Comme souvent, cette nouvelle tendance, essentiellement à destination du public féminin, est née aux Etats-Unis où elle rencontre un grand succès, notamment en version numérique.
"Sans adversité, il n'y a pas d'histoire d'amour digne d'intérêt", explique l'éditeur, désormais détenu à 100% par le géant américain HarperCollins. "Des centaines de milliers de lectrices ont redécouvert le genre ces dernières années à travers l'érotique, puis le New Adult. Pour entretenir cette flamme, leur permettre de retrouver cette excitation, il faut sans cesse que les héros repoussent les limites, franchissent de nouveaux interdits et se mettent plus en danger", se justifie Harlequin.
Après un premier titre intitulé "Dark Romance", "Never Forget" et "Never Forgive", deux titres à paraître le 8 mars, racontent la passion d'une jeune femme pour le fils de l'homme qui, quelques années auparavant, l'avait prise en otage, maltraitée et violée.
"On frôle l’immoralité, on l’explore, mais on ne tombe pas dans la pathologie psychologique. On ne renvoie pas une image dégradante de la femme", promet l'éditeur.
- 'Faire catleya' -
Après le succès planétaire de la saga de la Britannique E. L. James, "Fifty Shades of Grey" ("50 nuances de Grey"), paru en France il y a plus de trois ans chez JC Lattès, la tendance en romance était le New Adult, qui s'intéresse au passage de l'adolescence à l'âge adulte, y compris sur le plan sexuel.
Sa plus célèbre représentante est l'Américaine Anna Todd avec la série "After" (sept volumes publiés chez Hugo Roman et au Livre de Poche), enrichie cette année de deux préquelles intitulées "Before" qui se sont vendues à plus de 100.000 exemplaires.
Selon des données rassemblées par GfK et Livres Hebdo, les différents tomes d'"After" ont occupé 7 des 10 premières places du classement des meilleures ventes de livres dans la catégorie romance en 2016.
Le marché de la romance en 2016 a été évalué par l'institut GfK à 58,2 millions d'euros, en baisse de plus de 30% par rapport à 2015 quand le marché était porté par l'immense succès du dernier opus de "50 nuances de Grey". Quelque 6,5 millions de volumes se sont écoulés (contre environ 9 millions de volumes en 2015).
Chez Hugo Roman, l'autre grand éditeur de romance, on mise sur "Calendar Girl" une série renouvelée chaque mois mais écrite par la même auteure (le dernier opus paru s'appelle "Février"!).
Chaque volume bénéficie d'un tirage de 200.000 exemplaires. Le lecteur suit le destin de Mia, une jeune femme devenue escort-girl pour éponger les dettes de son père. Chaque mois on découvre l'héroïne dans une nouvelle ville avec un nouvel amant. Après Los Angeles en janvier, Mia est à Seattle en février avec "l'artiste français" Alec Dubois avant Chicago en mars.
Aux Etats-Unis, la série s'est écoulée à plus de 6,5 millions d’exemplaires (papier et numérique) selon l'éditeur.
Évidemment, on trouve encore des histoires plus légères mais le sexe est désormais incontournable dans ce genre littéraire longtemps stigmatisé comme "romans à l'eau de rose". Les lectrices réclament des romans plus sexy, affirment en choeur les éditeurs.
Camille Emmanuelle (un pseudonyme), journaliste spécialisée sur les questions de sexualité et ancienne auteure de romances, fait entendre une voix discordante.
Dans "Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite" (Les échappés), elle dépeint une industrie qui méprise ses lectrices et réduit la sexualité à une série de stéréotypes.
La sémiologue Mariette Darrigaud a choisi quant à elle de revisiter les mots d'amour. Sans doute pas innocemment, elle a entrepris de raconter "69 histoires de mots d'amour" dans "J'te kiffe, Je t'aime" (Folio). On y rappelle, entre autre, le sens de l'expression "faire catleya" inventée par Proust dans "Du côté de chez Swann".
"Sans adversité, il n'y a pas d'histoire d'amour digne d'intérêt", explique l'éditeur, désormais détenu à 100% par le géant américain HarperCollins. "Des centaines de milliers de lectrices ont redécouvert le genre ces dernières années à travers l'érotique, puis le New Adult. Pour entretenir cette flamme, leur permettre de retrouver cette excitation, il faut sans cesse que les héros repoussent les limites, franchissent de nouveaux interdits et se mettent plus en danger", se justifie Harlequin.
Après un premier titre intitulé "Dark Romance", "Never Forget" et "Never Forgive", deux titres à paraître le 8 mars, racontent la passion d'une jeune femme pour le fils de l'homme qui, quelques années auparavant, l'avait prise en otage, maltraitée et violée.
"On frôle l’immoralité, on l’explore, mais on ne tombe pas dans la pathologie psychologique. On ne renvoie pas une image dégradante de la femme", promet l'éditeur.
- 'Faire catleya' -
Après le succès planétaire de la saga de la Britannique E. L. James, "Fifty Shades of Grey" ("50 nuances de Grey"), paru en France il y a plus de trois ans chez JC Lattès, la tendance en romance était le New Adult, qui s'intéresse au passage de l'adolescence à l'âge adulte, y compris sur le plan sexuel.
Sa plus célèbre représentante est l'Américaine Anna Todd avec la série "After" (sept volumes publiés chez Hugo Roman et au Livre de Poche), enrichie cette année de deux préquelles intitulées "Before" qui se sont vendues à plus de 100.000 exemplaires.
Selon des données rassemblées par GfK et Livres Hebdo, les différents tomes d'"After" ont occupé 7 des 10 premières places du classement des meilleures ventes de livres dans la catégorie romance en 2016.
Le marché de la romance en 2016 a été évalué par l'institut GfK à 58,2 millions d'euros, en baisse de plus de 30% par rapport à 2015 quand le marché était porté par l'immense succès du dernier opus de "50 nuances de Grey". Quelque 6,5 millions de volumes se sont écoulés (contre environ 9 millions de volumes en 2015).
Chez Hugo Roman, l'autre grand éditeur de romance, on mise sur "Calendar Girl" une série renouvelée chaque mois mais écrite par la même auteure (le dernier opus paru s'appelle "Février"!).
Chaque volume bénéficie d'un tirage de 200.000 exemplaires. Le lecteur suit le destin de Mia, une jeune femme devenue escort-girl pour éponger les dettes de son père. Chaque mois on découvre l'héroïne dans une nouvelle ville avec un nouvel amant. Après Los Angeles en janvier, Mia est à Seattle en février avec "l'artiste français" Alec Dubois avant Chicago en mars.
Aux Etats-Unis, la série s'est écoulée à plus de 6,5 millions d’exemplaires (papier et numérique) selon l'éditeur.
Évidemment, on trouve encore des histoires plus légères mais le sexe est désormais incontournable dans ce genre littéraire longtemps stigmatisé comme "romans à l'eau de rose". Les lectrices réclament des romans plus sexy, affirment en choeur les éditeurs.
Camille Emmanuelle (un pseudonyme), journaliste spécialisée sur les questions de sexualité et ancienne auteure de romances, fait entendre une voix discordante.
Dans "Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite" (Les échappés), elle dépeint une industrie qui méprise ses lectrices et réduit la sexualité à une série de stéréotypes.
La sémiologue Mariette Darrigaud a choisi quant à elle de revisiter les mots d'amour. Sans doute pas innocemment, elle a entrepris de raconter "69 histoires de mots d'amour" dans "J'te kiffe, Je t'aime" (Folio). On y rappelle, entre autre, le sens de l'expression "faire catleya" inventée par Proust dans "Du côté de chez Swann".