Rythmes scolaires: semaine de 4,5 jours pour 20 à 25% d'écoliers dès 2013


Vendredi 29 Mars 2013 - 14:01
AFP


Paris - Entre 20% et 25% des élèves des écoles primaires publiques renoueront à la rentrée 2013 avec la semaine de 4,5 jours, abandonnée en 2008, selon une estimation du ministère de l'Education nationale relevée sur 80% des communes, publiée vendredi.


Rythmes scolaires: semaine de 4,5 jours pour 20 à 25% d'écoliers dès 2013
Entre 1,2 et 1,5 million d'écoliers du public seront concernés, précise le ministère, à deux jours de la date butoir fixée aux 24.000 communes dotées d'au moins une école, pour décider si elles adoptent la réforme des rythmes scolaires dès 2013 ou si elles préfèrent attendre septembre 2014. Il y a en France 6,6 millions d'écoliers dont environ 5,7 millions dans le public.

Les établissements privés sous contrat peuvent aussi adopter la nouvelle semaine scolaire.

Début décembre, M. Peillon avait espéré que "le plus grand nombre possible" de communes et "plus de la moitié des enfants de France" soient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Mi-mars, il avait jugé sur Radio J que si "20, 30, 35%" des écoliers passaient à la nouvelle semaine scolaire en 2013, "c'est déjà pas mal".

Parmi les villes qui passent dès 2013 on compte : Paris, Dijon, Rennes, Tours, Grenoble, Metz, Limoges, Cayenne, Fort-de-France ou encore Pointe-à-Pitre. Toulouse et Poitiers n'ont jamais appliqué la réforme de 2008, restant aux 4,5 jours.

Les communes défavorisées seront "très présentes" parmi les villes pionnières, selon le ministère. Sur les écoliers qui reviendront aux 4,5 jours dès la rentrée 2013, environ un sur quatre (23%) est scolarisé dans une des communes très défavorisées bénéficiant à ce titre d'aides de l'Etat.

Certaines grandes villes socialistes ont préféré attendre 2014, comme Lille, Lyon ou Montpellier. Aucune grande ville de droite ne prévoit d'appliquer la réforme à la rentrée 2013.

Avant même sa prise de fonction, Vincent Peillon avait annoncé le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire dès 2013, mais la réforme a pris du retard face aux inquiétudes des collectivités locales qui devront assumer une partie des dépenses induites par le ramassage scolaire, la cantine ou les nouvelles activités péri-éducatives.

En novembre, François Hollande avait annoncé que la réforme s'étalerait sur deux ans, et avait débloqué un fonds d'incitation de 250 millions d'euros pour aider les communes à s'y engager dès septembre 2013. Les communes rurales et les villes les plus en difficulté peuvent aussi en bénéficier en 2014.

M. Peillon va installer en avril un "comité de suivi" de la réforme.

Le décret instaurant le retour à la semaine de 4,5 jours a été publié fin janvier, après plusieurs mois de concertation nationale. Il met en oeuvre un allègement des journées surchargées préjudiciables aux apprentissages.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement