Avant même que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ne rompent leurs relations le 5 juin avec le Qatar en l'accusant de "soutenir le terrorisme", les grands médias de ces pays étaient passés à l'offensive pour critiquer et isoler leur richissime petit voisin.
L'accès à la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a été bloqué dans ces pays, qui dénoncent son orientation "islamiste", et les autorités saoudiennes et émiraties ont même pris des mesures contre beIn Sports.
Dans les heures ayant suivi le début de la crise, des messages, parfois virulents, ont explosé sur Twitter, Facebook et Snapchat.
Le hashtag en arabe #rompreavecleQatar s'est retrouvé en tête des tendances mondiales sur Twitter, un indicateur du haut niveau d'utilisation des réseaux sociaux dans le Golfe.
Aux Emirats, un hashtag en arabe affirmant que ce pays allait ravir au Qatar l'organisation de la Coupe du Monde de football 2022 a atteint un fort degré de notoriété, bien au-delà de la région.
"Vous rêvez", a-t-on répondu au Qatar.
Un autre message populaire --"le Qatar finance le terrorisme"-- s'est propagé en ligne, en écho à la principale raison avancée par l'Arabie saoudite et ses alliés pour rompre avec Doha.
"Qu'attendez-vous d'un mini-Etat qui a une histoire (...) de trahison?", a demandé un utilisateur en colère aux Emirats.
Un autre utilisateur saoudien s'est moqué du Qatar, "avec (ses) trois rues et deux restaurants". "Même le quartier d'Al-Souweidi est plus grand que le Qatar qui deviendra une ville saoudienne. C'est juste une question de semaines", a-t-il écrit sur Twitter.
- "Tamim, la gloire" -
Au Qatar, le message "Dieu, préserve le Qatar" a eu un franc succès, ainsi que "I love Qatar" parmi la population anglophone de l'émirat.
A Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, une enquête en ligne a été supprimée après que 65% des personnes sondées ont répondu qu'il n'était pas approprié de rompre les liens avec Doha.
Et des utilisateurs de Twitter ont tourné en dérision des propos de Jamil al-Ziabi, rédacteur en chef d'un journal saoudien, qui s'est inquiété du recours par les Qatariotes à de la nourriture envoyée par l'Iran et la Turquie après la fermeture de la frontière par l'Arabie.
"Je suis vraiment inquiet parce que je ne pense pas que des estomacs qataris puissent s'habituer si vite à de tels produits", a-t-il affirmé.
Un hashtag #estomacqatari est vite devenu "tendance" en arabe.
A Doha, le slogan le plus fort lancé jusqu'ici a été "Tamim, la gloire", du nom de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, accompagné d'un dessin de profil du jeune leader. On le voit partout dans la capitale depuis une semaine, sur des voitures et des t-shirts.
Un autre slogan "Nous sommes tous Tamim" est apparu sur de grands panneaux d'affichage à Doha et a même été aperçu au Kerala en Inde. De nombreux Indiens travaillent au Qatar.
Preuve que la crise s'est jouée pour une bonne partie en ligne et dans les médias: dès le 24 mai, soit dix jours avant la rupture des relations diplomatiques par l'Arabie saoudite et ses alliés, le Qatar a annoncé que son agence de presse avait été "piratée par une entité inconnue" et que de "fausses" déclarations avaient été attribuées à son émir.
Mais des médias du Golfe ont continué à relayer les propos, malgré les démentis de Doha. Parmi les sujets cités figuraient notamment l'Iran, le Hezbollah libanais, le Hamas et les Frères musulmans.
Pour Khaled Hroub, professeur à la Northwestern University sur la politique au Moyen-Orient et les médias, les organes d'information ne sont plus seulement "un outil de propagande", ils font aussi "partie intégrante de l'arsenal de guerre de nombreux Etats dans la région", notamment les chaînes de télévision et les réseaux sociaux.
Les autorités dans le camp hostile à Doha ont averti les internautes qu'ils encouraient de lourdes peines de prison s'ils montraient de "la sympathie envers le Qatar".
L'accès à la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a été bloqué dans ces pays, qui dénoncent son orientation "islamiste", et les autorités saoudiennes et émiraties ont même pris des mesures contre beIn Sports.
Dans les heures ayant suivi le début de la crise, des messages, parfois virulents, ont explosé sur Twitter, Facebook et Snapchat.
Le hashtag en arabe #rompreavecleQatar s'est retrouvé en tête des tendances mondiales sur Twitter, un indicateur du haut niveau d'utilisation des réseaux sociaux dans le Golfe.
Aux Emirats, un hashtag en arabe affirmant que ce pays allait ravir au Qatar l'organisation de la Coupe du Monde de football 2022 a atteint un fort degré de notoriété, bien au-delà de la région.
"Vous rêvez", a-t-on répondu au Qatar.
Un autre message populaire --"le Qatar finance le terrorisme"-- s'est propagé en ligne, en écho à la principale raison avancée par l'Arabie saoudite et ses alliés pour rompre avec Doha.
"Qu'attendez-vous d'un mini-Etat qui a une histoire (...) de trahison?", a demandé un utilisateur en colère aux Emirats.
Un autre utilisateur saoudien s'est moqué du Qatar, "avec (ses) trois rues et deux restaurants". "Même le quartier d'Al-Souweidi est plus grand que le Qatar qui deviendra une ville saoudienne. C'est juste une question de semaines", a-t-il écrit sur Twitter.
- "Tamim, la gloire" -
Au Qatar, le message "Dieu, préserve le Qatar" a eu un franc succès, ainsi que "I love Qatar" parmi la population anglophone de l'émirat.
A Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, une enquête en ligne a été supprimée après que 65% des personnes sondées ont répondu qu'il n'était pas approprié de rompre les liens avec Doha.
Et des utilisateurs de Twitter ont tourné en dérision des propos de Jamil al-Ziabi, rédacteur en chef d'un journal saoudien, qui s'est inquiété du recours par les Qatariotes à de la nourriture envoyée par l'Iran et la Turquie après la fermeture de la frontière par l'Arabie.
"Je suis vraiment inquiet parce que je ne pense pas que des estomacs qataris puissent s'habituer si vite à de tels produits", a-t-il affirmé.
Un hashtag #estomacqatari est vite devenu "tendance" en arabe.
A Doha, le slogan le plus fort lancé jusqu'ici a été "Tamim, la gloire", du nom de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, accompagné d'un dessin de profil du jeune leader. On le voit partout dans la capitale depuis une semaine, sur des voitures et des t-shirts.
Un autre slogan "Nous sommes tous Tamim" est apparu sur de grands panneaux d'affichage à Doha et a même été aperçu au Kerala en Inde. De nombreux Indiens travaillent au Qatar.
Preuve que la crise s'est jouée pour une bonne partie en ligne et dans les médias: dès le 24 mai, soit dix jours avant la rupture des relations diplomatiques par l'Arabie saoudite et ses alliés, le Qatar a annoncé que son agence de presse avait été "piratée par une entité inconnue" et que de "fausses" déclarations avaient été attribuées à son émir.
Mais des médias du Golfe ont continué à relayer les propos, malgré les démentis de Doha. Parmi les sujets cités figuraient notamment l'Iran, le Hezbollah libanais, le Hamas et les Frères musulmans.
Pour Khaled Hroub, professeur à la Northwestern University sur la politique au Moyen-Orient et les médias, les organes d'information ne sont plus seulement "un outil de propagande", ils font aussi "partie intégrante de l'arsenal de guerre de nombreux Etats dans la région", notamment les chaînes de télévision et les réseaux sociaux.
Les autorités dans le camp hostile à Doha ont averti les internautes qu'ils encouraient de lourdes peines de prison s'ils montraient de "la sympathie envers le Qatar".