"La région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue. Cela menace la sécurité régionale", a d'emblée souligné le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
Il faut "renforcer la coopération et la coordination sur la sécurité des frontières" au Maghreb et au Sahel, zone qui fait face a des "défis complexes", a-t-il clamé.
"Les réseaux profitent de la faiblesse des échanges entre pays de la région", a renchéri le ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad. "Il faut créer un mécanisme de consultation et d'échange d'informations" et "un mécanisme d'alerte précoce".
La conférence de Rabat, à laquelle participaient les chefs de la diplomatie de plusieurs pays, constituait le prolongement de la réunion sur la sécurité des frontières qui s'était déroulée en mars 2012 à Tripoli, quelques mois après la chute de Mouammar Kadhafi.
Déjà, les autorités libyennes de transition avaient plaidé pour un "renforcement de la coopération régionale".
Vingt mois plus tard, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, loin s'en faut, comme l'ont prouvé les événements au Mali cette année ou encore la prise d'otage du site gazier d'In Amenas (Algérie), en janvier, orchestrée dans des pays voisins et qui a fait 37 victimes.
Présent à Rabat, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz, a lui aussi fait valoir que "la sécurité des pays du voisinage" était "étroitement liée".
"Les défis et les problèmes qui ont une dimension régionale nécessitent des solutions régionales", a-t-il plaidé.
Alors que la France s'inquiète particulièrement de la situation dans le sud et l'est de la Libye, où des milices profitent du vide sécuritaire pour faire la loi, le chef de la diplomatie Laurent Fabius a annoncé la récente signature d'un accord avec Tripoli pour la formation de 1.000 policiers libyens.
Immigration illégale
La formation de 3.000 policiers libyens par la France avait été annoncée en début d'année, mais sa mise en œuvre a pris du retard.
Sur le Mali, plusieurs mois après l'intervention française visant à déloger du nord du pays des groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Paris reconnaît que la menace "est encore diffuse".
D'une manière générale, M. Fabius a toutefois estimé à Rabat que "la prise de conscience internationale progressait" autour des problèmes régionaux de sécurité.
Il a évoqué la tenue les 6 et 7 décembre d'un sommet à l'Elysée, et la perspective de la création d'une "force africaine d'intervention rapide, solidement financée".
Autre sujet prioritaire des participants à la réunion de Rabat, membres de gouvernements et organisations internationales compris: l'immigration illégale.
Le drame de Lampedusa --île italienne au large de laquelle des centaines de clandestins partis de Libye sont morts cet automne-- est encore dans les mémoires.
Pays hôte, le Maroc est lui-même en première ligne: avec l'Espagne, il doit gérer les innombrables tentatives de franchissement du détroit de Gibraltar ou des enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique.
Il vient d'annoncer une "régularisation exceptionnelle" parmi les "25.000 à 40.000" migrants illégaux qui seraient sur son sol.
Mais si le chef de la diplomatie marocaine a estimé que "l'unité du Maghreb" était "une nécessité régionale et internationale", la lutte contre les réseaux clandestins se heurte à l'absence de coopération entre le Maroc et l'Algérie.
La frontière commune est officiellement fermée depuis 1994, et les deux pays viennent de vivre une nouvelle crise diplomatique autour du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes soutenus par Alger.
Signe de la défiance, l'Algérie n'était représentée jeudi que par son ambassadeur au Maroc.
Ce différend bilatéral entrave le fonctionnement de l'Union du Maghreb arabe (UMA), un marché potentiel de cinq pays et près de 100 millions d'habitants.
Il faut "renforcer la coopération et la coordination sur la sécurité des frontières" au Maghreb et au Sahel, zone qui fait face a des "défis complexes", a-t-il clamé.
"Les réseaux profitent de la faiblesse des échanges entre pays de la région", a renchéri le ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad. "Il faut créer un mécanisme de consultation et d'échange d'informations" et "un mécanisme d'alerte précoce".
La conférence de Rabat, à laquelle participaient les chefs de la diplomatie de plusieurs pays, constituait le prolongement de la réunion sur la sécurité des frontières qui s'était déroulée en mars 2012 à Tripoli, quelques mois après la chute de Mouammar Kadhafi.
Déjà, les autorités libyennes de transition avaient plaidé pour un "renforcement de la coopération régionale".
Vingt mois plus tard, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, loin s'en faut, comme l'ont prouvé les événements au Mali cette année ou encore la prise d'otage du site gazier d'In Amenas (Algérie), en janvier, orchestrée dans des pays voisins et qui a fait 37 victimes.
Présent à Rabat, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz, a lui aussi fait valoir que "la sécurité des pays du voisinage" était "étroitement liée".
"Les défis et les problèmes qui ont une dimension régionale nécessitent des solutions régionales", a-t-il plaidé.
Alors que la France s'inquiète particulièrement de la situation dans le sud et l'est de la Libye, où des milices profitent du vide sécuritaire pour faire la loi, le chef de la diplomatie Laurent Fabius a annoncé la récente signature d'un accord avec Tripoli pour la formation de 1.000 policiers libyens.
Immigration illégale
La formation de 3.000 policiers libyens par la France avait été annoncée en début d'année, mais sa mise en œuvre a pris du retard.
Sur le Mali, plusieurs mois après l'intervention française visant à déloger du nord du pays des groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Paris reconnaît que la menace "est encore diffuse".
D'une manière générale, M. Fabius a toutefois estimé à Rabat que "la prise de conscience internationale progressait" autour des problèmes régionaux de sécurité.
Il a évoqué la tenue les 6 et 7 décembre d'un sommet à l'Elysée, et la perspective de la création d'une "force africaine d'intervention rapide, solidement financée".
Autre sujet prioritaire des participants à la réunion de Rabat, membres de gouvernements et organisations internationales compris: l'immigration illégale.
Le drame de Lampedusa --île italienne au large de laquelle des centaines de clandestins partis de Libye sont morts cet automne-- est encore dans les mémoires.
Pays hôte, le Maroc est lui-même en première ligne: avec l'Espagne, il doit gérer les innombrables tentatives de franchissement du détroit de Gibraltar ou des enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique.
Il vient d'annoncer une "régularisation exceptionnelle" parmi les "25.000 à 40.000" migrants illégaux qui seraient sur son sol.
Mais si le chef de la diplomatie marocaine a estimé que "l'unité du Maghreb" était "une nécessité régionale et internationale", la lutte contre les réseaux clandestins se heurte à l'absence de coopération entre le Maroc et l'Algérie.
La frontière commune est officiellement fermée depuis 1994, et les deux pays viennent de vivre une nouvelle crise diplomatique autour du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes soutenus par Alger.
Signe de la défiance, l'Algérie n'était représentée jeudi que par son ambassadeur au Maroc.
Ce différend bilatéral entrave le fonctionnement de l'Union du Maghreb arabe (UMA), un marché potentiel de cinq pays et près de 100 millions d'habitants.