Le nombre des soldats français encore déployés au Mali s'élève à "un peu moins de 4.000", a-t-on précisé de même source. Au plus fort de l'opération Serval contre les groupes islamistes qui occupaient le nord du pays, le contingent français était de près de 4.500 hommes.
Un premier groupe d'une centaine de parachutistes est rentré en France le 9 avril. Mardi en fin de journée, un détachement du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP) est attendu à Montauban.
L'objectif fixé par le chef de l'Etat est de ramener le contingent français au Mali à 2.000 hommes en juillet et à un millier fin 2013.
Les militaires retirés depuis le début du désengagement sont notamment des parachutistes du 1e RCP, basé à Pamiers, du 35e RAP (artillerie parachutiste) de Tarbes, et des légionnaires du 2e REP de Calvi. Ces troupes ont participé à l'ensemble des opérations aéroportées, qui ont permis aux forces françaises de reprendre le contrôle du nord du Mali, notamment dans les régions de Tombouctou, Gao, Tessalit et Kidal.
Lancée dans l'urgence le 11 janvier, l'opération Serval a permis de démanteler les réseaux jihadistes dans le nord du pays, au prix de violents affrontements, notamment dans l'Adrar des Ifoghas, où les combattants d'Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) s'étaient retranchés. L'armée française poursuit actuellement ses opérations notamment contre de petits groupes de combattants islamistes dans la région de Gao.
Sur le terrain, la force des pays de l'ouest africain, la Misma, qui doit prendre le relai des forces françaises, poursuit son déploiement. Le contingent burkinabé, de près de 600 hommes, est au complet dans la région de Tombouctou, où il prend le contrôle de la zone lors de patrouilles communes avec l'armée française, a indiqué la défense. Les soldats burkinabés devront assurer ensuite la sécurisation de la région conjointement avec les forces maliennes.
Une vingtaine d'unités de la Misma sont désormais réparties dans les principales villes et points stratégiques du Mali, comme Bamako, Gao, Diabali, Tombouctou, Kidal ou Tessalit. Forte de 6.300 hommes, la Misma regroupe des contingents d'une dizaine de pays. Pour permettre une bonne coordination avec les forces françaises, un détachement de liaison français est déployé à leur côté, comme à Tombouctou ou à Ménaka, près de la frontière nigérienne, où le bataillon nigérien s'est déployé fin mars.