Dans un très court communiqué commun publié mardi soir, l'ancien président français et Abdel Basset Sayda, président du Conseil national syrien - la principale coalition de l'opposition au régime de Bachar al-Assad - disent avoir évoqué "pendant près de 40 minutes" la situation dans le pays.
Les deux hommes appellent de leurs voeux "une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres". Surtout, ils évoquent "de grandes similitudes avec la crise libyenne", dans laquelle la France avait été le fer de lance de l'opération internationale conduisant à la chute de Kadhafi.
L'UMP, qui ne cesse de critiquer le manque d'envergure de l'action diplomatique française, a aussitôt repris la balle au bond.
"Hollande ne peut pas faire moins que Sarkozy : la France doit intervenir militairement pour faire cesser les massacres en Syrie", écrit le secrétaire national Philippe Juvin, dénonçant un "attentisme criminel" du chef de l'Etat.
"On nous dit qu'il faut un mandat du Conseil de sécurité. Mais la France, qui préside le Conseil, n'a jamais été aussi bien placée pour l'obtenir", argumente-t-il. Et quand bien même elle n'obtiendrait pas ce mandat, elle peut "s'en passer" et "agir avec la Turquie et la Ligue arabe".
L'ex-ministre sarkozyste Nadine Morano a renchéri dans un tweet : "Hollande est en vacances Sarkozy aussi, mais comme toujours actif à s'intéresser au dossier syrien, comme en 2008 pour la Géorgie", un dossier diplomatique brûlant qui avait également surgi au mois d'août.
"il se garde des portes ouvertes"
Fin juillet, des propos attribués à l'ancien président - mais démentis par son entourage - demandant "beaucoup plus fermeté" dans la crise syrienne, avaient suscité une réponse courroucée du ministre des Affaires étrangères. "Le seul souvenir que j'ai de l'action de M. Sarkozy avec M. Bachar al-Assad, c'est de l'avoir invité à présider les cérémonies du 14 juillet" en 2008, avait lâché Laurent Fabius.
Cette fois ci, silence radio de l'exécutif.
Sans surprise, c'est à gauche que la critique a été la plus sévère, le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis jugeant "inopportune et inélégante" la sortie de Nicolas Sarkozy, alors qu'à ses yeux la France est "à l'avant-garde du soutien à la révolution syrienne".
"Ce sont des sujets difficiles, sur lesquels il faut que l'on parle d'une seule voix, pour ne pas affaiblir la France, et sur lesquels on ne doit pas chercher la polémique", a aussi déclaré Marielle de Sarnez (MoDem).
"Cela démontre s'il en était nécessaire que Nicolas Sarkozy voulait rester actif et présent dans la succession de l'UMP", pense encore M. Cambadélis.
Car cette première sortie de l'ancien chef de l'Etat sur le terrain diplomatique, la première depuis sa défaite le 6 mai - si l'on excepte une rencontre avec Aung San Suu Kyi fin juin - pose à nouveau la question de son retour sur la scène politique.
"Vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu", avait promis Nicolas Sarkozy lors d'un "off" avec des journalistes resté célèbre, en janvier dernier en Guyane.
Mais depuis le 6 mai, ses partisans se prennent régulièrement à rêver d'un retour aux affaires.
"Nicolas Sarkozy va revenir en force sur la scène internationale à la rentrée", croit savoir François-Xavier Weiss, secrétaire national UMP.
"Il est intéressant pour lui de cultiver son image", avance l'un de ses anciens ministres, qui pense que l'ex-président "se garde des portes ouvertes, les choses n'étant pas arrêtées dans sa tête".
Les deux hommes appellent de leurs voeux "une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres". Surtout, ils évoquent "de grandes similitudes avec la crise libyenne", dans laquelle la France avait été le fer de lance de l'opération internationale conduisant à la chute de Kadhafi.
L'UMP, qui ne cesse de critiquer le manque d'envergure de l'action diplomatique française, a aussitôt repris la balle au bond.
"Hollande ne peut pas faire moins que Sarkozy : la France doit intervenir militairement pour faire cesser les massacres en Syrie", écrit le secrétaire national Philippe Juvin, dénonçant un "attentisme criminel" du chef de l'Etat.
"On nous dit qu'il faut un mandat du Conseil de sécurité. Mais la France, qui préside le Conseil, n'a jamais été aussi bien placée pour l'obtenir", argumente-t-il. Et quand bien même elle n'obtiendrait pas ce mandat, elle peut "s'en passer" et "agir avec la Turquie et la Ligue arabe".
L'ex-ministre sarkozyste Nadine Morano a renchéri dans un tweet : "Hollande est en vacances Sarkozy aussi, mais comme toujours actif à s'intéresser au dossier syrien, comme en 2008 pour la Géorgie", un dossier diplomatique brûlant qui avait également surgi au mois d'août.
"il se garde des portes ouvertes"
Fin juillet, des propos attribués à l'ancien président - mais démentis par son entourage - demandant "beaucoup plus fermeté" dans la crise syrienne, avaient suscité une réponse courroucée du ministre des Affaires étrangères. "Le seul souvenir que j'ai de l'action de M. Sarkozy avec M. Bachar al-Assad, c'est de l'avoir invité à présider les cérémonies du 14 juillet" en 2008, avait lâché Laurent Fabius.
Cette fois ci, silence radio de l'exécutif.
Sans surprise, c'est à gauche que la critique a été la plus sévère, le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis jugeant "inopportune et inélégante" la sortie de Nicolas Sarkozy, alors qu'à ses yeux la France est "à l'avant-garde du soutien à la révolution syrienne".
"Ce sont des sujets difficiles, sur lesquels il faut que l'on parle d'une seule voix, pour ne pas affaiblir la France, et sur lesquels on ne doit pas chercher la polémique", a aussi déclaré Marielle de Sarnez (MoDem).
"Cela démontre s'il en était nécessaire que Nicolas Sarkozy voulait rester actif et présent dans la succession de l'UMP", pense encore M. Cambadélis.
Car cette première sortie de l'ancien chef de l'Etat sur le terrain diplomatique, la première depuis sa défaite le 6 mai - si l'on excepte une rencontre avec Aung San Suu Kyi fin juin - pose à nouveau la question de son retour sur la scène politique.
"Vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu", avait promis Nicolas Sarkozy lors d'un "off" avec des journalistes resté célèbre, en janvier dernier en Guyane.
Mais depuis le 6 mai, ses partisans se prennent régulièrement à rêver d'un retour aux affaires.
"Nicolas Sarkozy va revenir en force sur la scène internationale à la rentrée", croit savoir François-Xavier Weiss, secrétaire national UMP.
"Il est intéressant pour lui de cultiver son image", avance l'un de ses anciens ministres, qui pense que l'ex-président "se garde des portes ouvertes, les choses n'étant pas arrêtées dans sa tête".