Les candidats de Junts per Catalunya, de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et de la CUP (Candidature d‘unité populaire) disposeront de 70 sièges sur 135 au parlement régional, soit deux de plus que la majorité absolue, tout en étant minoritaires en voix.
Le bloc séparatiste comptait 72 élus dans la précédente assemblée, élue en 2015.
Mariano Rajoy et Carles Puigdemont, l‘ex-président de la région qui s‘est réfugié en Belgique, s‘affirment ouverts au dialogue mais le chef du gouvernement espagnol n‘a pas clairement dit s‘il était prêt à rencontrer le dirigeant indépendantiste.
Une prudence que nombre d‘observateurs considèrent comme un simple “retour à la case départ”.
Après des mois de tensions aggravées par le référendum d‘autodétermination du 1er octobre, jugé illégal par Madrid, puis la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central, les élections de jeudi, contrairement aux voeux de Rajoy, n‘ont pas permis de dénouer la crise.
La parti arrivé en tête est Ciudadanos, une formation centriste hostile à l‘indépendance, qui a recueilli 37 sièges. Arrive ensuite le bloc Junts per Catalunya, qui regroupe le PDeCat (Parti démocrate européen catalan) de Puigdemont et des indépendants, avec 34 élus.
L‘ERC arrive en troisième position avec 32 députés. La CUP remporte quatre sièges.
GRAVE DÉFAITE POUR RAJOY
Signe de l‘enjeu du scrutin, la participation a connu un niveau record, de 82%, contre 75% lors des précédentes élections en 2015.
Les indépendantistes disposent à nouveau d‘une majorité, mais réduite, et ils pourraient avoir du mal à former un gouvernement.
“Les divisions sont énormes, il faudra du temps pour les surmonter mais cela doit être la priorité de tous les acteurs politiques, la réconciliation dans le cadre de la loi”, a déclaré Mariano Rajoy lors d‘une conférence de presse à Madrid.
Prié de dire s‘il allait rencontrer Carles Puigdemont, il s‘est contenté de répondre qu‘il devait s‘entretenir avec les responsables de Ciudadanos.
Son Parti populaire (PP), conservateur, n‘a obtenu que trois sièges jeudi, contre onze dans l‘assemblée sortante, et la percée de Ciudadanos le fragilise au niveau national.
Malgré ce désaveu, le chef du gouvernement a exclu de convoquer des élections législatives anticipées.
Les tensions au sein de la région la plus prospère d‘Espagne, qui représente un cinquième de la richesse nationale, ont eu des conséquences négatives sur l‘activité économique. Plus de 3.100 entreprises ont transféré leur siège social en dehors de la Catalogne depuis le référendum d‘octobre.
Les investissements étrangers directs dans la région ont chuté de 75% au troisième trimestre par rapport à la même période de 2016, selon les données du ministère de l‘Economie publiée cette semaine.
PUIGDEMONT PRÊT À VOIR RAJOY - HORS D‘ESPAGNE
De son exil bruxellois, Carles Puigdemont s‘est dit prêt à rencontrer Rajoy, mais en dehors d‘Espagne. Il a ajouté qu‘il était prêt à rentrer en Espagne si la garantie lui était donnée qu‘il pourrait reprendre sa place à la tête du gouvernement catalan.
Toujours poursuivi pour sédition, rébellion et détournement de fonds, il risque d’être arrêté s‘il rentre chez lui.
“La République catalane a gagné” sur l‘Etat espagnol, avait-il lancé jeudi soir à l‘annonce des résultats. “Ou Rajoy change de recette ou nous changeons de pays !”
A Barcelone et dans d‘autres villes de Catalogne, au fur et à mesure que les résultats étaient publiés, les partisans de l‘indépendance sont descendus dans la rue pour crier “Puigdemont, président !” et “Longue vie à la République catalane”.
Les principaux pays de l‘Union européenne, l‘Allemagne et la France, ont soutenu la position du président du gouvernement espagnol tout en critiquant parfois ses méthodes. Lors du référendum d‘autodétermination organisé par les séparatistes qui a déclenché la crise catalane le 1er octobre, la police nationale a eu recours aux gaz lacrymogènes et aux matraques pour empêcher les Catalans de voter.
L‘ancien vice-président du gouvernement de Catalogne Oriol Junqueras, et plusieurs autres dirigeants catalans sont en détention provisoire, ainsi que les chefs des deux principales associations séparatistes.
Le bloc séparatiste comptait 72 élus dans la précédente assemblée, élue en 2015.
Mariano Rajoy et Carles Puigdemont, l‘ex-président de la région qui s‘est réfugié en Belgique, s‘affirment ouverts au dialogue mais le chef du gouvernement espagnol n‘a pas clairement dit s‘il était prêt à rencontrer le dirigeant indépendantiste.
Une prudence que nombre d‘observateurs considèrent comme un simple “retour à la case départ”.
Après des mois de tensions aggravées par le référendum d‘autodétermination du 1er octobre, jugé illégal par Madrid, puis la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central, les élections de jeudi, contrairement aux voeux de Rajoy, n‘ont pas permis de dénouer la crise.
La parti arrivé en tête est Ciudadanos, une formation centriste hostile à l‘indépendance, qui a recueilli 37 sièges. Arrive ensuite le bloc Junts per Catalunya, qui regroupe le PDeCat (Parti démocrate européen catalan) de Puigdemont et des indépendants, avec 34 élus.
L‘ERC arrive en troisième position avec 32 députés. La CUP remporte quatre sièges.
GRAVE DÉFAITE POUR RAJOY
Signe de l‘enjeu du scrutin, la participation a connu un niveau record, de 82%, contre 75% lors des précédentes élections en 2015.
Les indépendantistes disposent à nouveau d‘une majorité, mais réduite, et ils pourraient avoir du mal à former un gouvernement.
“Les divisions sont énormes, il faudra du temps pour les surmonter mais cela doit être la priorité de tous les acteurs politiques, la réconciliation dans le cadre de la loi”, a déclaré Mariano Rajoy lors d‘une conférence de presse à Madrid.
Prié de dire s‘il allait rencontrer Carles Puigdemont, il s‘est contenté de répondre qu‘il devait s‘entretenir avec les responsables de Ciudadanos.
Son Parti populaire (PP), conservateur, n‘a obtenu que trois sièges jeudi, contre onze dans l‘assemblée sortante, et la percée de Ciudadanos le fragilise au niveau national.
Malgré ce désaveu, le chef du gouvernement a exclu de convoquer des élections législatives anticipées.
Les tensions au sein de la région la plus prospère d‘Espagne, qui représente un cinquième de la richesse nationale, ont eu des conséquences négatives sur l‘activité économique. Plus de 3.100 entreprises ont transféré leur siège social en dehors de la Catalogne depuis le référendum d‘octobre.
Les investissements étrangers directs dans la région ont chuté de 75% au troisième trimestre par rapport à la même période de 2016, selon les données du ministère de l‘Economie publiée cette semaine.
PUIGDEMONT PRÊT À VOIR RAJOY - HORS D‘ESPAGNE
De son exil bruxellois, Carles Puigdemont s‘est dit prêt à rencontrer Rajoy, mais en dehors d‘Espagne. Il a ajouté qu‘il était prêt à rentrer en Espagne si la garantie lui était donnée qu‘il pourrait reprendre sa place à la tête du gouvernement catalan.
Toujours poursuivi pour sédition, rébellion et détournement de fonds, il risque d’être arrêté s‘il rentre chez lui.
“La République catalane a gagné” sur l‘Etat espagnol, avait-il lancé jeudi soir à l‘annonce des résultats. “Ou Rajoy change de recette ou nous changeons de pays !”
A Barcelone et dans d‘autres villes de Catalogne, au fur et à mesure que les résultats étaient publiés, les partisans de l‘indépendance sont descendus dans la rue pour crier “Puigdemont, président !” et “Longue vie à la République catalane”.
Les principaux pays de l‘Union européenne, l‘Allemagne et la France, ont soutenu la position du président du gouvernement espagnol tout en critiquant parfois ses méthodes. Lors du référendum d‘autodétermination organisé par les séparatistes qui a déclenché la crise catalane le 1er octobre, la police nationale a eu recours aux gaz lacrymogènes et aux matraques pour empêcher les Catalans de voter.
L‘ancien vice-président du gouvernement de Catalogne Oriol Junqueras, et plusieurs autres dirigeants catalans sont en détention provisoire, ainsi que les chefs des deux principales associations séparatistes.