Salman Rushdie
"J'ai été informé par des sources au sein des services de renseignement (...) que des tueurs à gages du +milieu+ de Bombay pourraient être en route pour m'éliminer", a-t-il affirmé dans un communiqué lu par Sanjoy Roy, l'un des organisateurs de ce Salon de Jaipur (ouest).
Tout en évoquant des doutes sur l'exactitude de ces informations, l'auteur des "Versets sataniques" a estimé qu'il était "irresponsable" dans de telles circonstances d'assister au festival, qui organise lectures et conférences pendant cinq jours dans la capitale du Rajasthan.
C'est "irresponsable pour ma famille, pour le public du festival et pour mes collègues écrivains. Par conséquent, je ne viendrai pas à Jaipur comme prévu", a-t-il conclu.
Interdit en Inde, "Les versets sataniques", publié en 1988, est toujours considéré par de nombreux musulmans dans le monde comme un roman blasphématoire portant atteinte à leur religion. L'écrivain, né à Bombay en 1947, fut la cible d'une fatwa lancée en 1989 par l'ayatollah iranien Khomeiny.
Dans un message séparé posté sur son compte Twitter, l'écrivain, qui n'a pas révélé où il se trouvait, a dit espérer apporter malgré tout une contribution à l'événement littéraire, devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable pour les amoureux des livres en Inde.
"Très triste de ne pas être à Jaipur. On m'a dit que la mafia de Bombay avait fourni des armes à deux tueurs pour +m'éliminer+. Ferai à la place une vidéo. Dommage", a-t-il écrit.
Il devait prononcer un discours lors de l'ouverture de ce salon vendredi mais il ne s'est pas présenté.
Salman Rushdie, qui avait assisté à ce salon en 2007 sans aucun incident, devait en outre s'exprimer sur son roman de 1981 récompensé par le Booker Prize, "Les enfants de minuit", et participer à une table-ronde sur "l'indianisation" de la langue anglaise.
La polémique concernant sa participation a été lancée la semaine dernière par l'université indienne Darul Uloom Deoband, célèbre école coranique, qui a appelé l'Inde à ne pas autoriser l'écrivain à se rendre dans le pays.
Des groupes musulmans radicaux à Jaipur ont aussi menacé de manifester contre sa venue.
Le groupe radicale Jamaat-e-Islami Hind a salué la décision de l'écrivain, tout en démentant tout lien avec des menaces d'assassinat.
"C'est bien que l'écrivain ait annulé sa visite, c'était notre demande", a déclaré son porte-parole, Mohammad Nazimmuddin.
"Je ne peux pas faire de commentaires sur ce qu'ont dit les agences de renseignement mais notre objectif était de manifester pacifiquement", a-t-il assuré.
Les organisateurs du Salon se sont déclarés profondément déçus par l'annulation de Rushdie: les défis à la libre expression deviennent "un gros problème pour la démocratie en Inde", a dénoncé Sanjay Roy.
Après la prière traditionnelle du vendredi, environ 200 musulmans ont brièvement scandé des slogans hostiles à Rushdie près d'une mosquée dans le centre de Jaipur. Ils ont été rapidement dispersés par la police.
Tout en évoquant des doutes sur l'exactitude de ces informations, l'auteur des "Versets sataniques" a estimé qu'il était "irresponsable" dans de telles circonstances d'assister au festival, qui organise lectures et conférences pendant cinq jours dans la capitale du Rajasthan.
C'est "irresponsable pour ma famille, pour le public du festival et pour mes collègues écrivains. Par conséquent, je ne viendrai pas à Jaipur comme prévu", a-t-il conclu.
Interdit en Inde, "Les versets sataniques", publié en 1988, est toujours considéré par de nombreux musulmans dans le monde comme un roman blasphématoire portant atteinte à leur religion. L'écrivain, né à Bombay en 1947, fut la cible d'une fatwa lancée en 1989 par l'ayatollah iranien Khomeiny.
Dans un message séparé posté sur son compte Twitter, l'écrivain, qui n'a pas révélé où il se trouvait, a dit espérer apporter malgré tout une contribution à l'événement littéraire, devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable pour les amoureux des livres en Inde.
"Très triste de ne pas être à Jaipur. On m'a dit que la mafia de Bombay avait fourni des armes à deux tueurs pour +m'éliminer+. Ferai à la place une vidéo. Dommage", a-t-il écrit.
Il devait prononcer un discours lors de l'ouverture de ce salon vendredi mais il ne s'est pas présenté.
Salman Rushdie, qui avait assisté à ce salon en 2007 sans aucun incident, devait en outre s'exprimer sur son roman de 1981 récompensé par le Booker Prize, "Les enfants de minuit", et participer à une table-ronde sur "l'indianisation" de la langue anglaise.
La polémique concernant sa participation a été lancée la semaine dernière par l'université indienne Darul Uloom Deoband, célèbre école coranique, qui a appelé l'Inde à ne pas autoriser l'écrivain à se rendre dans le pays.
Des groupes musulmans radicaux à Jaipur ont aussi menacé de manifester contre sa venue.
Le groupe radicale Jamaat-e-Islami Hind a salué la décision de l'écrivain, tout en démentant tout lien avec des menaces d'assassinat.
"C'est bien que l'écrivain ait annulé sa visite, c'était notre demande", a déclaré son porte-parole, Mohammad Nazimmuddin.
"Je ne peux pas faire de commentaires sur ce qu'ont dit les agences de renseignement mais notre objectif était de manifester pacifiquement", a-t-il assuré.
Les organisateurs du Salon se sont déclarés profondément déçus par l'annulation de Rushdie: les défis à la libre expression deviennent "un gros problème pour la démocratie en Inde", a dénoncé Sanjay Roy.
Après la prière traditionnelle du vendredi, environ 200 musulmans ont brièvement scandé des slogans hostiles à Rushdie près d'une mosquée dans le centre de Jaipur. Ils ont été rapidement dispersés par la police.