Quatre arrestations dans l'affaire du colis piégé de Lyon


Lundi 27 Mai 2019 - 12:22
Reuters


Paris - Le principal suspect de l’attentat au colis piégé de Lyon, un étudiant en informatique de 24 ans, et trois membres de son entourage ont été arrêtés lundi et placés en garde à vue, ont annoncé le parquet de Paris et des sources proches de l’enquête.


L’étudiant, de nationalité algérienne et jusqu’ici inconnu de la police, selon une source policière, est soupçonné d’avoir déposé vendredi après-midi un colis piégé contenant des boulons, vis et billes en métal devant une boulangerie, non loin de la gare de Lyon-Perrache.

L’explosion, qui a fait 13 blessés, dont huit femmes et une fillette de 10 ans, n’a pas été revendiquée à ce stade.

Selon une source proche de l’enquête, des traces d’ADN ont été retrouvées sur les restes du colis et l’explosif utilisé était du TATP, une substance artisanale très instable utilisée notamment dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Le principal suspect, qui avait été filmé vendredi par des caméras de vidéo-surveillance poussant un vélo, a été identifié dès ce week-end, a pour sa part déclaré le maire de Lyon, Gérard Collomb, sur BFM TV.

“C’est grâce à ces images qu’on a pu remonter jusqu’à la personne”, a expliqué l’ancien ministre de l’Intérieur.

Le jeune homme a été arrêté lundi matin à la descente d’un autobus dans le VIIe arrondissement de Lyon après avoir été filé par des policiers. Selon une source proche de l’enquête, la police a préféré l’arrêter sur la voie publique plutôt que chez lui, de crainte que du TATP ne soit stocké dans son appartement.

Dans la foulée, trois autres personnes, membres de son entourage, ont été arrêtées, également à Lyon. Selon des sources proches de l’enquête il y aurait notamment parmi elles un frère du principal suspect, lycéen, et sa mère.

Une perquisition a par ailleurs été effectué au domicile du principal suspect, à Oullins, petite ville de la banlieue de Lyon, au milieu d’un fort déploiement policier, comme a pu le constater un photographe de Reuters sur place.

La section antiterroriste du parquet de Paris avait été saisie dès vendredi. Les motivations du principal suspect sont à ce stade inconnues, dit-on de source proche de l’enquête.

“Je salue la mobilisation de la SDAT (sous-direction antiterroriste de la PJ), de la police judiciaire de Lyon et de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure)”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter, en annonçant la première arrestation.


           

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