Emmanuel Carrère
"C'était son année. C'est son grand livre. C'est un livre qui bizarrement fusionne les précédents. Dans +Limonov+, je trouve il y a +D'autres vies que la mienne+, il y a +Un roman russe+ et il y a +L'adversaire+. Donc c'est comme si toute son oeuvre était condensée dans son dernier", a indiqué Frédéric Beigbeder, juste après l'annonce du prix Renaudot.
"Limonov" est le portrait du sulfureux Edouard Limonov, idole underground sous Brejnev, clochard à New York, écrivain branché à Paris et fondateur d'un parti ultranationaliste en Russie.
Emmanuel Carrère, qui faisait figure de favori pour ce prix convoité, a été choisi par le jury au deuxième tour par six voix contre quatre à Sylvain Tesson pour "Dans les forêts de Sibérie" (Gallimard), récit de six mois passés en ermite, qui figurait pourtant dans la compétition dans la catégorie "essais" et non pas dans la catégorie "romans".
Au premier tour, les membres du jury Renaudot avaient voté pour ces deux titres ainsi que pour le roman de Morgan Sportès "Tout, tout de suite" (Fayard) et celui d'Alexis Jenni "L'Art français de la guerre" (Gallimard), qui a remporté le prix Goncourt.
Avec le livre d'Emmanuel Carrère et celui de Sylvain Tesson, "c'était un débat entre deux romans russes", a estimé Frédéric Beigbeder.
"Il y avait +Limonov+, qui est un tableau apocalyptique de la Russie d'aujourd'hui. Et puis vous avez un roman moins politique, qui est plus une dérive solitaire dans les forêts de Sibérie, celui de Sylvain Tesson", a-t-il dit.
"Vous prenez le roman d'Emmanuel Carrère, vous remplacez Poutine par un ours, et vous avez le roman de Sylvain Tesson", a-t-il plaisanté, jugeant que "c'était intéressant de couronner quand même le livre qui parle de Poutine, qui parle de la Russie d'aujourd'hui".
"Limonov" est le portrait du sulfureux Edouard Limonov, idole underground sous Brejnev, clochard à New York, écrivain branché à Paris et fondateur d'un parti ultranationaliste en Russie.
Emmanuel Carrère, qui faisait figure de favori pour ce prix convoité, a été choisi par le jury au deuxième tour par six voix contre quatre à Sylvain Tesson pour "Dans les forêts de Sibérie" (Gallimard), récit de six mois passés en ermite, qui figurait pourtant dans la compétition dans la catégorie "essais" et non pas dans la catégorie "romans".
Au premier tour, les membres du jury Renaudot avaient voté pour ces deux titres ainsi que pour le roman de Morgan Sportès "Tout, tout de suite" (Fayard) et celui d'Alexis Jenni "L'Art français de la guerre" (Gallimard), qui a remporté le prix Goncourt.
Avec le livre d'Emmanuel Carrère et celui de Sylvain Tesson, "c'était un débat entre deux romans russes", a estimé Frédéric Beigbeder.
"Il y avait +Limonov+, qui est un tableau apocalyptique de la Russie d'aujourd'hui. Et puis vous avez un roman moins politique, qui est plus une dérive solitaire dans les forêts de Sibérie, celui de Sylvain Tesson", a-t-il dit.
"Vous prenez le roman d'Emmanuel Carrère, vous remplacez Poutine par un ours, et vous avez le roman de Sylvain Tesson", a-t-il plaisanté, jugeant que "c'était intéressant de couronner quand même le livre qui parle de Poutine, qui parle de la Russie d'aujourd'hui".