Au cours d'une réunion à Bruxelles, les ministres de la Pêche de l'UE ont trouvé un accord sur les quotas de captures pour l'année 2009, mais aussi annoncé en parallèle des mesures contraignantes pour réduire ces rejets dans plusieurs zones maritimes.
"Ce paquet de mesures devrait avoir un réel impact sur la mortalité" des espèces, a assuré le commissaire européen à la Pêche, le Maltais Joe Borg.
Les ONG estiment que la moitié des poissons capturés en mer en moyenne y sont immédiatement rejetés, parce qu'ils ne sont pas assez grands, qu'ils ne correspondent pas aux espèces recherchées ou que les pêcheurs ne disposent pas de quotas.
Concernant le cabillaud, cette proportion de déchets est même beaucoup plus importante. "Pour chaque poisson pêché, un autre est rejeté", accuse Karoline Schacht, du Fonds mondial pour la Nature (WWF) en Allemagne.
"Nous assistons à un gaspillage scandaleux de millions de tonnes de poissons chaque année en mer du Nord, cela doit prendre fin", ajoute-t-elle.
Les défenseurs de l'environnement marin font valoir du coup que les quotas que se répartissent les pays européens sont trompeurs car il ne portent que sur les cargaisons effectivement déchargées dans les ports, pas sur les quantités, beaucoup plus importantes, pêchées en mer.
Une situation qui contribue à appauvrir encore un peu plus les réserves déjà maigres de poissons.
Pour y faire face, les ministres de la Pêche ont entériné vendredi un accord déjà conclu début décembre sur le principe avec la Norvège en mer du Nord.
En échange d'une hausse inhabituellement élevée de 30% du quota de pêche au cabillaud, du fait de signes encourageants de reconstitution des stocks, la pratique dite de la "grande sélectivité" sera interdite : elle consiste pour les pêcheurs, une fois le contenu de leurs filets vidés sur le pont, à trier en rejetant tout ce dont ils ne veulent pas.
Tous les poissons pris devront être débarqués au port, avec déduction sur les quotas de l'année d'après.
Les pêcheurs devront surtout s'équiper de filets et engins de pêche beaucoup plus sélectifs, lorsqu'ils s'approcheront des limites de leurs quotas. Et enfin, ils auront obligation de quitter les zones où ils détectent des bancs d'alevins de cabillaud, pour éviter de les prendre en pêchant d'autres espèces.
Ces nouvelles pratiques ne concerneront pas seulement la mer du Nord mais seront aussi pour partie étendues aux zones de Manche-Est, Ouest de l'Ecosse, ainsi que Skagerrak et Kategatt (eaux du Danemark), en vertu du compromis de vendredi. Et elles pourraient créer un précédent pour toutes les eaux européennes à l'avenir.
Pour le reste, les ministres se sont mis d'accord sur la répartition globale des quotas, à l'issue de négociations beaucoup plus apaisées que ces dernières années.
Hors mer du Nord, dans la plupart des autres zones maritimes de l'Atlantique les quotas de cabillaud seront de nouveau en forte baisse en 2009 (-25% en moyenne) conformément à ce que demandait la Commission européenne. En 2008, ils avaient reculé de 8% à 19%.
Le cabillaud est une espèce peu migrante, ce qui fait que l'état des réserves peut fortement différer d'une zone à l'autre.
Dans le golfe de Gascogne, la France a obtenu de ramener la réduction de quota de langoustines à 5%, contre 15% proposé au départ. En revanche, dans cette zone, la fermeture de la pêche à l'anchois, en vigueur depuis quatre ans, reste en vigueur jusqu'à nouvel ordre.
"Ce paquet de mesures devrait avoir un réel impact sur la mortalité" des espèces, a assuré le commissaire européen à la Pêche, le Maltais Joe Borg.
Les ONG estiment que la moitié des poissons capturés en mer en moyenne y sont immédiatement rejetés, parce qu'ils ne sont pas assez grands, qu'ils ne correspondent pas aux espèces recherchées ou que les pêcheurs ne disposent pas de quotas.
Concernant le cabillaud, cette proportion de déchets est même beaucoup plus importante. "Pour chaque poisson pêché, un autre est rejeté", accuse Karoline Schacht, du Fonds mondial pour la Nature (WWF) en Allemagne.
"Nous assistons à un gaspillage scandaleux de millions de tonnes de poissons chaque année en mer du Nord, cela doit prendre fin", ajoute-t-elle.
Les défenseurs de l'environnement marin font valoir du coup que les quotas que se répartissent les pays européens sont trompeurs car il ne portent que sur les cargaisons effectivement déchargées dans les ports, pas sur les quantités, beaucoup plus importantes, pêchées en mer.
Une situation qui contribue à appauvrir encore un peu plus les réserves déjà maigres de poissons.
Pour y faire face, les ministres de la Pêche ont entériné vendredi un accord déjà conclu début décembre sur le principe avec la Norvège en mer du Nord.
En échange d'une hausse inhabituellement élevée de 30% du quota de pêche au cabillaud, du fait de signes encourageants de reconstitution des stocks, la pratique dite de la "grande sélectivité" sera interdite : elle consiste pour les pêcheurs, une fois le contenu de leurs filets vidés sur le pont, à trier en rejetant tout ce dont ils ne veulent pas.
Tous les poissons pris devront être débarqués au port, avec déduction sur les quotas de l'année d'après.
Les pêcheurs devront surtout s'équiper de filets et engins de pêche beaucoup plus sélectifs, lorsqu'ils s'approcheront des limites de leurs quotas. Et enfin, ils auront obligation de quitter les zones où ils détectent des bancs d'alevins de cabillaud, pour éviter de les prendre en pêchant d'autres espèces.
Ces nouvelles pratiques ne concerneront pas seulement la mer du Nord mais seront aussi pour partie étendues aux zones de Manche-Est, Ouest de l'Ecosse, ainsi que Skagerrak et Kategatt (eaux du Danemark), en vertu du compromis de vendredi. Et elles pourraient créer un précédent pour toutes les eaux européennes à l'avenir.
Pour le reste, les ministres se sont mis d'accord sur la répartition globale des quotas, à l'issue de négociations beaucoup plus apaisées que ces dernières années.
Hors mer du Nord, dans la plupart des autres zones maritimes de l'Atlantique les quotas de cabillaud seront de nouveau en forte baisse en 2009 (-25% en moyenne) conformément à ce que demandait la Commission européenne. En 2008, ils avaient reculé de 8% à 19%.
Le cabillaud est une espèce peu migrante, ce qui fait que l'état des réserves peut fortement différer d'une zone à l'autre.
Dans le golfe de Gascogne, la France a obtenu de ramener la réduction de quota de langoustines à 5%, contre 15% proposé au départ. En revanche, dans cette zone, la fermeture de la pêche à l'anchois, en vigueur depuis quatre ans, reste en vigueur jusqu'à nouvel ordre.