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Iouri Samodourov
L'exposition "Art interdit-2006" de "tableaux des peintres russes les plus connus qui avaient été censurés par des musées russes, a eu lieu au printemps 2007 au musée Sakharov à Moscou", rappellent les signataires.
Cette exposition sur le "sots-art" (mouvement artistique soviétique né dans les années 1970 pour railler la propagande officielle), présentée également à Paris fin 2007, avait justement pour but de protester contre la censure dans l'art.
Le ministre de la Culture de l'époque, Alexandre Sokolov, l'avait dénoncée comme "une honte pour la Russie", qualifiant plusieurs oeuvres de "pornographiques" comme celle qui montre deux policiers s'embrassant.
Depuis, Iouri Samodourov, le directeur du musée de l'époque, et Andreï Erofeïev, le commissaire de l'exposition, sont jugés pour avoir "attisé la haine".
Le Parquet a requis trois ans de prison contre eux. Le jugement est attendu le 12 juillet.
"Nous estimons que ce procès doit être immédiatement arrêté et que les (accusés) doivent être acquittés", écrivent les peintres russes, dont le leader des artistes non-conformistes soviétiques Oscar Rabin, acteur et témoin de l'histoire de l'art en URSS.
"Un verdict de culpabilité pour Erofeïev et Samodourov sera un verdict pour l'art russe contemporain tout entier et un pas de plus pour l'instauration d'une censure culturelle" en Russie, estiment les peintres.
Le porte-parole du patriarcat de l'Eglise Orthodoxe russe Vladimir Viguilianski a lui-même estimé que la peine exigée par le Parquet était "démesurée".
"L'exigence du procureur me paraît démesurée (...), injustifiée et peut être même nuisible", a-t-il dit lundi à la radio Echo de Moscou.
Cette exposition sur le "sots-art" (mouvement artistique soviétique né dans les années 1970 pour railler la propagande officielle), présentée également à Paris fin 2007, avait justement pour but de protester contre la censure dans l'art.
Le ministre de la Culture de l'époque, Alexandre Sokolov, l'avait dénoncée comme "une honte pour la Russie", qualifiant plusieurs oeuvres de "pornographiques" comme celle qui montre deux policiers s'embrassant.
Depuis, Iouri Samodourov, le directeur du musée de l'époque, et Andreï Erofeïev, le commissaire de l'exposition, sont jugés pour avoir "attisé la haine".
Le Parquet a requis trois ans de prison contre eux. Le jugement est attendu le 12 juillet.
"Nous estimons que ce procès doit être immédiatement arrêté et que les (accusés) doivent être acquittés", écrivent les peintres russes, dont le leader des artistes non-conformistes soviétiques Oscar Rabin, acteur et témoin de l'histoire de l'art en URSS.
"Un verdict de culpabilité pour Erofeïev et Samodourov sera un verdict pour l'art russe contemporain tout entier et un pas de plus pour l'instauration d'une censure culturelle" en Russie, estiment les peintres.
Le porte-parole du patriarcat de l'Eglise Orthodoxe russe Vladimir Viguilianski a lui-même estimé que la peine exigée par le Parquet était "démesurée".
"L'exigence du procureur me paraît démesurée (...), injustifiée et peut être même nuisible", a-t-il dit lundi à la radio Echo de Moscou.
