Alors que les Ukrainiens et les Occidentaux craignaient une opération militaire de grande envergure en Ukraine, le chef de l'Etat russe a estimé que l'envoi de troupes russes n'était "pas nécessaire pour le moment".
"Mais cette possibilité existe", a-t-il ajouté, en précisant que la Russie se réservait le droit de recourir à "tous les moyens" pour protéger ses citoyens dans cette ancienne république soviétique, notamment en Crimée où la population est composée à 60% de citoyens russes.
Les marchés financiers ont accueilli avec soulagement les déclarations de Vladimir Poutine, après un vent de panique lundi.
La Bourse de Londres prenait plus de 1% à la mi-journée, tandis que Francfort et Paris rebondissaient de plus de 2%. La Bourse de Moscou a repris environ 5% au lendemain d'une chute brutale de 10%.
Dans la péninsule de Crimée, objet de l'attention de toutes les chancelleries des grandes puissances, le face-à-face se poursuit entre l'armée ukrainienne et des milliers de membres des forces russes qui les contiennent dans leurs casernes. Depuis plusieurs jours, responsables militaires ukrainiens et russes se livrent une guerre des nerfs à coups d'ultimatums sur un possible assaut des forces russes.
Vladimir Poutine, avare de déclarations depuis la destitution le 22 février du président Ianoukovitch après trois mois d'un mouvement de contestation qui a tourné à la confrontation violente se soldant par la mort de 98 personnes à travers le pays, s'est longuement expliqué.
Il a nié que des forces russes opéraient en Crimée, affirmant que ce sont des "forces locales d'auto-défense" qui bloquent les bases ukrainiennes.
-'Forces locales d'autodéfense'-
Interrogé sur les nouvelles autorités au pouvoir en Ukraine, Vladimir Poutine a répété qu'il n'y avait "qu'un seul président légitime", Viktor Ianoukovitch.
"Il ne peut y avoir qu'une seule appréciation sur ce qui s'est passé à Kiev et en Ukraine: il s'agit d'un coup d'Etat anticonstitutionnel, d'une prise de pouvoir par les armes", a martelé M. Poutine.
Il a enfin accusé les Occidentaux d'avoir eu recours à des "entraîneurs" pour former les "unités de combat", en référence aux contestataires ukrainiens.
Les déclarations du maître du Kremlin, stigmatisé par la communauté internationale, interviennent quelques heures après que les Etats-Unis ont accentué leur pression sur la Russie en rompant toute coopération militaire avec Moscou et en menaçant de nouvelles sanctions.
"Le message que nous faisons passer aux Russes est que, s'ils continuent sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie", a prévenu Barack Obama.
Un responsable américain voyageant avec le secrétaire d'Etat John Kerry, arrivé à Kiev, a prévenu que des sanctions américaines contre la Russie interviendront "probablement dans la semaine".
En visite à Tunis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que les menaces de sanctions ne changeront pas la position russe sur l'Ukraine.
Et à Moscou, un conseiller du président Vladimir Poutine a répliqué aux menaces de Washington en promettant l'apocalypse financier à Washington.
"Les tentatives d'annoncer des sanctions contre la Russie mèneront au krach du système financier américain et à la fin de la domination des Etats-Unis dans le système financier mondial", a déclaré Sergueï Glaziev à l'agence publique Ria Novosti.
Parallèlement, Moscou va utiliser l'arme économique contre Kiev, ayant décidé de mettre fin au rabais sur le gaz vendu à l'Ukraine accordé en décembre dernier.
"Etant donné que l'Ukraine ne remplit pas ses obligations, ne remplit pas les accords sur l'octroi d'un rabais signés comme avenant au contrat, Gazprom a décidé de ne pas prolonger la durée de ce rabais, et ce dès le mois prochain", a déclaré le patron du géant russe, Alexeï Miller.
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé à Kiev pour soutenir le nouveau pouvoir ukrainien.
Le responsable américain apporte dans ses bagages une importante assistance économique à Kiev, les Etats-Unis offrant d'accorder notamment un milliard de dollars dans le cadre d'un prêt international.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) doit également se rendre à Kiev pour discuter d'un plan d'aide avec les nouvelles autorités, qui ont requis l'assistance financière de l'institution.
- Tirs de semonce -
Environ 6.000 membres des forces russes occupent la Crimée, une région stratégique pour Moscou et pour sa flotte militaire.
Les forces russes cernent la plupart des sites stratégiques (navires de guerre, casernes, bâtiments de l'administration).
La guerre de l'information, et de la désinformation, que se livrent Kiev et Moscou par médias interposés, se double d'une guerre des nerfs sur le terrain.
Pour la première fois, les forces russes qui encerclent la base aérienne ukrainienne de Belbek, en Crimée, ont tiré des coups de semonce sur les militaires ukrainiens qui tentaient de s'approcher.
Les hommes ont tiré en l'air lorsqu'un groupe de 300 militaires s'est approché de l'aéroport vers 09H00 locales (07H00 GMT), a indiqué par téléphone à l'AFP, Oleksiï Khramov, un officier de cette base.
"Ils ont tiré plusieurs coups de feu en l'air et ont dit qu'ils ouvriraient le feu s'ils continuaient de s'approcher", a-t-il dit.
Les soldats ukrainiens se sont arrêtés et sont restés à l'extérieur de la base, selon la même source.
A l'ONU, la pire crise entre Occidentaux et Russes depuis la fin de la guerre froide en 1991 a de nouveau fait l'objet d'un débat.
L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a assuré que le président déchu Viktor Ianoukovitch avait demandé au président russe Vladimir Poutine l'aide militaire de la Russie "pour défendre la population ukrainienne", l'Ukraine étant "au bord de la guerre civile".
L'Otan tiendra de son côté mardi une nouvelle réunion de crise, au niveau des ambassadeurs, sur la situation en Ukraine, à la demande de la Pologne, pays voisin, qui estime sa sécurité menacée.
"Mais cette possibilité existe", a-t-il ajouté, en précisant que la Russie se réservait le droit de recourir à "tous les moyens" pour protéger ses citoyens dans cette ancienne république soviétique, notamment en Crimée où la population est composée à 60% de citoyens russes.
Les marchés financiers ont accueilli avec soulagement les déclarations de Vladimir Poutine, après un vent de panique lundi.
La Bourse de Londres prenait plus de 1% à la mi-journée, tandis que Francfort et Paris rebondissaient de plus de 2%. La Bourse de Moscou a repris environ 5% au lendemain d'une chute brutale de 10%.
Dans la péninsule de Crimée, objet de l'attention de toutes les chancelleries des grandes puissances, le face-à-face se poursuit entre l'armée ukrainienne et des milliers de membres des forces russes qui les contiennent dans leurs casernes. Depuis plusieurs jours, responsables militaires ukrainiens et russes se livrent une guerre des nerfs à coups d'ultimatums sur un possible assaut des forces russes.
Vladimir Poutine, avare de déclarations depuis la destitution le 22 février du président Ianoukovitch après trois mois d'un mouvement de contestation qui a tourné à la confrontation violente se soldant par la mort de 98 personnes à travers le pays, s'est longuement expliqué.
Il a nié que des forces russes opéraient en Crimée, affirmant que ce sont des "forces locales d'auto-défense" qui bloquent les bases ukrainiennes.
-'Forces locales d'autodéfense'-
Interrogé sur les nouvelles autorités au pouvoir en Ukraine, Vladimir Poutine a répété qu'il n'y avait "qu'un seul président légitime", Viktor Ianoukovitch.
"Il ne peut y avoir qu'une seule appréciation sur ce qui s'est passé à Kiev et en Ukraine: il s'agit d'un coup d'Etat anticonstitutionnel, d'une prise de pouvoir par les armes", a martelé M. Poutine.
Il a enfin accusé les Occidentaux d'avoir eu recours à des "entraîneurs" pour former les "unités de combat", en référence aux contestataires ukrainiens.
Les déclarations du maître du Kremlin, stigmatisé par la communauté internationale, interviennent quelques heures après que les Etats-Unis ont accentué leur pression sur la Russie en rompant toute coopération militaire avec Moscou et en menaçant de nouvelles sanctions.
"Le message que nous faisons passer aux Russes est que, s'ils continuent sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie", a prévenu Barack Obama.
Un responsable américain voyageant avec le secrétaire d'Etat John Kerry, arrivé à Kiev, a prévenu que des sanctions américaines contre la Russie interviendront "probablement dans la semaine".
En visite à Tunis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que les menaces de sanctions ne changeront pas la position russe sur l'Ukraine.
Et à Moscou, un conseiller du président Vladimir Poutine a répliqué aux menaces de Washington en promettant l'apocalypse financier à Washington.
"Les tentatives d'annoncer des sanctions contre la Russie mèneront au krach du système financier américain et à la fin de la domination des Etats-Unis dans le système financier mondial", a déclaré Sergueï Glaziev à l'agence publique Ria Novosti.
Parallèlement, Moscou va utiliser l'arme économique contre Kiev, ayant décidé de mettre fin au rabais sur le gaz vendu à l'Ukraine accordé en décembre dernier.
"Etant donné que l'Ukraine ne remplit pas ses obligations, ne remplit pas les accords sur l'octroi d'un rabais signés comme avenant au contrat, Gazprom a décidé de ne pas prolonger la durée de ce rabais, et ce dès le mois prochain", a déclaré le patron du géant russe, Alexeï Miller.
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé à Kiev pour soutenir le nouveau pouvoir ukrainien.
Le responsable américain apporte dans ses bagages une importante assistance économique à Kiev, les Etats-Unis offrant d'accorder notamment un milliard de dollars dans le cadre d'un prêt international.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) doit également se rendre à Kiev pour discuter d'un plan d'aide avec les nouvelles autorités, qui ont requis l'assistance financière de l'institution.
- Tirs de semonce -
Environ 6.000 membres des forces russes occupent la Crimée, une région stratégique pour Moscou et pour sa flotte militaire.
Les forces russes cernent la plupart des sites stratégiques (navires de guerre, casernes, bâtiments de l'administration).
La guerre de l'information, et de la désinformation, que se livrent Kiev et Moscou par médias interposés, se double d'une guerre des nerfs sur le terrain.
Pour la première fois, les forces russes qui encerclent la base aérienne ukrainienne de Belbek, en Crimée, ont tiré des coups de semonce sur les militaires ukrainiens qui tentaient de s'approcher.
Les hommes ont tiré en l'air lorsqu'un groupe de 300 militaires s'est approché de l'aéroport vers 09H00 locales (07H00 GMT), a indiqué par téléphone à l'AFP, Oleksiï Khramov, un officier de cette base.
"Ils ont tiré plusieurs coups de feu en l'air et ont dit qu'ils ouvriraient le feu s'ils continuaient de s'approcher", a-t-il dit.
Les soldats ukrainiens se sont arrêtés et sont restés à l'extérieur de la base, selon la même source.
A l'ONU, la pire crise entre Occidentaux et Russes depuis la fin de la guerre froide en 1991 a de nouveau fait l'objet d'un débat.
L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a assuré que le président déchu Viktor Ianoukovitch avait demandé au président russe Vladimir Poutine l'aide militaire de la Russie "pour défendre la population ukrainienne", l'Ukraine étant "au bord de la guerre civile".
L'Otan tiendra de son côté mardi une nouvelle réunion de crise, au niveau des ambassadeurs, sur la situation en Ukraine, à la demande de la Pologne, pays voisin, qui estime sa sécurité menacée.