José Socrates
"Toutes les mesures qui tendent à démontrer la volonté du gouvernement de consolider les finances publiques seront de nature à rassurer les investisseurs" et "éviter la réalisation d'un scénario à la grecque", a déclaré à l'AFP l'économiste de la BNP Paribas, Philippe Sabuco.
Mercredi matin, le Premier ministre José Socrates, dont le gouvernement socialiste est minoritaire au Parlement, et le leader du Parti social démocrate (PSD, centre-droit) ont annoncé une réunion d'urgence pour évoquer la situation du pays et la manière de lutter contre ce qu'ils ont qualifié d'"attaque des marchés".
Ils doivent notamment aborder la possibilité d'accélérer la mise en oeuvre des mesures contenues dans le programme d'austérité, axé notamment sur une réduction des dépenses, qui doit permettre de ramener un déficit record de 9,4% du PIB pour une dette de 126 milliards d'euros (76,8%), à 8,3% du PIB en 2010, puis sous la limite européenne autorisée de 3% du PIB d'ici 2013.
"Nous avons un devoir à l'égard des Portugais, en cette période difficile, qui est d'aider le gouvernement et le pays", a souligné le chef de l'opposition, récemment élu à la tête du PSD et qui avait indiqué jusque-là ne pas se sentir "lié aux mesures du gouvernement".
"Afficher une unité nationale est une bonne chose, car les marchés craignent qu'un programme d'austérité soit combattu par l'opposition. C'est ce qu'on craint pour la Grèce", a estimé l'économiste belge Paul de Grauwe.
"La situation de crise exige que le gouvernement, minoritaire au parlement, et le principal parti de l'opposition s'entendent rapidement", écrivait mercredi le quotidien économique Diario Economico qui lance un manifeste adressé aux responsables politiques, sous le titre "Entendez-vous", invitant ses lecteurs à y souscrire sur internet.
Depuis la dégradation mardi de la note souveraine de deux crans, à "A-" contre "A+", par SP qui met en avant des finances publiques "structurellement faibles" malgré des réformes et une stagnation de l'économie, la Bourse de Lisbonne plonge et a même reculé mercredi matin de plus de 6%. Par ailleurs, sur les marchés obligataires, le Portugal a vu ses taux augmenter à plus de 5,9%, un record depuis septembre 2000.
Il existe le risque que "la hausse des taux se poursuive", a indiqué M. Sabuco, tandis que M. De Grauwe a rappelé de son côté que le Portugal était "à la merci d'une dynamique spéculative excessive".
Pour faire face à cette instabilité qui reflète les craintes accrues sur une contagion de la crise grecque au Portugal, certains économistes défendent, comme Octavio Teixeira, une intervention ferme de l'Union européenne pour empêcher "une attaque spéculative contre certains de ses membres".
"Il existe une crise de confiance dans l'euro et la capacité de l'Eurogroupe à parvenir à stabiliser l'épicentre de cette crise de confiance, située à Athènes. La contagion à d'autres pays, sous pression en raison de leurs déficits et dettes publiques excessives, est imparable", a observé en outre Antonio Perez Metelo du Diario de Noticias.
Mercredi matin, le Premier ministre José Socrates, dont le gouvernement socialiste est minoritaire au Parlement, et le leader du Parti social démocrate (PSD, centre-droit) ont annoncé une réunion d'urgence pour évoquer la situation du pays et la manière de lutter contre ce qu'ils ont qualifié d'"attaque des marchés".
Ils doivent notamment aborder la possibilité d'accélérer la mise en oeuvre des mesures contenues dans le programme d'austérité, axé notamment sur une réduction des dépenses, qui doit permettre de ramener un déficit record de 9,4% du PIB pour une dette de 126 milliards d'euros (76,8%), à 8,3% du PIB en 2010, puis sous la limite européenne autorisée de 3% du PIB d'ici 2013.
"Nous avons un devoir à l'égard des Portugais, en cette période difficile, qui est d'aider le gouvernement et le pays", a souligné le chef de l'opposition, récemment élu à la tête du PSD et qui avait indiqué jusque-là ne pas se sentir "lié aux mesures du gouvernement".
"Afficher une unité nationale est une bonne chose, car les marchés craignent qu'un programme d'austérité soit combattu par l'opposition. C'est ce qu'on craint pour la Grèce", a estimé l'économiste belge Paul de Grauwe.
"La situation de crise exige que le gouvernement, minoritaire au parlement, et le principal parti de l'opposition s'entendent rapidement", écrivait mercredi le quotidien économique Diario Economico qui lance un manifeste adressé aux responsables politiques, sous le titre "Entendez-vous", invitant ses lecteurs à y souscrire sur internet.
Depuis la dégradation mardi de la note souveraine de deux crans, à "A-" contre "A+", par SP qui met en avant des finances publiques "structurellement faibles" malgré des réformes et une stagnation de l'économie, la Bourse de Lisbonne plonge et a même reculé mercredi matin de plus de 6%. Par ailleurs, sur les marchés obligataires, le Portugal a vu ses taux augmenter à plus de 5,9%, un record depuis septembre 2000.
Il existe le risque que "la hausse des taux se poursuive", a indiqué M. Sabuco, tandis que M. De Grauwe a rappelé de son côté que le Portugal était "à la merci d'une dynamique spéculative excessive".
Pour faire face à cette instabilité qui reflète les craintes accrues sur une contagion de la crise grecque au Portugal, certains économistes défendent, comme Octavio Teixeira, une intervention ferme de l'Union européenne pour empêcher "une attaque spéculative contre certains de ses membres".
"Il existe une crise de confiance dans l'euro et la capacité de l'Eurogroupe à parvenir à stabiliser l'épicentre de cette crise de confiance, située à Athènes. La contagion à d'autres pays, sous pression en raison de leurs déficits et dettes publiques excessives, est imparable", a observé en outre Antonio Perez Metelo du Diario de Noticias.