Hussein Tantaoui
Le juge Ahmed Refaat, qui dirige le procès, a également convoqué pour lundi le numéro deux de l'armée égyptienne, le chef d'état-major Sami Anan.
Le lendemain, ce sera au tour d'un autre homme-clé, l'ancien chef des services secrets, le général Omar Souleimane, vice-président de M. Moubarak lors de sa chute le 11 février, de témoigner, là encore à huis clos.
M. Souleimane aurait déclaré que M. Moubarak était au courant de "chaque balle tirée" contre la foule lors de la révolte, dans une déposition devant le parquet citée en mai par la presse.
Il sera suivi les jours suivants de l'actuel ministre de l'Intérieur Mansour el-Issaoui et son prédécesseur, Mahmoud Wagdi.
Le juge Refaat a expliqué que le huis clos décrété pour ces personnalités de premier plan était décidé pour des raisons liées à la "sécurité nationale".
Ces auditions font suite à une demande des avocats des familles des victimes de la répression du soulèvement qui a abouti à la démission de M. Moubarak.
La comparution du maréchal Tantaoui avait également déjà été demandée le mois dernier par le défenseur de M. Moubarak, Me Farid el-Dib, et un responsable militaire avait fait savoir qu'il serait prêt à répondre à une convocation.
Aujourd'hui chef d'Etat de fait dans un pays en transition politique, le maréchal Tantaoui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense de M. Moubarak.
Le procès de l'ancien raïs, entamé le 3 août, connaissait mercredi sa quatrième journée d'audience et reprendra jeudi.
La séance a également été marquée par l'inculpation en pleine audience d'un officier de la police, Mohamed Abel Hakim, accusé par le parquet d'avoir fait un "faux témoignage" favorable de fait à M. Moubarak.
Le procureur l'a accusé d'avoir déclaré que des unités anti-émeute déployées au Caire en plein soulèvement populaire n'étaient équipées que de munitions à blanc et de grenades lacrymogènes, alors que durant l'enquête il avait aussi fait état de munitions de chasse mortelles.
Ses déclarations initiales avaient servi de base pour inculper M. Moubarak et son ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, pour le meurtre de manifestants.
Le juge Refaat a toutefois affirmé en fin d'audience que le policier était "innocenté" des accusations de faux témoignage, sans donner d'explication.
D'autres témoignages d'officiers de police n'ont jusqu'à présent pas permis d'étayer les accusations selon lesquelles MM. Moubarak et Adli seraient impliqués dans les ordres de faire feu.
Les avocats des parties civiles se sont émus de voir les "témoins à charge" présentés par le parquet devenir de facto des "témoins à décharge".
Essam al-Batawi, l'avocat de M. Adli, a déclaré de son cô té à l'AFP que "leur témoignage confirme ce que les accusés ont dit, à savoir qu'ils n'ont pas donné l'instruction d'utiliser des balles contre les protestataires".
Mais les avocats des familles des victimes ont estimé que "les témoins avaient fait l'objet de pressions pour changer leur témoignage".
L'ancien président, 83 ans, a une nouvelle fois comparu allongé sur une civière en raison de son état de santé. Ses fils Alaa et Gamal ainsi que M. Adli sont jugés en même temps que lui.
A l'extérieur, une centaine de personnes a manifesté contre M. Moubarak, brandissant notamment des affiches à son effigie avec une corde autour du cou, mais contrairement aux autres audiences, aucun incident notable n'a été signalé.
Toutefois, des heurts ont opposé mardi soir la police à des supporters de football ayant brûlé des dizaines de voitures et scandé des slogans hostiles à l'ancien président dans un stade du Caire, faisant près de 80 blessés.
Le lendemain, ce sera au tour d'un autre homme-clé, l'ancien chef des services secrets, le général Omar Souleimane, vice-président de M. Moubarak lors de sa chute le 11 février, de témoigner, là encore à huis clos.
M. Souleimane aurait déclaré que M. Moubarak était au courant de "chaque balle tirée" contre la foule lors de la révolte, dans une déposition devant le parquet citée en mai par la presse.
Il sera suivi les jours suivants de l'actuel ministre de l'Intérieur Mansour el-Issaoui et son prédécesseur, Mahmoud Wagdi.
Le juge Refaat a expliqué que le huis clos décrété pour ces personnalités de premier plan était décidé pour des raisons liées à la "sécurité nationale".
Ces auditions font suite à une demande des avocats des familles des victimes de la répression du soulèvement qui a abouti à la démission de M. Moubarak.
La comparution du maréchal Tantaoui avait également déjà été demandée le mois dernier par le défenseur de M. Moubarak, Me Farid el-Dib, et un responsable militaire avait fait savoir qu'il serait prêt à répondre à une convocation.
Aujourd'hui chef d'Etat de fait dans un pays en transition politique, le maréchal Tantaoui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense de M. Moubarak.
Le procès de l'ancien raïs, entamé le 3 août, connaissait mercredi sa quatrième journée d'audience et reprendra jeudi.
La séance a également été marquée par l'inculpation en pleine audience d'un officier de la police, Mohamed Abel Hakim, accusé par le parquet d'avoir fait un "faux témoignage" favorable de fait à M. Moubarak.
Le procureur l'a accusé d'avoir déclaré que des unités anti-émeute déployées au Caire en plein soulèvement populaire n'étaient équipées que de munitions à blanc et de grenades lacrymogènes, alors que durant l'enquête il avait aussi fait état de munitions de chasse mortelles.
Ses déclarations initiales avaient servi de base pour inculper M. Moubarak et son ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, pour le meurtre de manifestants.
Le juge Refaat a toutefois affirmé en fin d'audience que le policier était "innocenté" des accusations de faux témoignage, sans donner d'explication.
D'autres témoignages d'officiers de police n'ont jusqu'à présent pas permis d'étayer les accusations selon lesquelles MM. Moubarak et Adli seraient impliqués dans les ordres de faire feu.
Les avocats des parties civiles se sont émus de voir les "témoins à charge" présentés par le parquet devenir de facto des "témoins à décharge".
Essam al-Batawi, l'avocat de M. Adli, a déclaré de son cô té à l'AFP que "leur témoignage confirme ce que les accusés ont dit, à savoir qu'ils n'ont pas donné l'instruction d'utiliser des balles contre les protestataires".
Mais les avocats des familles des victimes ont estimé que "les témoins avaient fait l'objet de pressions pour changer leur témoignage".
L'ancien président, 83 ans, a une nouvelle fois comparu allongé sur une civière en raison de son état de santé. Ses fils Alaa et Gamal ainsi que M. Adli sont jugés en même temps que lui.
A l'extérieur, une centaine de personnes a manifesté contre M. Moubarak, brandissant notamment des affiches à son effigie avec une corde autour du cou, mais contrairement aux autres audiences, aucun incident notable n'a été signalé.
Toutefois, des heurts ont opposé mardi soir la police à des supporters de football ayant brûlé des dizaines de voitures et scandé des slogans hostiles à l'ancien président dans un stade du Caire, faisant près de 80 blessés.