Philippines: près de 60 renforts de l'EI arrêtés en zone de conflit


Vendredi 28 Juillet 2017 - 12:51
AFP


L'armée philippine a capturé 59 militants soupçonnés d'avoir voulu renforcer les combattants du groupe État islamique (EI), assiégés dans la ville de Marawi (sud), où ils affrontent les forces gouvernementales depuis plus de deux mois, ont annoncé vendredi des responsables militaires.


Trente-deux suspects ont été arrêtés à un poste de contrôle militaire dans la ville d'Ipil, tandis que 27 autres ont été capturés mardi dans une maison à Zamboanga, a déclaré un porte-parole de l'armée, Jo-Ann Petinglay. Il a ajouté que tous les suspects arrêtés étaient des Philippins, bien que des contrôles sur leur identité soient toujours en cours.

Les suspects sont soupçonnés d'avoir voulu atteindre Marawi afin de venir en aide aux militants affidés à l'EI. Ces derniers, qui multiplient les actes de terreur, détiennent de nombreux otages et brûlent des bâtiments tout en agitant le drapeau noir de l'EI, combattent l'armée nationale depuis le 23 mai.

"Ils (les soldats) ont tout simplement empêché ces individus d'aggraver potentiellement la situation en cours à Marawi, s'ils avaient réussi à s'introduire dans la ville", a déclaré le commandant des troupes à Marawi, Carlito Galvez, cité dans un communiqué de l'armée.

Bien que le gouvernement ait d'abord déclaré qu'il n'y avait que quelques centaines de combattants liés à l'EI à Marawi, ces derniers ont repoussé les forces armées pendant des semaines, résistant notamment aux frappes aériennes. La résistance des militants ainsi que leurs ressources humaines et matérielle -- alors qu'ils sont censés être encerclés -- ont surpris les militaires.

A ce jour, les combats ont fait 630 morts, dont 471 combattants islamistes, 114 soldats de l'armée et 45 civils, a déclaré un porte-parole de l'armée à Manille vendredi.

A Marawi, environ 60 militants font toujours face à l'armée, dans une zone de moins d'un kilomètre carré, a-t-il ajouté. Toutefois, l'armée ne pouvait pas dire, vendredi, quand la ville sera entièrement reprise.

Samedi dernier, le Parlement philippin, acquis au président Rodrigo Duterte, a voté la prolongation de la loi martiale, sur cette île de Mindanao, jusqu'à la fin de l'année.


           

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