"Je le dis de manière naturelle. J'ai un compagnon et je suis heureux avec lui. Comme je suis heureux, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je cache mon homosexualité", explique M. Karoutchi à l'AFP. Il est le premier ministre de l'histoire politique française à faire son coming out.
Le ministre confie que "le comportement naturel" du président Nicolas Sarkozy, qui invite son compagnon aux réceptions privées et officielles à l'Elysée, au même titre que les conjoints des autres ministres, a "facilité" sa décision de révéler son homosexualité. Le premier ministre, François Fillon, a "le même comportement" pour les invitations à Matignon, explique-t-il.
Agé de 57 ans, M. Karoutchi s'est engagé dès l'âge de 16 ans, en 1968, dans le mouvement gaulliste. Agrégé d'histoire à 21 ans, ancien sénateur UMP des Hauts-de-Seine, il est un fidèle de longue date de Nicolas Sarkozy et un grand ami de l'ex-première dame, Cécilia. Il a été l'un des plus proches collaborateurs de Philippe Séguin. Outre ses fonctions ministérielles, il est aujourd'hui le chef de file de l'opposition au conseil régional d'Ile-de-France.
Tête de liste aux Régionales
M. Karoutchi brigue d'ailleurs la tête de liste UMP aux élections régionales de 2010 en Ile-de-France. Il affrontera, lors de primaires programmées en mars, une de ses collègues du gouvernement Fillon, la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Dans un livre à paraître fin janvier – Mes Quatre Vérités –, il reviendra sur cet aspect de sa vie privée. Le livre relate le "parcours républicain" d'un enfant d'une famille juive pied-noir de Casablanca, débarqué à cinq ans à Marseille, dans des conditions matérielles difficiles. Son homosexualité n'est évoquée que dans "trois pages sur 300", indique-t-il.
M. Karoutchi se confiera pour la première fois publiquement sur sa vie privée dans le cadre de l'émission 7 à 8, dimanche 25 janvier, sur TF1. Autre figure de la vie politique parisienne, Bertrand Delanoë, qui n'était pas encore maire de Paris, avait annoncé publiquement son homosexualité à la télévision, il y a maintenant dix ans. Les autres hommes politiques ayant révélé leur homosexualité l'ont souvent fait sous la contrainte, pour couper court à toutes sortes de rumeurs malveillantes.
Sur le blog du service politique de L'Express, un proche du maire de Paris estime que le contexte a changé, ces dix dernières années. En 1998, lorsque Bertrand Delanoë passait sur Zone interdite ou qu'André Labarrère, le maire de Pau, faisait lui aussi son coming out, "on pouvait encore entendre 'les pédés au bûcher' dans des manifestations contre le pacs", explique ce collaborateur de M. Delanoë.
Le ministre confie que "le comportement naturel" du président Nicolas Sarkozy, qui invite son compagnon aux réceptions privées et officielles à l'Elysée, au même titre que les conjoints des autres ministres, a "facilité" sa décision de révéler son homosexualité. Le premier ministre, François Fillon, a "le même comportement" pour les invitations à Matignon, explique-t-il.
Agé de 57 ans, M. Karoutchi s'est engagé dès l'âge de 16 ans, en 1968, dans le mouvement gaulliste. Agrégé d'histoire à 21 ans, ancien sénateur UMP des Hauts-de-Seine, il est un fidèle de longue date de Nicolas Sarkozy et un grand ami de l'ex-première dame, Cécilia. Il a été l'un des plus proches collaborateurs de Philippe Séguin. Outre ses fonctions ministérielles, il est aujourd'hui le chef de file de l'opposition au conseil régional d'Ile-de-France.
Tête de liste aux Régionales
M. Karoutchi brigue d'ailleurs la tête de liste UMP aux élections régionales de 2010 en Ile-de-France. Il affrontera, lors de primaires programmées en mars, une de ses collègues du gouvernement Fillon, la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Dans un livre à paraître fin janvier – Mes Quatre Vérités –, il reviendra sur cet aspect de sa vie privée. Le livre relate le "parcours républicain" d'un enfant d'une famille juive pied-noir de Casablanca, débarqué à cinq ans à Marseille, dans des conditions matérielles difficiles. Son homosexualité n'est évoquée que dans "trois pages sur 300", indique-t-il.
M. Karoutchi se confiera pour la première fois publiquement sur sa vie privée dans le cadre de l'émission 7 à 8, dimanche 25 janvier, sur TF1. Autre figure de la vie politique parisienne, Bertrand Delanoë, qui n'était pas encore maire de Paris, avait annoncé publiquement son homosexualité à la télévision, il y a maintenant dix ans. Les autres hommes politiques ayant révélé leur homosexualité l'ont souvent fait sous la contrainte, pour couper court à toutes sortes de rumeurs malveillantes.
Sur le blog du service politique de L'Express, un proche du maire de Paris estime que le contexte a changé, ces dix dernières années. En 1998, lorsque Bertrand Delanoë passait sur Zone interdite ou qu'André Labarrère, le maire de Pau, faisait lui aussi son coming out, "on pouvait encore entendre 'les pédés au bûcher' dans des manifestations contre le pacs", explique ce collaborateur de M. Delanoë.