Le président russe a signé un décret entérinant la nomination du général Valéri Guerassimov au poste de chef de l'état-major de l'armée pour remplacer à ce poste Nikolaï Makarov.
Guerassimov, 57 ans, fut un des commandants de la 58e armée russe dans le district militaire du Caucase du Nord lors de la seconde guerre en Tchétchénie au début des années 2000. Il était dernièrement commandant des troupes du district militaire du Centre.
Sa candidature avait été proposée par le nouveau ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, homme de confiance du Kremlin et ex-ministre des Situations d'urgence, nommé mardi en remplacement d'Anatoli Serdioukov, un civil, limogé en raison d'un scandale de corruption.
M. Choïgou a souligné que le général Guerassimov était "un militaire jusqu'au bout des ongles" et insisté sur son "expérience colossale", aussi bien à l'état-major que sur le "champ de bataille".
M. Poutine a aussitôt donné des instructions au nouveau chef d'état-major.
"Une des principales tâches est évidemment le réarmement de l'armée et de la Flotte", a-t-il dit.
De retour depuis mai au Kremlin pour un troisième mandat présidentiel après un intermède de quatre ans comme Premier ministre, M. Poutine s'est fixé l'objectif de procéder à un réarmement "sans précédent" du pays, avec plus de 550 milliards d'euros consacrés à l'industrie de la défense sur les dix ans à venir.
"J'espère que vous parviendrez avec le ministre de la Défense à bâtir un partenariat bon et stable avec nos principales entreprises industrielles dans le domaine de la défense", a-t-il par ailleurs ajouté.
Les relations entre le complexe militaro-industriel et le ministère de la Défense s'étaient nettement détériorées sous la direction de M. Serdioukov, qui avait repris à son compte l'objectif affiché depuis des années d'une armée moins pléthorique, plus professionnelle et plus moderne.
Le ministre avait dénoncé à de nombreuses reprises les larges subventions dont bénéficient les entreprises russes et critiqué leur production obsolète, n'hésitant pas à acquérir du matériel étranger, à l'image de l'achat en 2011 de navires de guerre Mistral français.
Les déclarations de M. Poutine sont "une allusion très claire à la véritable raison du limogeage de Serdioukov", a commenté l'analyste indépendant Alexandre Golts. Dans cette affaire "c'est le lobby militaro-industriel qui a gagné", a-t-il ajouté.
Un opinion partagée par Pavel Felgenhauer, spécialiste du domaine militaire au journal d'opposition Novaïa Gazeta.
Selon lui, les changements au ministère de la Défense, qui vont se produire "à tous les niveaux", signifient "la fin des réformes et le retour aux racines soviétiques".
"Le principal objectif est le réarmement de l'armée, comme en URSS. Le pays entier travaillait pour cela. Poutine a la chose à coeur, il veut faire renaître la Russie par le réarmement de son armée", a ajouté cet expert.
M. Serdioukov a été limogé mardi par Vladimir Poutine, officiellement pour permettre une "enquête objective" sur la vente présumée frauduleuse de biens publics pour des dizaines de millions d'euros par une société contrôlée par le ministère de la Défense.
Le Comité d'enquête n'a pas exclu de l'interroger dans ce dossier.
Guerassimov, 57 ans, fut un des commandants de la 58e armée russe dans le district militaire du Caucase du Nord lors de la seconde guerre en Tchétchénie au début des années 2000. Il était dernièrement commandant des troupes du district militaire du Centre.
Sa candidature avait été proposée par le nouveau ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, homme de confiance du Kremlin et ex-ministre des Situations d'urgence, nommé mardi en remplacement d'Anatoli Serdioukov, un civil, limogé en raison d'un scandale de corruption.
M. Choïgou a souligné que le général Guerassimov était "un militaire jusqu'au bout des ongles" et insisté sur son "expérience colossale", aussi bien à l'état-major que sur le "champ de bataille".
M. Poutine a aussitôt donné des instructions au nouveau chef d'état-major.
"Une des principales tâches est évidemment le réarmement de l'armée et de la Flotte", a-t-il dit.
De retour depuis mai au Kremlin pour un troisième mandat présidentiel après un intermède de quatre ans comme Premier ministre, M. Poutine s'est fixé l'objectif de procéder à un réarmement "sans précédent" du pays, avec plus de 550 milliards d'euros consacrés à l'industrie de la défense sur les dix ans à venir.
"J'espère que vous parviendrez avec le ministre de la Défense à bâtir un partenariat bon et stable avec nos principales entreprises industrielles dans le domaine de la défense", a-t-il par ailleurs ajouté.
Les relations entre le complexe militaro-industriel et le ministère de la Défense s'étaient nettement détériorées sous la direction de M. Serdioukov, qui avait repris à son compte l'objectif affiché depuis des années d'une armée moins pléthorique, plus professionnelle et plus moderne.
Le ministre avait dénoncé à de nombreuses reprises les larges subventions dont bénéficient les entreprises russes et critiqué leur production obsolète, n'hésitant pas à acquérir du matériel étranger, à l'image de l'achat en 2011 de navires de guerre Mistral français.
Les déclarations de M. Poutine sont "une allusion très claire à la véritable raison du limogeage de Serdioukov", a commenté l'analyste indépendant Alexandre Golts. Dans cette affaire "c'est le lobby militaro-industriel qui a gagné", a-t-il ajouté.
Un opinion partagée par Pavel Felgenhauer, spécialiste du domaine militaire au journal d'opposition Novaïa Gazeta.
Selon lui, les changements au ministère de la Défense, qui vont se produire "à tous les niveaux", signifient "la fin des réformes et le retour aux racines soviétiques".
"Le principal objectif est le réarmement de l'armée, comme en URSS. Le pays entier travaillait pour cela. Poutine a la chose à coeur, il veut faire renaître la Russie par le réarmement de son armée", a ajouté cet expert.
M. Serdioukov a été limogé mardi par Vladimir Poutine, officiellement pour permettre une "enquête objective" sur la vente présumée frauduleuse de biens publics pour des dizaines de millions d'euros par une société contrôlée par le ministère de la Défense.
Le Comité d'enquête n'a pas exclu de l'interroger dans ce dossier.