Pour Céline Dion, the "Show Must Go On" malgré les larmes


Samedi 25 Juin 2016 - 12:07
AFP


"Je ne peux m'empêcher de penser à René, il est là, avec nous": pour Céline Dion, de retour sur scène à Paris à partir de vendredi, quelques mois après la disparition de son époux et manager René Angélil, the "Show Must Go On".


La star canadienne chantait mardi soir à Anvers, en Belgique, où elle a lancé en début de semaine une mini-tournée estivale empreinte d'émotions, en prélude à la sortie d'un nouvel album attendu fin août.

Cette tournée, décidée avant le décès de René Angélil en janvier, prend l'allure d'un hommage à celui qui a découvert Céline Dion à l'âge de 12 ans pour en faire une star mondiale aux quelque 240 millions d'albums vendus en 35 ans de carrière.

A Anvers, Céline Dion, vêtue assez sobrement d'un pantalon et d'une veste queue de pie noirs sur un haut blanc, débute avec une chanson de circonstance, "Encore un soir", écrite par son complice de longue date Jean-Jacques Goldman pour évoquer les derniers moments du couple.

Sitôt cette chanson terminée, Céline Dion prend plusieurs minutes pour s'adresser à son public comme elle renouerait avec de vieux amis, donnant le ton d'un concert de deux heures où il sera question d'"amour", d'énergie et d'envie de continuer à chanter et faire le spectacle.

"Je tiens à vous remercier pour tous vos mots, vos regards, vos sourires. Les enfants et moi, nous allons bien, alors tout va bien (...). Les larmes ont laissé la place aux sourires. Je suis là pour passer du temps avec vous, je n'ai pas l'intention de quitter la scène", dit-elle avec cette étonnante proximité avec ses fans qui applaudissent debout.

Le concert proprement dit peut alors commencer, avec une Céline Dion soutenue par un imposant orchestre d'une trentaine de musiciens: cordes, cuivres, pianos, guitares, percussions, choristes.

- Reprises de Charlebois et Prince -

Il y a évidemment les incontournables : "Pour que tu m'aimes encore", "Ziggy", "Dans un autre monde" ou encore la chanson du film "Titanic", "My Heart Will Go On".

Mais aussi celles qu'elle a inclues pour "se faire plaisir", comme cette reprise poignante de "Ordinaire", une chanson de son compatriote Robert Charlebois qui figurera sur son prochain album, son quinzième en français. Un disque pour lequel elle a fait appel à Francis Cabrel, Serge Lama ou Grand Corps Malade.

D'autres reprises sont au programme de ce tour de chant: un "Purple Rain", plutôt réussi, pour rendre hommage à Prince, autre disparu de l'année, un "River Deep, Mountain High" (Ike et Tina Turner) vitaminé. Et évidemment "The Show Must Go On", chanson de Queen sortie peu de temps avant la mort de son chanteur Freddie Mercury en 1991 et que Céline Dion fait sienne, comme elle l'avait fait le mois dernier sur la scène des Billboard Music Awards à Las Vegas.

La scénographie est certes sans artifices et les arrangements manquent parfois d'un brin de finesse sur certains titres, mais Céline Dion est là, et bien là. Elle donne de la voix et de sa personne, invitant les spectateurs à se lever, multipliant les petits signes de main à l'attention de ses fans et se déhanchant à l'occasion.

Et l'émotion du début du concert, un peu évacuée au fil du concert par les envolées cuivrées et les solos de guitares, revient de plus belle à la fin.

"Ce spectacle a présenté une grande étape pour moi. (...) L'amour restera, encore et toujours la plus belle des armes", glisse Céline Dion, en laissant couler quelques larmes sur "S'il suffisait d'aimer", autre tube signé Jean-Jacques Goldman, avant de s'éclipser en fredonnant "Vole" pour laisser la place à une photo d'elle enlaçant René Angélil.

Après Bercy, pour neuf soirées à partir de vendredi et jusqu'au 9 juillet, elle remettra le cap sur le Canada.


           

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