Cet ouvrage opportun, “Passions” (éditions de L’Observatoire), offre à l’ex-chef de l’Etat l’occasion de reprendre temporairement la main sur sa communication, tributaire des rebondissements dans les affaires dites “Bygmalion” et des “écoutes” et enfin celle d’un potentiel financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, qui lui valent procès imminents ou mises en examen.
Ce best-seller annoncé, imprimé à 200.000 exemplaires, est le fruit d’un travail de près d’un an dans lequel, assure-t-il, il ne faut surtout pas voir le signe d’une ambition retrouvée.
“Mon livre n’est pas un livre politique, il n’annonce pas de retour”, balaie l’ex-président de l’UMP et des Républicains dans une interview-fleuve au Point, parue jeudi.
“Je ne peux plus et ne veux plus m’inscrire dans un débat partisan”, ajoute-t-il. “Cela créerait de la confusion et de la division. Et il n’y en a vraiment pas besoin. Ce serait déplacé. Ce que je vous dis est définitif.”
Nicolas Sarkozy juge, de toute façon, ne plus avoir ses repères dans la vie politique actuelle, dominée sous l’effet des réseaux sociaux par “une horizontalité des rapports et des débats politiques qui correspond très peu à la conception verticale qui a été la (sienne) du leadership, de la vision et de la capacité d’entraînement”.
“Je ne suis plus adapté à ce monde-là”, tranche-t-il.
Pour autant, l’ancien président se dit prêt à “apporter quelque chose”, notamment lorsqu’Emmanuel Macron, - un successeur dont il salue l’”ouverture d’esprit” en dépit de désaccords - lui demande de représenter la France à l’étranger.
GALERIE DE PORTRAITS, PARFOIS CINGLANTS
Quelles que soient ses précautions oratoires, chaque nouvelle apparition de la dernière grande figure fédératrice à droite est observée de près - avec méfiance par ceux qui redoutent le retour d’un rival au prestige sans égal, avec espoir par ceux qui prient avec une ferveur intacte pour le recommencement de l’épopée sarkozienne.
L’ex-maire, ex-député et ex-ministre, âgé de 64 ans, a pris deux fois sa retraite, une première après sa défaite à la présidentielle de 2012 et une seconde le soir de son échec au premier tour de la primaire de la droite, quatre ans plus tard.
La démission de Laurent Wauquiez de la présidence de LR, dans la foulée des européennes désastreuses du 26 mai (8,48%), a suffi à relancer les spéculations avant que Nicolas Sarkozy en personne ne vienne couper court aux rumeurs.
“Pourquoi faudrait-il ne pas le croire ?”, a fait valoir jeudi Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, sur CNews. “Il a une qualité, c’est la franchise.”
De fait, son autobiographie aborde quasi exclusivement ses années d’apprentissage du pouvoir, qui s’ouvrent en 1975 avec un discours fondateur devant une foule de militants et de personnalités politiques, Jacques Chirac et Charles Pasqua inclus, et s’achèvent avec son arrivée à l’Elysée, en 2007.
C’est l’occasion pour lui de dresser, au fil des 359 pages, une galerie de portraits, parfois au vitriol, dont celui de François Fillon, qui fut cinq ans durant son Premier ministre avant de se muer en concurrent à partir de 2014.
“Je le trouvais sérieux, compétent, solide et je le pensais capable de fidélité. La suite montra mon erreur”, écrit-il au sujet de son ancien “collaborateur”, auquel il reproche en particulier d’avoir intercédé auprès du pouvoir socialiste pour obtenir une accélération des procédures judiciaires.
Ségolène Royal, son adversaire en 2007, est aussi égratignée pour son “incompétence” supposée. L’ex-candidate socialiste a répliqué sur Twitter en taxant Nicolas Sarkozy d’”indécrottable sexisme”.
En revanche, “Passions” passe sous silence les affaires les plus menaçantes aujourd’hui pour Nicolas Sarkozy, notamment celle des écoutes, pour laquelle il devrait être jugé pour corruption à une date encore inconnue.
L’issue de cette affaire “ne fait pas de doute”, assure au Point Nicolas Sarkozy, qui se dit innocent dans cette affaire et certain d’être bientôt reconnu comme tel.
Ce best-seller annoncé, imprimé à 200.000 exemplaires, est le fruit d’un travail de près d’un an dans lequel, assure-t-il, il ne faut surtout pas voir le signe d’une ambition retrouvée.
“Mon livre n’est pas un livre politique, il n’annonce pas de retour”, balaie l’ex-président de l’UMP et des Républicains dans une interview-fleuve au Point, parue jeudi.
“Je ne peux plus et ne veux plus m’inscrire dans un débat partisan”, ajoute-t-il. “Cela créerait de la confusion et de la division. Et il n’y en a vraiment pas besoin. Ce serait déplacé. Ce que je vous dis est définitif.”
Nicolas Sarkozy juge, de toute façon, ne plus avoir ses repères dans la vie politique actuelle, dominée sous l’effet des réseaux sociaux par “une horizontalité des rapports et des débats politiques qui correspond très peu à la conception verticale qui a été la (sienne) du leadership, de la vision et de la capacité d’entraînement”.
“Je ne suis plus adapté à ce monde-là”, tranche-t-il.
Pour autant, l’ancien président se dit prêt à “apporter quelque chose”, notamment lorsqu’Emmanuel Macron, - un successeur dont il salue l’”ouverture d’esprit” en dépit de désaccords - lui demande de représenter la France à l’étranger.
GALERIE DE PORTRAITS, PARFOIS CINGLANTS
Quelles que soient ses précautions oratoires, chaque nouvelle apparition de la dernière grande figure fédératrice à droite est observée de près - avec méfiance par ceux qui redoutent le retour d’un rival au prestige sans égal, avec espoir par ceux qui prient avec une ferveur intacte pour le recommencement de l’épopée sarkozienne.
L’ex-maire, ex-député et ex-ministre, âgé de 64 ans, a pris deux fois sa retraite, une première après sa défaite à la présidentielle de 2012 et une seconde le soir de son échec au premier tour de la primaire de la droite, quatre ans plus tard.
La démission de Laurent Wauquiez de la présidence de LR, dans la foulée des européennes désastreuses du 26 mai (8,48%), a suffi à relancer les spéculations avant que Nicolas Sarkozy en personne ne vienne couper court aux rumeurs.
“Pourquoi faudrait-il ne pas le croire ?”, a fait valoir jeudi Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, sur CNews. “Il a une qualité, c’est la franchise.”
De fait, son autobiographie aborde quasi exclusivement ses années d’apprentissage du pouvoir, qui s’ouvrent en 1975 avec un discours fondateur devant une foule de militants et de personnalités politiques, Jacques Chirac et Charles Pasqua inclus, et s’achèvent avec son arrivée à l’Elysée, en 2007.
C’est l’occasion pour lui de dresser, au fil des 359 pages, une galerie de portraits, parfois au vitriol, dont celui de François Fillon, qui fut cinq ans durant son Premier ministre avant de se muer en concurrent à partir de 2014.
“Je le trouvais sérieux, compétent, solide et je le pensais capable de fidélité. La suite montra mon erreur”, écrit-il au sujet de son ancien “collaborateur”, auquel il reproche en particulier d’avoir intercédé auprès du pouvoir socialiste pour obtenir une accélération des procédures judiciaires.
Ségolène Royal, son adversaire en 2007, est aussi égratignée pour son “incompétence” supposée. L’ex-candidate socialiste a répliqué sur Twitter en taxant Nicolas Sarkozy d’”indécrottable sexisme”.
En revanche, “Passions” passe sous silence les affaires les plus menaçantes aujourd’hui pour Nicolas Sarkozy, notamment celle des écoutes, pour laquelle il devrait être jugé pour corruption à une date encore inconnue.
L’issue de cette affaire “ne fait pas de doute”, assure au Point Nicolas Sarkozy, qui se dit innocent dans cette affaire et certain d’être bientôt reconnu comme tel.