Alors que la souffrance au travail est au coeur de l'actualité, avec plusieurs cas de suicides de salariés, à France Télécom, Peugeot ou encore Thalès, le festival veut utiliser "la pertinence de l'image pour donner à voir ce qu'est le travail", a expliqué lors d'une conférence de presse à Paris Patrick Sagory, directeur de l'Aract (Agence régionale pour l'amélioration des condition de travail) de Poitou-Charentes et président de l'association "Filmer le travail", organisatrice du festival avec l'université de Poitiers, l'Espace Mendès France, la région et la ville de Poitiers.
Ce festival présentera une trentaine de fictions ou documentaires, la plupart suivis de débats, autour de rétrospectives (Raymond Depardon, Ken Loach, dont des documentaires peu ou pas diffusés en France) et de thématiques (les femmes de ménages-femmes de chambre, le travail au noir, le travail dans les industries à risque, l'investissement dans le travail, le travail en cas de pandémie, etc.).
Il présentera aussi en compétition une sélection de 18 films récents qui concourront pour cinq prix.
"Le travail est devenu trop peu visible", a souligné M. Sagory, regrettant que le citoyen soit "de moins en moins acteur pour donner son point de vue sur les changements du travail". "L'actualité rappelle à quel point c'est important, mais il ne faut pas seulement en parler quand c'est dramatique", a-t-il insisté.
Pour Jean-Michel Carré, réalisateur de "J'ai très mal au travail" (2007), "avant les documentaires parlaient surtout des luttes. Petit à petit, il y a eu une envie de parler de la souffrance au travail", de "la dégradation de l'organisation du travail", explique le réalisateur.
Selon lui, un film permet souvent une investigation que ne peuvent plus mener les journalistes, par manque de temps. "C'est un média extraordinaire pour toucher des milliers de personnes", note-t-il, même s'il est "souvent difficile d'obtenir des autorisations pour filmer les entreprises".
Programme : "filmerletravail.org"
Ce festival présentera une trentaine de fictions ou documentaires, la plupart suivis de débats, autour de rétrospectives (Raymond Depardon, Ken Loach, dont des documentaires peu ou pas diffusés en France) et de thématiques (les femmes de ménages-femmes de chambre, le travail au noir, le travail dans les industries à risque, l'investissement dans le travail, le travail en cas de pandémie, etc.).
Il présentera aussi en compétition une sélection de 18 films récents qui concourront pour cinq prix.
"Le travail est devenu trop peu visible", a souligné M. Sagory, regrettant que le citoyen soit "de moins en moins acteur pour donner son point de vue sur les changements du travail". "L'actualité rappelle à quel point c'est important, mais il ne faut pas seulement en parler quand c'est dramatique", a-t-il insisté.
Pour Jean-Michel Carré, réalisateur de "J'ai très mal au travail" (2007), "avant les documentaires parlaient surtout des luttes. Petit à petit, il y a eu une envie de parler de la souffrance au travail", de "la dégradation de l'organisation du travail", explique le réalisateur.
Selon lui, un film permet souvent une investigation que ne peuvent plus mener les journalistes, par manque de temps. "C'est un média extraordinaire pour toucher des milliers de personnes", note-t-il, même s'il est "souvent difficile d'obtenir des autorisations pour filmer les entreprises".
Programme : "filmerletravail.org"