"Le résultat a été positif, se réjouit Franck Espiasse, éditeur de ce magazine du groupe Lagardère. Nous avons réalisé plus 21 % de ventes sur les six numéros de juillet-août." Les magazines people sont aussi tentés de reculer leur parution en fin de semaine. Voici, publié par le groupe Prisma, est passé cet été à une parution le samedi. Closer, du groupe Mondadori, a fait de même, tandis que Public, de Lagardère, avançait sa parution au vendredi.
Les éditeurs avancent deux arguments pour justifier leur attrait pour la fin de la semaine. Le premier concerne le changement des habitudes de lecture. "Nous avons augmenté notre pagination, il y a plus à lire dans Elle, explique Franck Espiasse. Or nos lectrices nous font valoir qu'elles ont besoin de temps libre pour lire, et que, ce temps, elles ne le trouvent que le week-end."
Pour le sociologue des médias Jean-François Barbier-Bouvet, cette évolution est calquée sur le modèle de la presse américaine, dont les quotidiens proposent de nombreux suppléments en fin de semaine. "L'idée s'impose que le week-end est le temps de la lecture, constate-t-il. Au cours de la semaine, confronté à une surabondance de l'offre d'information et à un sentiment d'encombrement du temps, le public est plus rétif à l'épaisseur."
L'autre argument concerne l'acte d'achat. "Le samedi est un jour porteur en matière de consommation, estime Philippe Labi, éditeur du pôle actualité-people au groupe Prisma. C'est le jour de l'achat plaisir."
Chez Mondadori, Stéphane Haïtaïan, éditeur de Closer, insiste lui aussi sur la dimension de consommation : "Nous avons renforcé nos pages mode et beauté. La parution le samedi incite les lectrices à se rendre le jour-même dans les enseignes de vêtements pour acheter les derniers modèles que nous présentons dans nos pages."
Les éditeurs souhaitent aussi capter les flux de clients du week-end. "Nous avons remarqué que le potentiel d'achat le samedi se trouvait concentré dans deux types d'endroits, note Franck Espiasse. D'une part les lieux de transit, comme les gares et les aéroports. D'autre part, dans la grande distribution. L'idéal serait que nos lectrices glissent Elle dans leur caddie." La presse hebdomadaire s'adapte ainsi aux rituels du week-end, dont les courses du samedi matin sont un élément essentiel.
Selon les statistiques des NMPP, le nombre de points de vente de presse en rayons intégrés des grandes et moyennes surfaces est en augmentation constante. Ils sont passés de 1 934 en 2007 à 2 092 en 2008. En 2007, la vente en rayons intégrés des GMS représentait 11,1 % du chiffre d'affaires de la presse et la vente en galerie marchande 10,2 %.
Si les hebdomadaires généralistes restent calés sur une parution le jeudi, à l'exception de Marianne qui est diffusé le samedi, le Journal du dimanche envisage d'avancer sa parution au samedi après-midi au printemps. Dans un premier temps, l'expérience sera menée pendant quatre mois, en Ile-de-France et dans dix grandes villes. "L'idée n'est pas de transférer la vente du dimanche au samedi, mais de permettre à un plus grand nombre d'acheteurs d'avoir accès au journal, justifie Christian de Villeneuve, directeur de la rédaction du JDD. Il faut aller au client par tous les moyens, et les kiosques ont une bonne fréquentation le samedi après-midi."
En étant présent deux jours dans les points de vente au lieu d'un seul, le JDD se donne pour objectif de passer de 250 000 à 270 000 exemplaires vendus. L'édition du samedi après-midi ne sera pas la même que celle du dimanche matin, cette dernière étant actualisée. "Nous resterons un journal qui se projette sur la semaine à venir et fournit les clés pour la comprendre", insiste M. de Villeneuve. Le directeur du JDD constate que "le week-end commence de plus en plus tôt". "Nous souhaitons conquérir les lecteurs qui restent sous la couette le dimanche matin, argumente-t-il. Notre principal concurrent, ce n'est pas les autres journaux, c'est le manque de temps."
Les éditeurs avancent deux arguments pour justifier leur attrait pour la fin de la semaine. Le premier concerne le changement des habitudes de lecture. "Nous avons augmenté notre pagination, il y a plus à lire dans Elle, explique Franck Espiasse. Or nos lectrices nous font valoir qu'elles ont besoin de temps libre pour lire, et que, ce temps, elles ne le trouvent que le week-end."
Pour le sociologue des médias Jean-François Barbier-Bouvet, cette évolution est calquée sur le modèle de la presse américaine, dont les quotidiens proposent de nombreux suppléments en fin de semaine. "L'idée s'impose que le week-end est le temps de la lecture, constate-t-il. Au cours de la semaine, confronté à une surabondance de l'offre d'information et à un sentiment d'encombrement du temps, le public est plus rétif à l'épaisseur."
L'autre argument concerne l'acte d'achat. "Le samedi est un jour porteur en matière de consommation, estime Philippe Labi, éditeur du pôle actualité-people au groupe Prisma. C'est le jour de l'achat plaisir."
Chez Mondadori, Stéphane Haïtaïan, éditeur de Closer, insiste lui aussi sur la dimension de consommation : "Nous avons renforcé nos pages mode et beauté. La parution le samedi incite les lectrices à se rendre le jour-même dans les enseignes de vêtements pour acheter les derniers modèles que nous présentons dans nos pages."
Les éditeurs souhaitent aussi capter les flux de clients du week-end. "Nous avons remarqué que le potentiel d'achat le samedi se trouvait concentré dans deux types d'endroits, note Franck Espiasse. D'une part les lieux de transit, comme les gares et les aéroports. D'autre part, dans la grande distribution. L'idéal serait que nos lectrices glissent Elle dans leur caddie." La presse hebdomadaire s'adapte ainsi aux rituels du week-end, dont les courses du samedi matin sont un élément essentiel.
Selon les statistiques des NMPP, le nombre de points de vente de presse en rayons intégrés des grandes et moyennes surfaces est en augmentation constante. Ils sont passés de 1 934 en 2007 à 2 092 en 2008. En 2007, la vente en rayons intégrés des GMS représentait 11,1 % du chiffre d'affaires de la presse et la vente en galerie marchande 10,2 %.
Si les hebdomadaires généralistes restent calés sur une parution le jeudi, à l'exception de Marianne qui est diffusé le samedi, le Journal du dimanche envisage d'avancer sa parution au samedi après-midi au printemps. Dans un premier temps, l'expérience sera menée pendant quatre mois, en Ile-de-France et dans dix grandes villes. "L'idée n'est pas de transférer la vente du dimanche au samedi, mais de permettre à un plus grand nombre d'acheteurs d'avoir accès au journal, justifie Christian de Villeneuve, directeur de la rédaction du JDD. Il faut aller au client par tous les moyens, et les kiosques ont une bonne fréquentation le samedi après-midi."
En étant présent deux jours dans les points de vente au lieu d'un seul, le JDD se donne pour objectif de passer de 250 000 à 270 000 exemplaires vendus. L'édition du samedi après-midi ne sera pas la même que celle du dimanche matin, cette dernière étant actualisée. "Nous resterons un journal qui se projette sur la semaine à venir et fournit les clés pour la comprendre", insiste M. de Villeneuve. Le directeur du JDD constate que "le week-end commence de plus en plus tôt". "Nous souhaitons conquérir les lecteurs qui restent sous la couette le dimanche matin, argumente-t-il. Notre principal concurrent, ce n'est pas les autres journaux, c'est le manque de temps."