Pierre Assouline nous entraîne donc aux premières loges d’une sorte de comédie mondaine. L’écrivain et journaliste connaît parfaitement les codes et les bonnes manières du milieu bourgeois, décrivant minutieusement les différents détails dont se soucie Mme du Vivier dans l’organisation de sa soirée. L’importance capitale du plan de table par exemple, puisqu’une «faille dans son grand art du placement aurait signé l’échec de son dîner.» Il fallait aussi qu’elle fasse en sorte d’effacer, le jour J venu, «toute trace dans la préparation de sa soirée», pour que tout ait l’air le plus naturel possible. Et surtout, les personnages d’Assouline ne lancent pas «Bon appétit!» sitôt attaquées les langoustines au gingembre, «un trait si ordinaire et si contraire au savoir-vivre»...
En compagnie d’un avocat réputé, d’un écrivain membre de l’Académie française, d’un financier, de leurs épouses, d’une directrice d’une chaîne câblée ou encore de cet invité d’honneur qui est nul autre qu’un grand industriel canadien ayant fait fortune dans l’imprimerie, le dîner d’Assouline aurait pu rapidement tomber dans ce genre d’histoires si éloignées du commun des mortels qu’elles en deviennent inintéressantes. Si ce n’est qu’un petit détail qui met du piquant dans cette soirée de bourgeois où l’hypocrisie n’est jamais bien loin.
13 à table
Avant de s’installer à table, en effet, une convive est stupéfaite de constater que le nombre de personnes autour de la table arrive à 13. Et un dîner à 13 personnes, ça ne se fait pas… C’est un chiffre indivisible, mauvais… L’industriel canadien propose donc à la bonne, Sonia, une jeune Française d’origine maghrébine, de se joindre à eux pour régler le problème. Alors que cette initiative en amuse certains, d’autres y voient plutôt une transgression.
Cette nouvelle invitée, que plusieurs considéraient de haut, se révèle finalement plus intelligente et cultivée que toute l’assemblée le croyait. Par sa présence et par les sujets de discussion qu’elle suscite, Sonia est le petit grain de sable qui fera peut-être déraper la soirée.
Avec ce roman, Assouline montre de façon originale l’énorme décalage qui existe entre l’élite française et la société en général. Son dîner autour d’une table entre gens de la grande bourgeoisie ressemble étrangement à ces réunions en huis clos entre ces dirigeants peu informés des réalités et des changements sociaux.
En compagnie d’un avocat réputé, d’un écrivain membre de l’Académie française, d’un financier, de leurs épouses, d’une directrice d’une chaîne câblée ou encore de cet invité d’honneur qui est nul autre qu’un grand industriel canadien ayant fait fortune dans l’imprimerie, le dîner d’Assouline aurait pu rapidement tomber dans ce genre d’histoires si éloignées du commun des mortels qu’elles en deviennent inintéressantes. Si ce n’est qu’un petit détail qui met du piquant dans cette soirée de bourgeois où l’hypocrisie n’est jamais bien loin.
13 à table
Avant de s’installer à table, en effet, une convive est stupéfaite de constater que le nombre de personnes autour de la table arrive à 13. Et un dîner à 13 personnes, ça ne se fait pas… C’est un chiffre indivisible, mauvais… L’industriel canadien propose donc à la bonne, Sonia, une jeune Française d’origine maghrébine, de se joindre à eux pour régler le problème. Alors que cette initiative en amuse certains, d’autres y voient plutôt une transgression.
Cette nouvelle invitée, que plusieurs considéraient de haut, se révèle finalement plus intelligente et cultivée que toute l’assemblée le croyait. Par sa présence et par les sujets de discussion qu’elle suscite, Sonia est le petit grain de sable qui fera peut-être déraper la soirée.
Avec ce roman, Assouline montre de façon originale l’énorme décalage qui existe entre l’élite française et la société en général. Son dîner autour d’une table entre gens de la grande bourgeoisie ressemble étrangement à ces réunions en huis clos entre ces dirigeants peu informés des réalités et des changements sociaux.