L'ex-président et son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont engagé une procédure d'urgence devant le Tribunal de grande instance de Paris contre Patrick Buisson et contre le site d'information Atlantico qui a mis en ligne des extraits des bandes sonores dans lesquels on peut notamment entendre des conversations de Nicolas Sarkozy avec des proches.
Par cette action en référé, examinée lundi à 14H00, ils espèrent obtenir une décision dissuasive, car il n'est pas possible de bloquer préventivement la diffusion d'autres extraits de ces enregistrements, réalisés clandestinement, selon les plaignants, par l'ancien conseiller durant le quinquennat Sarkozy, entre 2007 et 2012.
Cette affaire embarrasse l'ancien chef de l'Etat, dont le retour en vue de la présidentielle de 2017 fait l'objet de spéculations depuis des mois, et plus largement la droite à l'approche des municipales. Plusieurs responsables de gauche n'ont pas manqué de la juger révélatrice des moeurs politiques de l'ancien exécutif.
"Ces conversations, captées en continu, pendant toute la durée de la présence de M. Patrick Buisson auprès de M. Nicolas Sarkozy qui se trouvait dans une résidence privée en compagnie de son épouse, n'avaient aucune vocation à se retrouver fixées et diffusées dans le public", selon l'assignation déposée au nom de l'ex-président de la République.
- Atlantico retire un extrait -
L'avocat de M. Buisson, Gilles-William Goldnadel, considère cette action en justice comme "moralement légitime", mais assure que son client n'y est pour rien si les bandes ont été rendues publiques.
Ancien directeur du journal d'extrême droite Minute, "monarchiste" et "royaliste" revendiqué dans ses propres enregistrements, l'ancien conseiller présidentiel a également annoncé par la voix de son avocat son intention de porter plainte pour "vol et recel" de ces extraits sonores.
Dimanche, à la veille de l'audience, Atlantico a retiré l'extrait de l'enregistrement réalisé le 26 février 2011 à la résidence de la Lanterne, dans lequel on pouvait entendre Carla Bruni, mais a laissé les autres en ligne.
Si "la publication de ces propos était fondée sur l'intérêt légitime de l'information du public", affirme le site, "nous avons décidé dans un souci d'apaisement de les retirer purement et simplement" car l'ancienne première dame "n'est pas une personnalité politique".
Néanmoins la chanteuse maintient ses demandes, qui visent également Patrick Buisson, a indiqué à l'AFP son avocat Richard Malka.
Outre le retrait des enregistrements, sous astreinte de 5.000 euros par jour de retard, M. Sarkozy et Mme Bruni-Sarkozy demandent chacun un euro de dommages et intérêts à Atlantico et 30.000 euros à l'ancien conseiller, qui seraient reversés intégralement à la fondation de lutte contre le sida de l'ex-première dame.
"S'agissant de propos dont nul ne conteste qu'ils ont été tenus à titre privé et, sauf à anéantir l'un des piliers démocratiques que constitue le secret des conversations privées, en instaurant au lieu et place une société orwellienne où personne ne serait plus garanti contre l'enregistrement et la diffusion de ses conversations privées, il apparaîtra nécessaire de condamner sévèrement ce type de procédés", souligne Me Malka dans l'assignation déposée pour Mme Bruni-Sarkozy. Elle y est décrite comme une "victime collatérale".
Le publicitaire Jean-Michel Goudard, qui conseillait aussi l'ancien président, a également déposé un référé contre Patrick Buisson, Atlantico, ainsi que contre Le Canard enchaîné, qui a le premier publié des retranscriptions des enregistrements. Cette audience est prévue lundi en fin de matinée.
Par cette action en référé, examinée lundi à 14H00, ils espèrent obtenir une décision dissuasive, car il n'est pas possible de bloquer préventivement la diffusion d'autres extraits de ces enregistrements, réalisés clandestinement, selon les plaignants, par l'ancien conseiller durant le quinquennat Sarkozy, entre 2007 et 2012.
Cette affaire embarrasse l'ancien chef de l'Etat, dont le retour en vue de la présidentielle de 2017 fait l'objet de spéculations depuis des mois, et plus largement la droite à l'approche des municipales. Plusieurs responsables de gauche n'ont pas manqué de la juger révélatrice des moeurs politiques de l'ancien exécutif.
"Ces conversations, captées en continu, pendant toute la durée de la présence de M. Patrick Buisson auprès de M. Nicolas Sarkozy qui se trouvait dans une résidence privée en compagnie de son épouse, n'avaient aucune vocation à se retrouver fixées et diffusées dans le public", selon l'assignation déposée au nom de l'ex-président de la République.
- Atlantico retire un extrait -
L'avocat de M. Buisson, Gilles-William Goldnadel, considère cette action en justice comme "moralement légitime", mais assure que son client n'y est pour rien si les bandes ont été rendues publiques.
Ancien directeur du journal d'extrême droite Minute, "monarchiste" et "royaliste" revendiqué dans ses propres enregistrements, l'ancien conseiller présidentiel a également annoncé par la voix de son avocat son intention de porter plainte pour "vol et recel" de ces extraits sonores.
Dimanche, à la veille de l'audience, Atlantico a retiré l'extrait de l'enregistrement réalisé le 26 février 2011 à la résidence de la Lanterne, dans lequel on pouvait entendre Carla Bruni, mais a laissé les autres en ligne.
Si "la publication de ces propos était fondée sur l'intérêt légitime de l'information du public", affirme le site, "nous avons décidé dans un souci d'apaisement de les retirer purement et simplement" car l'ancienne première dame "n'est pas une personnalité politique".
Néanmoins la chanteuse maintient ses demandes, qui visent également Patrick Buisson, a indiqué à l'AFP son avocat Richard Malka.
Outre le retrait des enregistrements, sous astreinte de 5.000 euros par jour de retard, M. Sarkozy et Mme Bruni-Sarkozy demandent chacun un euro de dommages et intérêts à Atlantico et 30.000 euros à l'ancien conseiller, qui seraient reversés intégralement à la fondation de lutte contre le sida de l'ex-première dame.
"S'agissant de propos dont nul ne conteste qu'ils ont été tenus à titre privé et, sauf à anéantir l'un des piliers démocratiques que constitue le secret des conversations privées, en instaurant au lieu et place une société orwellienne où personne ne serait plus garanti contre l'enregistrement et la diffusion de ses conversations privées, il apparaîtra nécessaire de condamner sévèrement ce type de procédés", souligne Me Malka dans l'assignation déposée pour Mme Bruni-Sarkozy. Elle y est décrite comme une "victime collatérale".
Le publicitaire Jean-Michel Goudard, qui conseillait aussi l'ancien président, a également déposé un référé contre Patrick Buisson, Atlantico, ainsi que contre Le Canard enchaîné, qui a le premier publié des retranscriptions des enregistrements. Cette audience est prévue lundi en fin de matinée.