Sarkozy et Aubry
Nicolas Sarkozy a entamé avec la dirigeante socialiste ses consultations avec les chefs des partis représentés au Parlement européen, après les élections européennes de dimanche, gagnées en France par l'UMP, qui a devancé de près de 12 points le PS.
Le président français a affiché à plusieurs reprises sa préférence pour José Manuel Barroso, qui a officiellement confirmé mardi qu'il était candidat à sa propre succession.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré mardi qu'il n'imaginait pas que José Manuel Barroso ne soit pas reconduit étant donné le rapport de forces.
A l'issue de près d'une heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy, Martine Aubry a déclaré avoir compris que le chef de l'Etat souhaitait "des engagements" de sa part "pour pouvoir soutenir fermement" sa candidature.
"Je lui ai dit pourquoi, nous, nous ne pourrions en aucun cas le faire parce que c'était un peu le symbole du libéralisme et de l'absence de régulation et puis aussi de l'impuissance pendant cette période de crise", a-t-elle ajouté.
Quelques instants auparavant, le porte-parole du gouvernement français avait laissé entendre que José Manuel Barroso serait bien maintenu à son poste, malgré l'opposition des eurodéputés de gauche et Verts.
Le futur président de la Commission sera issu du Parti populaire européen (PPE), qui réunit les députés conservateurs au Parlement européen, a dit Luc Chatel lors du compte rendu du conseil des ministres, en invoquant les résultats des élections européennes. Des résultats "sans appel", a-t-il fait valoir.
Si le score global du PPE sur l'ensemble de l'Union européenne s'est légèrement tassé par rapport à 2004 (35,7% des suffrages contre 36,7% et 263 sièges au lieu de 288), il devance de loin le Parti socialiste européen, dont le recul est encore plus fort (161 sièges contre 217). Un recul que ne compense pas la progression des Verts (52 sièges au lieu de 43).
Nicolas Sarkozy aura l'occasion de se prononcer sur ce sujet lors du Conseil européen des 18 et 19 juin à Bruxelles, après en avoir parlé avec la chancelière allemande Angela Merkel jeudi à l'Elysée, a ajouté Luc Chatel.
ENTRETIEN "DIRECT" ET "COURTOIS"
Ce sommet européen doit enclencher la procédure de désignation du président et des membres de la commission.
Martine Aubry reproche notamment à celui-ci d'avoir repoussé une proposition de plan de relance européen de la Banque européenne d'investissement (BEI) et d'avoir confié le dossier des paradis fiscaux "à un libéral anglo-saxon" - le commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy.
Elle a dit avoir défendu devant le chef de l'Etat la position du PS sur la régulation des marchés financiers et sur la relance économique et évoqué la situation des sous-traitants automobiles, touchés de plein fouet par la crise économique.
"Ça m'a permis aussi de parler au président de la réforme de la carte électorale, de beaucoup d'autres sujets sur lesquels nous avons le sentiment que la République n'est pas totalement respectée", a ajouté la dirigeante du PS. "Je pense qu'il y a été attentif."
Martine Aubry, en difficulté dans son propre parti après le mauvais score des listes socialistes dimanche, a déclaré que cet entretien s'était passé dans un climat "très direct, très courtois et très ouvert".
Elle a précisé que Nicolas Sarkozy lui avait proposé de la voir plus souvent. "Je lui ai dit que non seulement j'en étais d'accord mais que, dans une période de crise, il me paraîtrait important, effectivement, d'écouter l'opposition, notamment sur la relance en France et un certain nombre de dossiers industriels", a ajouté la dirigeante socialiste.
Le président français a affiché à plusieurs reprises sa préférence pour José Manuel Barroso, qui a officiellement confirmé mardi qu'il était candidat à sa propre succession.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré mardi qu'il n'imaginait pas que José Manuel Barroso ne soit pas reconduit étant donné le rapport de forces.
A l'issue de près d'une heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy, Martine Aubry a déclaré avoir compris que le chef de l'Etat souhaitait "des engagements" de sa part "pour pouvoir soutenir fermement" sa candidature.
"Je lui ai dit pourquoi, nous, nous ne pourrions en aucun cas le faire parce que c'était un peu le symbole du libéralisme et de l'absence de régulation et puis aussi de l'impuissance pendant cette période de crise", a-t-elle ajouté.
Quelques instants auparavant, le porte-parole du gouvernement français avait laissé entendre que José Manuel Barroso serait bien maintenu à son poste, malgré l'opposition des eurodéputés de gauche et Verts.
Le futur président de la Commission sera issu du Parti populaire européen (PPE), qui réunit les députés conservateurs au Parlement européen, a dit Luc Chatel lors du compte rendu du conseil des ministres, en invoquant les résultats des élections européennes. Des résultats "sans appel", a-t-il fait valoir.
Si le score global du PPE sur l'ensemble de l'Union européenne s'est légèrement tassé par rapport à 2004 (35,7% des suffrages contre 36,7% et 263 sièges au lieu de 288), il devance de loin le Parti socialiste européen, dont le recul est encore plus fort (161 sièges contre 217). Un recul que ne compense pas la progression des Verts (52 sièges au lieu de 43).
Nicolas Sarkozy aura l'occasion de se prononcer sur ce sujet lors du Conseil européen des 18 et 19 juin à Bruxelles, après en avoir parlé avec la chancelière allemande Angela Merkel jeudi à l'Elysée, a ajouté Luc Chatel.
ENTRETIEN "DIRECT" ET "COURTOIS"
Ce sommet européen doit enclencher la procédure de désignation du président et des membres de la commission.
Martine Aubry reproche notamment à celui-ci d'avoir repoussé une proposition de plan de relance européen de la Banque européenne d'investissement (BEI) et d'avoir confié le dossier des paradis fiscaux "à un libéral anglo-saxon" - le commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy.
Elle a dit avoir défendu devant le chef de l'Etat la position du PS sur la régulation des marchés financiers et sur la relance économique et évoqué la situation des sous-traitants automobiles, touchés de plein fouet par la crise économique.
"Ça m'a permis aussi de parler au président de la réforme de la carte électorale, de beaucoup d'autres sujets sur lesquels nous avons le sentiment que la République n'est pas totalement respectée", a ajouté la dirigeante du PS. "Je pense qu'il y a été attentif."
Martine Aubry, en difficulté dans son propre parti après le mauvais score des listes socialistes dimanche, a déclaré que cet entretien s'était passé dans un climat "très direct, très courtois et très ouvert".
Elle a précisé que Nicolas Sarkozy lui avait proposé de la voir plus souvent. "Je lui ai dit que non seulement j'en étais d'accord mais que, dans une période de crise, il me paraîtrait important, effectivement, d'écouter l'opposition, notamment sur la relance en France et un certain nombre de dossiers industriels", a ajouté la dirigeante socialiste.