Paris exige la libération d'une universitaire française et d'une employée de son ambassade en Iran


Lundi 10 Août 2009 - 12:12
MAP


Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a exigé, lundi, la libération de Clotilde Reiss, une universitaire française, et d'une employée de l'ambassade de France à Téhéran, qui ont comparu samedi devant un tribunal iranien avec des participants à des manifestations post-électorales.


Paris exige la libération d'une universitaire française et d'une employée de son ambassade en Iran
Dans un entretien au quotidien +Aujourd'hui en France+, M. Kouchner a qualifié d'"allégations fallacieuses" les accusations retenues contre la jeune française, soulignant que ce qu'"elle a fait n'est pas condamnable".

La jeune universitaire française "a marché deux fois aux cô té de centaines de milliers d'Iraniens et ce n'est pas condamnable", a-t-il précisé.

Clotilde Reiss avait reconnu, selon l'agence officielle iranienne +Irna+, avoir participé à des manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France.

"Ces +aveux+, a estimé M. Kouchner, ont été probablement sollicités". "On ne peut l'accuser de rien du tout", a-t-il dit.

"Elle n'a pas écrit un rapport, mais une note très brève, à caractère personnel, où elle décrit ce qui se passait, à l'intention du directeur de l'Institut français de recherches iraniennes (IFRI), qui est un institut comme en avons vingt-sept autres à travers le monde", a-t-il expliqué.

Evoquant le cas de Nazak Afshar, une employée franco-iranienne de l'ambassade de France, qui était également sur le banc des accusés, M. Kouchner a affirmé que "celle-ci avait dit ce qui est juste", en référence à sa déclaration concernant une consigne donnée à l'ambassade "d'accueillir des manifestants iraniens +poursuivis+ si ceux-ci lui demandaient refuge".

"C'est une consigne de tous les Européens. C'est notre tradition démocratique", a tenu à souligner le chef de la diplomatie française.

Il a, par ailleurs, dénoncé le procès, estimant que l'audience de samedi était un "spectacle que nous avons déjà connu dans d'autres circonstances".

Dans un communiqué rendu public dimanche, le ministère français des Affaires étrangères avait exigé la "libération immédiate" des deux femmes.

"Après la comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran, la France renouvelle sa demande de libération immédiate de la jeune universitaire, les accusations portées contre elle étant dénuées de tout fondement", ajoute le communiqué.


           

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