RECENTS INDICES METTANT EN RELIEF LA DELIQUESCENCE DANS LES CAMPS DU POLISARIO

Face à cette situation, une frange des jeunes nés dans les camps, en proie à la désillusion, s'est résolue à rallier la mère- patrie, au moment ou d'autres ont été acculés à basculer dans la délinquance et la criminalité en intégrant les réseaux de trafic en tous genres florissants dans la région. Cet environnement malsain, aggravé par le népotisme et l'enrichissement illicite des dirigeants du polisario qui détournent à leur compte les aides humanitaires sans oublier la compromission manifeste de certains d’entre eux dans le trafic de drogue à l’échelle régionale, a créé un terrain propice à l'enrôlement de plusieurs jeunes du polisario réceptifs au discours islamiste au sein des mouvements extrémistes religieux.

L’enracinement de l’idéologie extrémiste adoubé de l’implantation de puissants réseaux criminels dans les camps du polisario en Algérie dont certains sont directement contrôlés par de présumés « officiels » du polisario ont, ainsi, eu pour conséquence immédiate l’opération d’enlèvement, le 22.10.2011 de trois humanitaires européens (deux Espagnols et une Italienne) dans une demeure située à quelques pas de la « présidence » du polisario à Rabouni.

S’il est vrai que les autorités espagnoles et italiennes ont, depuis, pu obtenir la libération de leurs ressortissants qui avaient, entretemps, été remis par leurs ravisseurs au mouvement pour « l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest », né d’une dissidence au sein d’AQMI, il n’empêche que les groupes terroristes et criminels régionaux sont devenus désormais conscients des opportunités qui leur sont désormais offertes par la faiblesse des mesures de contrôle et de sécurité dans les camps du polisario pour tenter des actes d’enlèvement de ressortissants occidentaux, qu’ils soient des officiels ou même des travailleurs humanitaires.  

Dans ce cadre, des informations communiquées par une source proche du dossier révèlent qu’une quinzaine d’humanitaires espagnols, ont sollicité l’aide de la MINURSO afin d’être évacués en urgence des camps du polisario où ils craignent pour leur sécurité, et ce suite à des menaces proférées par des groupes terroristes à l’encontre des étrangers opérant dans les camps des séparatistes en Algérie.

Face à cette nouvelle menace, la centrale séparatiste aurait demandé aux humanitaires concernés de reporter leur départ, en leur promettant de leur assurer la sécurité nécéssaire pour l’accomplissement de  leur mission.

Dans ce même contexte, il a été relevé lors des dernières semaines un renforcement des dispositifs de sécurité mis en palce par les Forces de Sécurité algériennes dans les camps de Tindouf. Ces derniers ainsi que les responsables sépartistes ont avisé le personnel onusien en fonction aux camps de Tindouf d’adopter plus de vigileance et de sécurité, en raison des menaces qui plannent sur cette région du territoire algérien en plus des accrochages quasi-réguliers entre bandes criminelles rivales qui occasionnent parfois des victimes, à l’image de celui survenu cette semaine entre deux groupes de trafiquants dans la région d’Amteirat ayant causé plusieurs morts et blessés déclenchant ainsi une situation d’alerte dans cette zone.

En réaction à la recrudescence de ces incidents, les autorités algériennes ont déployé certaines mesures de sécurité autour des camps de Tindouf et en multipliant les patrouilles et les points de contrôles dans cette zone donnant ainsi aux camps de Lahmada un aspect de prison à ciel ouvert.

Les mesures prises par les autorités algériennes sont surtout motivées par le fait que la branche sahélo-saharienne d’AQMI et sa dissidence, le MUJAO ont définitivement réussi à se frayer un chemin à l’intérieur des camps du polisario dans la mesure où les événements prévalant actuellement dans les villes de l’Azawad (Gao, Tombouctou et Kidal) tombées sous le contrôle des deux groupes terroristes depuis le début du mois d’avril dernier mettent en relief la présence remarquable de membres du polisario dans les rangs des terroristes, notamment dans la ville de Gao, fief du MUJAO où un certain Adnan Abou Oualid Sahraoui est même devenu le porte-parole de ce groupe terroriste.

La présence de l’intéressé dans la ville de Gao et son rôle prépondérant dans les opérations menées par son groupe a signalée parallèlement à l’arrivée de plusieurs dizaines de nouveaux jihadistes en provenance des camps du polisario pour renforcer les rangs du MUJAO.

D’ailleurs, leur contribution dans les accrochages survenus à Gao au début du mois de juillet a été déterminante et a permis au groupe terroriste d’asséner un sérieux camouflet aux rebelles du MNLA.  

Au registre du népotisme des responsables séparatistes à l’origine de tous les maux qui rongent le polisario, la situation demeure caractérisée par une grande tension qui s’est notamment manifestée par la marginalisation voire la démission de certraines figures. Il en est ainsi pour le dénommé Haj Ahmed Barikallah, ministre de la coopération de la pseudo-rasd, qui aurait démissioné de son poste après avoir pris connaissance des différents dépassements et détournements de fonds opérés par son prédécesseur, Salek Baba Hassana aidé en cela par Abdelkader Taleb Omar, pseudo premier ministre du fp.

De même, et quelques jours avant sa prise de décision, Haj Ahmed Barikallah a eu une dispute avec le précité Abdelkader Taleb Omar, qui a rejeté l'idée qu'une délégation vénézuélienne puise effectuer une visite d'inspection aux camps pour faire le point sur l'état d'avancement de certains projets auxquels elle aurait allouée la somme de 07 Millions de Dollars.

Ajouté à cela le fait que les séjours répétitifs de Haj Ahmed Barikallah en Espagne lui ont permis de savoir que des fonds destinés par des ONG espagnoles pour des projets aux camps ont été bel et bien détournés par son prédécesseur. Pour sa part, Abdelkader Taleb Omar disposerait d'un compte bancaire en Espagne alimenté régulièrement par des ONG évoluant dans ce pays.

Vu l’estime et la place dont jouit Haj Ahmed au sein des dirigeants du Front du polisario sa démission, qui est la première du genre, aura un impact sur les cadres séparatistes et sera de nature à encourager plusieurs cadres en discorde avec le clan de Mohamed Abdelaziz à emboiter le pas à Haj Ahmed Barikallah à l’image de Abeida Cheikh et Adda Hmeim, respectivement "ministre du commerce" et Wali d’"Aousserd", qui ont menacé de démissionner de leurs fonctions et quitter les camps de Tindouf. Les intéressés reprochent à Abdelkader Omar sa mainmise totale sur toutes les actions devant être entreprises par les différents départements du polisario.

و نظرا للتقدير و المكانة الذين يحضى بهما الحاج أحمد بارك الله لدى معظم قياديي الجبهة، ستشكل استقالته الأول من نوعها تأثيرا على أغلب الكوادر الإنفصاليين من حيث إمكانية قدرتها على دفع مجموة من المسؤولين الإنفصاليين إلى الإقتداء بخطى الحاج أحمد بارك الله وذلك على غرار المدعوين عبيدة الشيخ و عادة حمييم على التوالي "وزير التجارة" و "والي اوسرد". و الذيين  

Sur le plan diplomatique, le polisario qui cherche par tous les moyens à se positionner sur l’échiquier international vient d’encaisser un cuisant revers à travers le refus infligé, le 22.07.2012, par la Communauté des Pays lusophones-CPLP, à sa demande d’admission à cette organisation en tant que membre observateur.

Au plan interne, le directoire du polisario ne cesse ses manœuvres oppressives à l’égard de la population des camps qui est constamment privée de son droit légitime d’exprimer son souhait et son désir de rejoindre le Maroc ainsi que son adhèsion aux différentes solutions proposées par le Maroc et à leur tête le plan d’autonomie. En témoigne, le cas d’une femme sahraouie, nommée Mariam Bent Lahbib Ould Habbadi, de la tribu Rguibat Souaâd, résidant au sein du camp de Smara et qui a eu des problèmes avec les dirigeants du polisario pour avoir crié “vive le Roi“.

Suite à cette prise de position, les séparatistes l’ont mise en prison et brulé sa tente.