour la diversité était relativement récente.
Dans les années 60, "les Noirs ne protestaient pas" pour réclamer des changements dans le milieu du cinéma.
"Pourquoi? Parce qu'ils avaient des vrais sujets de protestation à l'époque. (...) Trop occupés à être violées et lynchés pour se préoccuper de savoir qui a gagné le prix du meilleur directeur de la photo", a-t-il lancé.
"Quand ta grand-mère se balance à un arbre", a-t-il ajouté, "c'est vraiment difficile de se préoccuper du meilleur documentaire étranger, format court."
"Si vous voulez des nominés noirs tous les ans, vous devez créer des catégories pour noirs", a expliqué Chris Rock.
"Mais la vraie question (...) c'est: est-ce qu'Hollywood est raciste? (...) Bien sûr! Mais ce n'est pas le racisme auquel on est habitué. C'est un racisme de cercle", a-t-il affirmé, expliquant qu'il fallait appartenir au bon milieu pour être embauché.
"Mais les choses sont en train de changer. Nous avons eu un +Rocky+ noir cette année. Certains l'appellent +Creed+, moi je l'appelle +Le Rocky noir+", s'est amusé Chris Rock, en référence au film de Ryan Coogler.
"Il ne s'agit pas de boycotter", a-t-il assuré, "simplement, nous voulons des opportunités. Nous voulons que les acteurs noirs aient les mêmes opportunités que les acteurs blancs."
Un peu plus tard, a été diffusée une séquence lors de laquelle des acteurs noirs prenaient la place de comédiens blancs dans des films en compétition cette année.
On y a notamment vu Chris Rock lui-même, dans une scène détournée de "Seul sur Mars". Coincé sur Mars, comme le héros du film, il réclame à deux ingénieurs blancs du centre de contrôle de le ramener sur terre, en vain.