Physique: collisions géantes réussies au Cern pour percer les mystères de l'univers


Mardi 30 Mars 2010 - 14:30
AFP


Genève - Des collisions de particules d'une puissance inédite ont démarré mardi au Cern à Genève, permettant d'espérer une meilleure connaissance de la structure de la matière et des débuts de l'univers, une fraction de seconde après le Big Bang.


Physique: collisions géantes réussies au Cern pour percer les mystères de l'univers
Deux faisceaux de protons d'une énergie de 3,5 téraélectronvolts (Tev) se sont heurtés peu après 11H00 GMT à une vitesse très proche de celle de la lumière (300.000 km par seconde) au sein du Grand collisionneur de hadrons (LHC).

L'opération, une première mondiale à cette puissance, a réussi à la troisième tentative, après deux échecs dans la matinée, a indiqué Steve Myers, directeur du secteur des accélérateurs du Centre européen de la recherche nucléaire (Cern).

"C'est le début d'une ère nouvelle", a souligné Paola Catapano, scientifique et porte-parole du Centre européen de la recherche nucléaire (Cern).

"C'est un moment extraordinaire. Nous avons enregistré d'importantes collisions sur les quatre détecteurs", a ajouté Philippe Bloch, chef du département de physique de l'organisation.

Des milliers de physiciens à travers le monde attendaient cet événement, qui permet d'espérer trouver le boson de Higgs, pièce manquante du puzzle de la matière, puisqu'il confèrerait leur masse à toutes les autres particules.

La détection des particules massives et éphémères pourrait aussi permettre de savoir de quoi est composée la matière noire qui représente 23% de notre univers, contre 4% seulement pour la matière visible qui constitue les étoiles et les planètes. Les 73% restants sont l'énergie noire, ou force d'expansion de l'univers.

Les physiciens auront besoin d'un très grand nombre de collisions avant de valider l'observation de particules encore jamais détectées. Des événements inattendus pourraient aussi être observés.

Après avoir fonctionné à une puissance de 7 Tev jusqu'à la fin 2011, le LHC doit être poussé à une puissance deux fois supérieure. Si le boson de Higgs n'était alors toujours pas découvert, cela signifierait qu'il n'existe pas. La théorie du Modèle Standard, qui explique depuis plus de 40 ans la structure la plus intime (sub-atomique) de la matière, devrait alors être révisée.


           

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