Polanski: Berne tranchera début janvier sur la demande d'extradition des USA


Mercredi 16 Décembre 2009 - 11:33
AFP


Genève - La Suisse rendra sa décision "au début de l'année prochaine" sur la demande américaine d'extradition du cinéaste Roman Polanski, assigné à résidence à Gstaad après deux mois de prison pour une affaire de moeurs vieille de 30 ans, a indiqué mercredi le ministère de la Justice.


Roman Polanski
Roman Polanski
"La décision sur l'extradition de Roman Polanski sera rendue au début de l'année prochaine", a expliqué à l'AFP le porte-parole de l'Office fédéral de la Justice (ministère), Folco Galli.

"La demande d'extradition des Etats-Unis est très détaillée, de même que les remarques des avocats (du réalisateur), et cela prend du temps à examiner", a précisé M. Galli.

Le réalisateur franco-polonais, arrêté le 26 septembre à son arrivée à Zurich sur mandat américain, a été libéré le 4 décembre sous caution et assigné à résidence dans son chalet de la station huppée des Alpes suisses.

Roman Polanski a été autorisé à y attendre son éventuelle extradition réclamée par les Etats-Unis où la justice veut le poursuivre pour des "relations sexuelles illégales" avec une mineure de 13 ans en 1977.

Les autorités helvétiques ont reçu fin octobre la demande officielle des Américains mais elles n'ont pas de délai pour prendre leur décision.

Les avocats du réalisateur, primé à de nombreuses reprises, ont d'ores et déjà annoncé que Roman Polanski, 76 ans, s'opposerait à une extradition aux Etats-Unis, pays qu'il a fui pour échapper à la justice en 1978.

Par ailleurs, le 10 décembre, un de ses avocats américains, Chad Hummel, a une nouvelle fois réclamé à Los Angeles (Californie, ouest des Etats-Unis), l'abandon des poursuites contre son client.

Il a dénoncé devant les trois juges de la cour d'appel du second district de Californie de graves erreurs de procédure au moment des faits, en 1977, commises notamment, selon lui, par le juge chargé de l'affaire à l'époque, Laurence Rittenband, décédé depuis.

L'avocate de Samantha Geimer, la victime, a elle aussi réclamé une fois de plus la fin des poursuites. Rappelant que sa cliente ne supporte plus d'être harcelée à chaque rebondissement de l'affaire Polanski, elle a ajouté: "Personne (...) ne peut dire que la procédure a été juste. Trente-deux ans, c'est assez".

L'accusation a toutefois fait valoir qu'aucun abandon des charges ne pourrait être sérieusement étudié tant que Roman Polanski ne se présenterait pas devant la justice américaine.

Les trois juges ont quant à eux 90 jours pour décider s'ils abandonnent ou non les poursuites contre le cinéaste franco-polonais.


           

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