Le procès du metteur en scène Kirill Serebrennikov s'ouvre mercredi à Moscou, plus d'un an après l'assignation à résidence de l'enfant terrible du théâtre russe, accusé de détournements de fonds dans une affaire qu'il juge "absurde".
Kirill Serebrennikov est accusé d'avoir détourné 133 millions de roubles (1,7 millions d'euros) de subventions publiques destinées à son théâtre moscovite grâce à un système de devis et factures gonflés entre 2011 et 2014.
En juillet, alors que son assignation à résidence était à nouveau prolongée, le metteur en scène et cinéaste de 49 ans avait déclaré qu'un seul mot, "absurde", pouvait résumer cette affaire et assuré que ces sommes avaient servi à créer des oeuvres.
Le procès, qui débute mercredi à huis clos au tribunal Mechtchanski de Moscou, permettra aux deux parties de présenter leurs arguments devant le juge et de fixer la date des futures audiences, qui s'intéresseront au fond de l'affaire.
Kirill Serebrennikov avait été arrêté dans la nuit du 21 au 22 août 2017 et assigné à résidence alors qu'il se trouvait en plein tournage d'un film à Saint-Pétersbourg.
Quatre mois plus tard, la justice russe ordonnait la saisie des biens et actifs du metteur en scène, notamment son appartement et sa voiture. Plusieurs de ses collaborateurs sont également poursuivis dans cette affaire.
Pour ses partisans, Kirill Serebrennikov paie la montée en puissance des valeurs conservatrices en Russie, où les artistes sont confrontés à une pression croissante.
Sans s'opposer ouvertement au président Vladimir Poutine, Kirill Serebrennikov avait à plusieurs reprises critiqué ces pressions alors que ses oeuvres, abordant des thèmes comme la politique, la religion ou la sexualité, sont régulièrement critiquées par les militants orthodoxes ou les autorités.
A cause de son assignation à résidence, Kirill Serebrennikov n'a pas pu participer en mai à la montée des marches à Cannes avec l'équipe de son film "Leto" ("L'été"), présenté en compétition et dont le réalisateur avait terminé le montage chez lui.
Il avait aussi manqué en décembre 2017 la première de son ballet "Noureev", consacré au danseur étoile soviétique passé à l'ouest en 1961 et monté au Bolchoï de Moscou. Le spectacle lui-même avait été pris dans une controverse, retardant la première de six mois.
Kirill Serebrennikov avait été nommé en 2012 à la tête du Centre Gogol, qu'il a transformé en un des centres névralgiques de la culture contemporaine à Moscou. Il y a notamment monté "Les Âmes mortes", d'après le roman de Nicolas Gogol, acclamé en 2016 au festival d'Avignon.
"Il y a eu une bataille contre lui depuis qu'il a pris la tête du Centre Gogol", a déclaré à l'AFP John Freedman, un écrivain américain et spécialiste du théâtre contemporain russe installé à Moscou.
Depuis son arrestation, de nombreux appels à la levée des charges pesant sur lui ont été passés par des figures du monde des arts russe comme par des personnalités culturelles internationales, de l'actrice australienne Cate Blanchett, présidente du jury du festival de Cannes en 2018, à l'ancienne ministre française de la Culture Françoise Nyssen.
Kirill Serebrennikov est accusé d'avoir détourné 133 millions de roubles (1,7 millions d'euros) de subventions publiques destinées à son théâtre moscovite grâce à un système de devis et factures gonflés entre 2011 et 2014.
En juillet, alors que son assignation à résidence était à nouveau prolongée, le metteur en scène et cinéaste de 49 ans avait déclaré qu'un seul mot, "absurde", pouvait résumer cette affaire et assuré que ces sommes avaient servi à créer des oeuvres.
Le procès, qui débute mercredi à huis clos au tribunal Mechtchanski de Moscou, permettra aux deux parties de présenter leurs arguments devant le juge et de fixer la date des futures audiences, qui s'intéresseront au fond de l'affaire.
Kirill Serebrennikov avait été arrêté dans la nuit du 21 au 22 août 2017 et assigné à résidence alors qu'il se trouvait en plein tournage d'un film à Saint-Pétersbourg.
Quatre mois plus tard, la justice russe ordonnait la saisie des biens et actifs du metteur en scène, notamment son appartement et sa voiture. Plusieurs de ses collaborateurs sont également poursuivis dans cette affaire.
Pour ses partisans, Kirill Serebrennikov paie la montée en puissance des valeurs conservatrices en Russie, où les artistes sont confrontés à une pression croissante.
Sans s'opposer ouvertement au président Vladimir Poutine, Kirill Serebrennikov avait à plusieurs reprises critiqué ces pressions alors que ses oeuvres, abordant des thèmes comme la politique, la religion ou la sexualité, sont régulièrement critiquées par les militants orthodoxes ou les autorités.
A cause de son assignation à résidence, Kirill Serebrennikov n'a pas pu participer en mai à la montée des marches à Cannes avec l'équipe de son film "Leto" ("L'été"), présenté en compétition et dont le réalisateur avait terminé le montage chez lui.
Il avait aussi manqué en décembre 2017 la première de son ballet "Noureev", consacré au danseur étoile soviétique passé à l'ouest en 1961 et monté au Bolchoï de Moscou. Le spectacle lui-même avait été pris dans une controverse, retardant la première de six mois.
Kirill Serebrennikov avait été nommé en 2012 à la tête du Centre Gogol, qu'il a transformé en un des centres névralgiques de la culture contemporaine à Moscou. Il y a notamment monté "Les Âmes mortes", d'après le roman de Nicolas Gogol, acclamé en 2016 au festival d'Avignon.
"Il y a eu une bataille contre lui depuis qu'il a pris la tête du Centre Gogol", a déclaré à l'AFP John Freedman, un écrivain américain et spécialiste du théâtre contemporain russe installé à Moscou.
Depuis son arrestation, de nombreux appels à la levée des charges pesant sur lui ont été passés par des figures du monde des arts russe comme par des personnalités culturelles internationales, de l'actrice australienne Cate Blanchett, présidente du jury du festival de Cannes en 2018, à l'ancienne ministre française de la Culture Françoise Nyssen.